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De Bruxelles à Cologne, en passant par Aix - Juillet 2020

Etape 38 - Musée Wallraff - Les chef-d'oeuvres de l'école de Cologne

Mardi 7 juillet 2020. Je poursuis ma visite du ée Wallraf par cette extraordinaire "crucifixion dans l'oeil d'un oiseau".

Le Maître de la Légende de sainte Ursule (actif 1489/90-1510/15) est placé par Nicole Reynaud avec le Maître de Saint-Séverin (actif 1480-1520) parmi les peintres annonçant la Renaissance.

La relation entre les deux peintres a été discutée, notamment pour savoir qui des deux aurait été influencé par l'autre.

Si le Maître de Saint-Séverin est plus enraciné dans la tradition, le Maître de la Légende de sainte Ursule est plus ouvert aux innovations modernes. Mais il est parfois presque impossible, devant une œuvre particulière, de faire la différence entre les auteurs.

Enfin, voici l'un des chef-d'oeuvres du musée Wallraf : La Vierge au buisson de roses (Lochner). La Vierge au buisson de roses est une peinture sur panneau de bois de l'artiste allemand Stefan Lochner, généralement datée de 1440-1442, bien que certains historiens de l'art la croient contemporaine du Retable Dombild. Elle est généralement considérée comme l'une de ses plus belles œuvres, et une de ses plus détaillées.

La Vierge est présentée comme la « Reine du Ciel », et est assise sous un baldaquin avec des rideaux rouges séparés par des anges. Elle est assise et tient l'Enfant Jésus sur ses genoux. Sa couronne et son médaillon sont le symbole de sa virginité. Elle porte une broche détaillée qui contient une représentation d'une jeune fille assise tenant une licorne.

La peinture est fortement basée sur les symboles de l'innocence et de la pureté, avec les roses rouges et blanches.

Marie est assise devant un banc de pierre courbe, autour duquel croissent des lys, des marguerites et des fraises, avec une acanthe qui fleurit à sa gauche. Marie elle-même est présentée sur une échelle monumentale, soulignant ainsi son statut royal.

Le Christ tient une pomme, et des anges assis ou planant lui offrent des cadeaux ou jouent de la musique.
Et voici la Vierge dans les jardins du paradis, par le maître de Saint-Laurent. Il représente la Vierge Marie dans son jardin clos (« hortus conclusus »), un sujet apprécié dans toute la vallée du Rhin et spécialement à Cologne. Le jardin clos est symbole de la virginité de Marie, ou aussi de son immaculée conception. Assise par terre, elle est du type Madone de l'humilté.
Et voici La Madone à la fleur de vesce, du maître de la Véronique, actif à Cologne au tout début du XVe siècle, vraisemblablement entre 1395 et 1415, voire 1420.
Il est, avec Stefan Lochner qu'il précède d'une quarantaine d'années, l'artiste le plus marquant de ce qu'on a appelé l'École de Cologne, mais aussi l'un des maîtres les plus représentatifs du « style doux », variante allemande du gothique international.

On continue toujours avec ces douze vies du Christ, de l'école de Cologne.

L'influence de l'art flamand, représenté par exemple par Rogier van der Weyden, introduit une troisième période florissante de création qui prend fin avec les deux Barthel Bruyn le Vieux et Barthel Bruyn le Jeune, qui appartiennent à la Renaissance.

Nicole Reynaud distingue dans ce groupe de « Primitifs de l'École de Cologne »4 trois courants qu'elle appelle respectivement « La tentation flamande » et dans lequel elle range le Maître de la Légende de saint Georges (actif 1460-1490), le Maître de la Vie de Marie (actif 1460-1490), le Maître de la Passion de Lyversberg (retable daté de 1464 ou 1466) et, même s'il est un peu plus tardif, le Maître de la Légende de saint Bruno.

Auquel il faut ajouter Maître de la Glorification de Marie (actif 1460-1470/80 ou 1493), puis « Les derniers gothiques » que sont le Maître du Retable de saint Barthélemy (actif 1475-1510), le Maître de la Sainte Parenté le Jeune (actif 1475-1515) et le Maître de Saint-Germain-des-Prés.

Et enfin « L'annonce de la Renaissance » avec le Maître de la Légende de sainte Ursule (actif 1489/90-1410/15), le Maître du Retable d'Aix-la-Chapelle (actif 1480-1520) et le Maître de Saint-Séverin (actif 1480-1520).

A voir également, ce Christ en croix entouré de Sainte Marie et de Saint Jean.

Au pied de l'oeuvre sont représentés les donateurs.

Le Maître de Saint-Laurent est le nom de convention d'un peintre anonyme gothique actif entre 1415 et 1430 à Köln, dû à un fragment d'un retable en provenance de l'ancienne église paroissiale Saint-Laurent (de) de Cologne, démolie en 1818.

L'artiste a travaillé dans l'environnement immédiat du Maître de la Véronique, dont l'influence stylistique est visible dans l'œuvre du Maître, comme, entre autres, la reprise des groupes d'anges de la peinture munichoise du Maître de la Véronique.

Il était peut-être son successeur dans l'atelier ou a même coopéré à l’une ou l’autre de ses peintures.

A voir aussi une oeuvre du maître du Retable de Heisterbach est un peintre anonyme du gothique tardif, actif à Cologne vers 1440-1450.

Il doit son nom de convention à l'abbaye de Heisterbach près de Bonn. Pour cette abbaye, l'artiste crée, entre 1445 et 1450, un grand polyptyque à double paire de volets qui lui est attribué.

Le monastère est dissout en 1806. Deux volets peints sont conservés, le devenir de la partie centrale, probablement une huche sculptée, n'est pas connu.

Sans oublier ce chef-d'oeuvre absolu de Stefan Lochner : Le jugement dernier.

Ce magnifique jugement dernier de Stefan Lochner exprime de manière frappante comment on se représentait l’élection vers la fin du Moyen Âge, et ce n’est pas ce à quoi on s’attend.

La présence conjointe de Marie et du Baptiste aux côtés du Christ juge est un héritage d’un vieux thème byzantin, celui de la deisis, la prière d’intercession. Il nous dit que la compassion est première.

Si la vision du choix définitif entre élus et damnés participe à ce que notre modernité critique comme une pastorale de la peur, nous ne devons jamais oublier qu’elle était toujours corrigée par la contemplation de la miséricorde divine.

En outre, comment ne pas remarquer qu’il y a beaucoup de clercs (reconnaissables à leur tonsure plus ou moins large), mais aussi beaucoup de laïcs parmi les élus ? Par contraste, on repère très bien les rois, les papes, les cardinaux, les riches dans les damnés.

On est très loin d’un cléricalisme hérité du XIXe siècle qu’on a tendance à projeter sur toute l’histoire de l’Église. Les Anciens n’avaient pas oublié la leçon du Magnificat, il renverse les puissants de leur trône, et considéraient que les dignités impliquaient une plus grande responsabilité.

Ils croyaient qu’il serait plus facile aux gens simples de faire partie des élus, et qu’il serait exigé davantage de ceux qui étaient prêtres, rois, cardinaux, évêques.

L'activité de Stefan Lochner est documentée à Cologne entre 1442 et 1451, mais l'on peut raisonnablement considérer qu'il était déjà présent dans cette ville avant 1442.

Les archives le désignent par deux fois comme « peintre de Constance » : sa famille a ainsi pu être originaire de Meersburg am Bodensee, ce que confirmerait une lettre datée d'août 1451 qu'adresse le Conseil municipal de Cologne à celui de cette ville à propos de l'héritage de ses parents récemment décédés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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