Etape
40 - Musée Wallraff - Les primitifs allemands précurseurs
de la Renaissance
Mardi 7 juillet 2020. La Crucifixion
du Christ, par le maître de la légende de Sainte Ursule
est une des oeuvres majeures du musée Wallraff.

Ce tableau est attribué
au Maître de la Légende de sainte Ursule, et daté
de ses débuts, autour de 1480, même si l’attribution
a été très hésitante auparavant.

C'est un grand tableau qui représente,
dans un style de la narration simultanée, plusieurs
scènes du calvaire du Christ ; à gauche des scènes
précédant la crucifixion, au centre la crucifixion,
à droite des scènes succédant à la crucifixion.
L’ensemble donne l’impression d’un triptyque réuni
en un seul tableau.

À gauche, on voit la porte par
laquelle passe le chemin qui va vers le calvaire, et derrière
une représentation de Jérusalem avec son temple, similaire
aux peintures flamandes. Dans la porte, Véronique montre
le suaire aux femmes.

Tout à gauche, le Christ
est présenté à la foule (« Ecce homo
»). Par la gauche, et presque à la même taille
que dans le centre, arrive le Christ portant la croix, le regard
fixant le spectateur, tiré et poussé par la soldatesque.

Au pied de la croix, Marie Madeleine,
le visage fixe, dans une splendide robe en brocart rouge, et à
gauche Jean l’Évangéliste et les Maries. À
droite de la croix, l’officier romain, le prêtre juif
et le soldat porteur de lance. Les deux soldat (Longinus
et Stephaton) regardent le Christ et entraînent ainsi le regard
du spectateur. Immédiatement à droite de la scène
central, la Mise au tombeau du Christ, et au fond à droite
le Christ, qui descendu aux limbes, libère les âmes
du purgatoire. On voit le feu de l’enfer luire à travers
les ruines.

Les formes des corps et des plis sont
à peine modelés et semblent plats, en revanche la
luminosité et les couleurs contribuent à une atmosphère
solennelle, incorporelle. Certaines têtes soigneusement
formées, comme la tête du soldat au-dessus du Christ
porteur de croix, où le Nicodème de la mise au tombeau,
les vêtements, accessoires et l’architecture sont rendus
avec précision. Malgré cela, le style de peinture
et de la narration indique l’intention du peintre de créer
une image de représentation et de recueillement.
Toujours attribué
au Maître de la Légende de sainte Ursule, voici
Marie entourée de saintes (1485).

La Vierge avec l’enfant, trônant
au centre, est entourée de six saintes, de gauche
à droite Catherine , Dorothée et Marie Madeleine,
Apolline, Agnès et Barbe, chacune avec ses attributs, mais
sans nimbe.

Le récipient que porte par
Marie-Madeleine a été identifié comme étant
de la faïence allemande. Dans la tour portée par sainte
Barbe, dans l’ouverture à côté
de sa main droite, il y a un petit ciboire avec une hostie, symbole
qui indique sa position parmi les quatorze saints auxiliateurs où
elle réconforte les mourants

Les personnes sont assises en demi-cercle,
dans un espace ouvert, délimité à l’arrière
par un muret portant deux petites colonnes et sur les côtés
par de fines balustrades en fer forgé qui, curieusement et
de façon parfaitement symétrique, semblent prendre
appui sur les coiffes de Catherine et de Barbe. Marie est assise
devant son trône à baldaquin. Un deuxième plan
montre un jardin clos (hortus conclusus), jardin idéal et
céleste. Les pans sont un symbole de la résurrection,
fréquents dans les tableaux de la Vierge, comme les fontaines,
signes de vie. À l’arrière, un vaste paysage.
Les anges musiciens dans le ciel, et aussi sur le sol, sont un signe
de la pratique croissante de la musique combinant chanteurs et instrumentalistes
au xve siècle.

Dorothée tend à l’enfant
une rose rouge, également tenue par Marie Madeleine, symbole
d’amour et de la Passion. La spiritualité, la manière
de peindre, les physionomies et de nombreux détails identifient
le tableau comme une œuvre du Maître de la Légende
de sainte Ursule. Le tableau emprunte à des modèles
flamands ou néerlandais. Il y a notamment des influences
de Hans Memling et de Hugo van der Goes

Et voici l'Adoration des mages,
par le maître de Saint-Séverin.

Le Maître de Saint-Séverin
est un peintre anonyme de Cologne, actif jusque vers 1520,
s'inspirant de la peinture gothique.

Il doit ce nom à la série
de vingt tableaux représentant des scènes de la légende
de Saint Séverin de Cologne, qui se trouve dans l'église
Saint-Séverin de Cologne.

