Etape
37 - Cologne - L'extraordinaire collection du Musée Wallraff
Mardi 7 juillet 2020. Dernier jour
de mon périple en Belgique et en Allemagne. Et aujourd'hui,
sans aucun doute l'une des plus belles visites que l'on puisse faire
dans cette partie du monde : le musée Wallraf.
Le
musée Wallraf-Richartz & Fondation Corboud à
Cologne en Allemagne est l'une des grandes galeries
de peinture d’Allemagne. Plus vieux musée de
Cologne, il abrite la plus importante collection au monde
de peintures médiévales et une sélection
représentative d’œuvres jusqu'à la
fin du XIXe siècle. |
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Et on commence
par ce chef-d'oeuvre de Francesco d'Antonio di Bartolomeo,
Vierge à l'Enfant sur un trône, entourée
de dix anges |

Une
visite au Département de peinture médiévale
du Musée Wallraf-Richartz & Fondation Corboud construit
un pont de compréhension entre notre monde quotidien
moderne et l'art du Moyen Âge. |
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Merveilleuse
cette huile de Simone Martini, La Madonne avec un
enfant. |
Le
Wallraf-Richartz-Museum & Fondation Corboud abrite
l'une des plus importantes collections de peinture médiévale
au monde. Il n'existe nulle part au monde d'aussi vaste collection
de peinture médiévale sur panneaux de bois. |
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Le fondateur
du musée, Ferdinand Franz Wallraf, s'est attaché
à rassembler les retables des églises et monastères
profanés pendant la sécularisation des biens
de l'Église. |
Sa
collection constitue la base de la section médiévale
du musée, avec des œuvres de Stefan Lochner et
de nombreux maîtres : Maître de Sainte-Véronique,
Maître de Saint-Laurent, Maître de la Légende
de Saint-Georges, Maître de l'autel de Barthélemy,
Maître de la Glorification de Marie, Maître de
Saint-Séverin, Maître de la légende d'Ursule
et de nombreux autres peintres des écoles de peinture
de Cologne. |
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Les quinze peintures
sur panneaux du Cycle d'Ursule sont par exemple accrochés
de manière à raconter l'histoire de la sainte et de
ses onze mille vierges sous la forme d'une bande dessinée
captivante.

Cependant, au cœur de la
célèbre collection de Cologne se trouvent les peintures
d'église que Ferdinand Franz Wallraf (1748–1824) a
sauvées lorsque les monastères et les institutions
collégiales ont été dissoutes pendant la période
napoléonienne.

Parmi les expositions les plus importantes
figurent le Retable de la Sainte Croix du « Maître
du Retable de Saint-Barthélemy », le Piper and Drummer
d'Albrecht Dürer et la Madonna in the Rose-bower de Stefan
Lochner.

Cette dernière, également
connue sous le nom de 'kölsche Mona Lisa', avec son
histoire fascinante, occupe désormais une place particulière
dans la galerie.

Que ce soit dans les livres, les films,
les jeux informatiques ou les événements touristiques
à thème, le Moyen Âge est aujourd'hui plus omniprésent
que presque toute autre période de l'histoire humaine.

Voici une autre merveille :
Scènes du plan divin de salut, Cologne, 1370-1380.

Les amateurs d’art pourront
admirer les maîtres de Cologne (XVe siècle).

L'École de Cologne, plus précisément
l'École de peinture de Cologne (en allemand « Kölner
Malerschule ») est désigne plusieurs générations
d'artistes (peintres, orfèvres, maîtres verriers) actifs
de 1300 à 1550 environ et dont les représentants travaillaient
à Cologne ou dans ses environs.

Les générations successives
de maîtres et élèves ont développé
un style propre de peinture gothique du Moyen Âge qui laisse
reconnaître, par la similitude de leur style, une influence
réciproque importante ; c'est pourquoi, en histoire de l'art,
on les regroupe sous ce nom. Le plus illustre peintre de cette école
est Stefan Lochner.
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Cologne a été,
dès le Moyen Âge, une des villes les plus riches
d'Allemagne, réputée pour le nombre
et le luxe de ses églises, et une des villes les plus
peuplées et économiquement les plus puissantes
de la Basse-Allemagne. |
Les
notables, le clergé, l’aristocratie,
les riches bourgeois étaient commanditaires de peintures
pieuses, propres au style de l’époque. |
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Comme dans
d'autres villes riches, ils font appel à des artistes
qui développent des styles spécifiques répondant
à la demande.

Le clergé également est
puissant, des dizaines d'églises, de chapitres, 36
monastères, de plus des chapelles et des couvent.

Les théologiens comme Maître
Eckhart, Jean Tauler, Henri Suso contribuèrent à
y créer un climat de mystique rhénane qui trouve son
écho dans une école de peinture particulière.
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En 1299, Johannes
von Valkenburg, du monastère franciscain des
frères mineurs conventuels de Cologne, écrit
et illustre deux graduels contenant de nombreuses initiales
historiées, dans un style rappelant le style mosan
et les enluminures parisiennes de la deuxième moitié
du xiiie siècle. |
Vers
1300 apparaissent des petits retables, parfois des
diptyques de dévotion portables. Ils sont, dans leur
style, influencé par la peinture miniature française. |
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Le premier
représentant éclatant est le retable
des Clarisses (« Klaren-Altar») de 1350-1360,
toujours dans la Cathédrale de Cologne. |
Là
également, les formes des personnages sont
empruntés du gothique international. |
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Deux autres
retables similaires sont le retable de sainte Ursule,
dans l'abbaye cistercienne de abbaye cistercienne de Marienstatt
(de), daté également de 1350 environ, et le
retable d'or (« Goldaltar ») de l'église
Notre-Dame de Oberwesel ; l'église a été
consacrée en 1333, le retable n'était peut-être
pas encore achevé à cette date. |
A
ne pas manquer : Quatre scènes de la vie de
Marie et du Christ, du maître de la Saint-Laurent. |
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Il s'agit d'un
panneau unique, de dimensions de 179 × 114,5
cm qui fait probablement partie d'un triptyque dont les volets
sont compartimentés en quatre champs. |
Les quatre tableaux
représentent, de gauche à droite, la Mort
de Marie, le Couronnement de Marie, la Résurrection et l'Ascension.

Sur le dos de ce panneau figure
une Mise au tombeau de saint Laurent au Germanisches Nationalmuseum
à Nuremberg, le tout formant le volet droit du triptyque
dont le reste est absent.

Le style colonais s'affirme avec le
Maître de la Véronique (actif 1395-1415) et d'autres
artistes connus par leur nom de convention comme Maître du
Retable Pallant (retable daté de 1429), Maître de la
Petite Passion (actif 1400-1420), le Maître du Calvaire Wasservass
(actif 1415-1435), le Maître de Saint-Laurent (actif 1415-1430)
et le Maître de la Sainte Parenté l'Ancien (actif 1410-1440).

L'influence de l'atelier du
Maître de la Véronique est considérable, durable,
et s'étend jusqu'en Westphalie et en Basse-Saxe.
Le
Maître de la Petite Passion est un peintre gothique
anonyme du Moyen Âge actif à Cologne. Ses œuvres
ont été créées entre 1400 et 1420. |
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