Etape
5 - Bruxelles - Sous les toits des galeries Saint-Hubert
Vendredi 3 juillet 2020. La ville
de Bruxelles (tout comme la ville de Paris !) est truffée
de galeries marchandes et de passages piétons. Mais
le plus célèbre de tous sont les galeries
Saint-Hubert.

Pour y accéder, il faut d'abord
passer par la jolie place de l'Agora, qui donne directement
accès aux galeries, hauts lieux de la promenade bruxelloise.
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Appelées
aussi galerie du Roi, de la Reine et des Princes,
selon la section, on y pénètre par la
rue du Marché-aux-Herbes. |
C'est un ensemble
néoclassique pré-hausmannien, datant de 1840, date
à laquelle l'architecte Cluysenaer les dessina.

Considérées, à
l'époque, comme particulièrement audacieuses, avec
l'emploi du fer et du verre, elles appartiennent au club fermé
des premières galeries couvertes d'Europe.

Au fil des années, le lieu devint
un endroit mondain où l'on pouvait rencontrer, au
siège du Cercle artistique et littéraire (l'actuelle
Taverne du Passage), des écrivains aussi célèbres
que Baudelaire, Alaxandre Dumas, Victor Hugo, Apollinaire ou Verlaine.

Pilastres de marbre, fenêtres
en hémicycle, séries de bustes perchés sur
des corniches, elles constituent un ensemble architectural réussi,
et la quasi-absence de néons leur a permis de conserver leur
cachet.

Salons de thé, brasseries, librairies
de qualité, chapeliers et autres boutiques chics occupent
les rez-de-chaussée.

Les étages abritent quant à
eux des appartements privés.

Pour la petite anecdote, c'est
ici que Verlaine acheta le pistolet qui blessa Arthur Rimbaud et
c'est dans un théâtre de la galerie, en 1896, qu'on
projeta le premier film des frères Lumière.

Pour les gourmands, on y trouve la
fameuse chocolaterie Neuhaus et son élégant salon
de chocolat, concurrente de la non moins fameuse Godiva.

C'est ici même que Neuhaus,
d'origine suisse, vendait des bonbons contre la toux, des guimauves
et des réglisses contre les maux d'estomac bien avant de
les enrober de chocolat.

Les murs du magasin sont encore
habillés des étagères de la pharmacie d'origine.

Depuis, d'autres chocolatiers
célèbres, comme Pierre Marcolini, sont venus s'installer
dans cet espace incitant à la relaxation d'un côté,
à la dépense de l'autre...

Le tout, en écoutant
un petit concert de musique classique improvisé par des élèves
de l'école de musique voisine.



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