Avec le Maître du Retable d'Aix-la-Chapelle
et le Maître de la Légende de sainte Ursule,
il est un représentant du gothique tardif à Cologne
qui reprend quelques techniques de la Renaissance.

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Il forme, à la suite
du Maître de la Véronique, de Stefan Lochner
ou du Maître de la Vie de Marie, l'un des derniers
représentants de l'école de Cologne. |
Et voici quelques scènes de la légende
de Sainte Ursule, par le maître de la légende de Sainte
Ursule.

Le cycle était probablement
destiné à l'église Sainte-Brigide. Il
a été peint entre 1493 et 1496, comme donation commune
de plusieurs patriciens colonais8,9. L’emplacement initial
du cycle n’est pas entièrement certain puisqu'il ne
figure pas dans les registres de l'église.
Pour l’église
Sainte-Brigide parle le fait que certains donateurs étaient
rattachés à cette église qui était
le siège de la guilde des pêcheurs. Sainte-Brigide
a été vendue en 1803 puis a été démolie.
C’est au plus tard à ce moment que le cycle a été
enlevé et réparti sur d’autres emplacements.
La plupart des toiles ont été vendues durant le XIXe
siècle, en plusieurs lots.

Le cycle de l'histoire de sainte Ursule
est une série composée à l’origine d'au
moins dix-neuf peintures sur toile. Elles sont dispersées
entre divers musées : Cinq panneaux sont au Wallraf-Richartz
Museum, Cologne, (nos 4, 9, 13, 18 et 19, mais le dernier a été
détruit pendant la seconde guerre mondiale) et deux (nos
5 et 6) au Musée du Louvre (RF 968 et 969), deux autres (nos
3 et 14) au Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg, et quatre
(nos 7, 8, 11 et 12) au Rheinisches Landesmuseum Bonn.

Elles sont toutes grandes : les
plus grandes de 187 × 121 cm environ, beaucoup ont été
raccourcies sur les côtés, le cadre et l'inscription
supprimées ; ainsi les panneaux du Louvre (nos 5 et 6) ne
mesurent que 128 × 117 cm.

Les tableaux ont en général
été retaillés, et la partie inférieure,
contenant la légende, les effigies et les noms des donateurs
ont été supprimés, sauf pour les tableaux de
Bonn et de Londres.
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A voir
également cette Vierge à l'enfant, par le maître
du Retable de saint Barthélemy. |
Le Maître
du Retable de saint Barthélemy ou Maître de
saint Barthélemy (en allemand : Meister des Bartholomäus-Altars
ou Bartholomäus-Meister, en anglais : Master of the St Bartholomew
Altarpiece ou Bartholomew Master) est un artiste anonyme du Moyen
Âge tardif, actif entre 1470 et 1510 environ dans la région
de Utrecht et de Cologne.
Très
rare, ce portrait de femme, par le maître de
la légende de Sainte Ursule. |
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Le Maître
est probablement d'origine et de formation néerlandaise,
et son style montre des influences de Hans Memling, Geertgen tot
Sint Jans et Hugo van der Goes.
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Puis ce portrait
d'un homme, d'un peintre anonyme de la région d'Ultrecht. |
A
voir aussi ce magnifique portrait de prince, par Hans
Cranach. Hans Cranach, aussi connu sous le nom de Johann Lucas
Cranach, est un peintre allemand né vers 1513 et mort
en 1537 à Bologne, en Italie. |
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A voir encore,
l'adoration de Saint-Stéphane, par Jan de Beer.

Jan de Beer est un peintre flamand
actif à Anvers entre 1495 et 1528, et un des membres
les plus importants des Maniéristes anversois, un groupe
de peintres travaillant à Anvers au début du XVIe
siècle.
Il
est probablement né vers 14751 et mort en 1528.
Élève de Gillis van Everen en 1490, il devient
franc-maître en 1504 avant d'être nommé
doyen de la guilde des peintres d'Anvers en 1515. Il eut plusieurs
élèves dont son fils, Aert de Beer. |
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Deux œuvres
seulement sont signées (un dessin et une crucifixion).
Au total une vingtaine d'œuvres lui sont attribuées.

D'une
beauté tout en nuance, voici cette Sainte Marie-Madeleine,
par Lucas Cranach. |
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A voir encore, cette oeuvre
d'Albrecht Dürer : La Pipe et le tambour. Style reconnaissable
entre tous... |
Enfin, pour
terminer, cette extraordinaire Vierge à l'enfant
de Lucas Cranach.


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