Etape 7 - Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule - Chef-d'oeuvre du gothique brabançon

Vendredi 3 juillet 2020. Bon, il faut bien le reconnaître, si ces vitraux ont une consonnace clairement antisémite, ils sont toutefois de toute beauté. Et d'eux, je ne veux voir que le côté artistique.

La cathédrale se dresse au carrefour de deux anciennes routes importantes (Flandre vers Cologne et Anvers vers Mons par Bruxelles). Ce carrefour était situé sur une colline, le Treurenberg. On trouve une mention de Bruxelles dans les gestes des évêques de Cambrai (diocèse dont elle dépendait) : l'évêque Vindicien tombe malade près de Bruxelles vers 695.

La construction de l'édifice actuel débute par le chœur en 1226. La nef et le transept qui datent des XIVe et XVe siècles sont de style gothique brabançon. La façade, surmontée de deux tours, date des années 1470-1485.

Des travaux de restauration ont eu lieu au XIXe siècle menés par l'architecte Tilman-François Suys qui restaura de 1839 à 1845 les tours et les portails1 et encore au XXe siècle.

A l'intérieur, vaste nef élancée aux élégantes proportions, séparée des bas-côtés par de lourdes colonnes où s'adossent 12 apôtres baroques et massifs.

Il faut noter la différence de facture entre les piliers sud du XIVe siècle et ceux du nord réalisés un siècle plus tard.

Les chapiteaux de ces colonnes massives sont ornés de feuilles de chous, typiques du style brabançon.

Parmi les autres chefs-d'oeuvres, voir l'élégant triforium aux arcatures trilobées et la lourde chaire "baroque naturaliste", qui repose sur un Adam et Eve.

Le choeur, la partie la plus ancienne de la cathédrale, participe du style gothique primaire.

Le chevet a conservé des éléments romans.

La chapelle du Saint-Sacrement abrite un admirable autel de chêne sculpté de style gothique tardif très ouvragé.

On peut également visiter dans la crypte, les vestiges de l'église romane, encore bien visibles sous la cathédrale.

Le caveau de Jean II est orné de calligraphies de l'époque de Philippe le Bon et les graffitis remontent vraisemblablement au XIIe siècle.

A signaler pour les ornithologues, la présence d'un couple de faucons pélerins dans l'une des tours. Leur nid se garnit chaque année de petits.

Un poste d'observation avec caméra est installé sur le parvis, de fin mars à la mi-mai pour qu'on puisse les admirer.

La vaste chapelle du Saint-Sacrement se trouve du côté nord du déambulatoire. De style gothique flamboyant, elle fut édifiée au XVIe siècle afin d'y abriter le Sacrement du Miracle, trois hosties consacrées réputées miraculeuses.

La chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance est la vaste chapelle quasi symétrique à la chapelle du Saint-Sacrement. Comme cette dernière, elle constitue une petite église dans la cathédrale, située à la droite (au sud) du déambulatoire avec lequel elle communique par quatre grandes arcades.

Elle est ornée de magnifiques vitraux, œuvres de Jean De Labaer d'après des dessins de Theodoor van Thulden, l'un des élèves de Pierre-Paul Rubens. Ces vitraux décrivent les principaux épisodes de la vie de la Vierge Marie.