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De Bruxelles à Cologne, en passant par Aix - Juillet 2020

Etape 11 - Les chef-d'oeuvres du musée Old Masters

Samedi 4 juillet 2020. Ma visite du musée Old Masters se poursuit. Je suis tout simplement émerveillé devant tous ces chefs-d'oeuvres réunis.

Comment ne pas rester interloqué devant la beauté de cette messe de Saint-Grégoire, attribuée à Robert Campin ?

Cet artiste sur l’identité duquel on a longtemps hésité n’est certes pas le premier venu dans l’histoire de l’art. Il compta de futurs grands peintres parmi ses disciples, tels Rogier Van der Weyden et Jacques Daret, rentrés tous les deux dans son atelier en 1427. Il est considéré comme l’un des devanciers, puis l’un des concurrents directs de Jan Van Eyck.

Robert Campin, né peut-être à Valenciennes vers 1378-1379, documenté comme maître à Tournai dès 1406, mort en 1445, est très probablement le même artiste que celui qu’un historien allemand, Hugo von Tschudi, dénomma, il y a un siècle, le « Maître de Flémalle », du nom d’une abbaye censément située près de Liège, et qui n’a pas existé.

Absolument incontournable, il faut aussi admirer le magnifique triptyque de Jan de Witte, peint par un maître brugeois actif à Bruges en 1473.

Le panneau central représente Marie avec l'Enfant ; le panneau de gauche : Jan de Witte, maire de Bruges ; le panneau de droite : Maria Hoose, épouse de Jan de Witte.

Jean de Witte, bourgeois de Bruges, bourgmestre de Bruges, fut probablement conseiller du duc de Bourgogne, puis seigneur de Ruddervoorde.

La famille de Witte, grands marchands, exerçait le commerce avec l'Espagne et le jeune Jean fut envoyé en 1490 par son père en ce pays pour y apprendre le négoce.

En 1506, Jean de Witte fut appelé à la cour d'Espagne pour y devenir, en tant que bilingue néerlandais-espagnol, le professeur des enfants de Philippe le Beau et de Jeanne de Castille.

Il retourna ensuite dans les Pays-Bas méridionaux où il fut à la fois le confesseur et le professeur de langue des infantes Eléonore, Isabelle et Marie.

Voici encore l'une des oeuvres majeures du maître de la légende de Sainte-Ursule, actif à Bruges dans le dernier quart du XVe siècle : Sainte Anne trinitaire entourée de Saint Jean-Baptiste, Saint Louis, Sante Catherine et Sainte Barbe.

Le Maître de la Légende de sainte Ursule doit son nom aux volets d’un retable conservés au Groeningemuseum de Bruges représentant différents épisodes de la vie de sainte Ursule.

Ces volets avaient été attribués à Dirk Bouts par Gustav Friedrich Waagen et Crowe. Max Jakob Friedländer est le premier à y voir la main d’un peintre jusque-là inconnu, qu’il baptise « le maître de la Légende de sainte Ursule ».

Friedländer s’efforce ensuite de reconstituer son œuvre en recherchant dans d’autres tableaux les caractéristiques stylistiques du retable de Bruges. Il réattribue au maître de la Légende de sainte Ursule certaines des œuvres du Maître de Saint-Séverin.

Les styles des deux peintres semblent proches, même si le maître la légende d’Ursule est, comme l’analysait Nicole Raynaud, « plus novateur et plus moderne dans ses préoccupations".

Le peintre doit son nom à une suite de 19 toiles (2 ont été détruites et 1 a disparu) exécutées sans doute entre 1495 et 1500 et illustrant la Légende de sainte Ursule.

Et voici l'un des chefs-d'oeuvres du musée de Bruxelles : le triptique de la tentation de Saint-Antoine, par Jérôme Bosch.

Dans cette huile sur panneau, l'artiste peint une trilogie allégorique dont le thème essentiel est la lutte du Bien et du Mal représenté notamment par les vices, les impuretés et les sept péchés capitaux personnifiés de manière très expressive.

Vers la fin du Moyen Âge, alors que les guerres et les maladies font des ravages, apparaît le culte florissant des saints et de leurs reliques. Saint Antoine, souvent représenté en vieillard barbu, était particulièrement vénéré et protégeait de l’ergotisme.

L’ergot est un champignon parasite du seigle (dont la farine sert à la fabrication du pain) qui provoque une gangrène douloureuse (appelée « feu de Saint-Antoine »), des hallucinations, voire des psychoses perçues à l’époque comme des manifestations diaboliques ou la punition de Dieu qui a été offensé. Les visions étranges, les impressions psychédéliques, entraînées par cette maladie sont retranscrites dans les fantastiques visions de Bosch.

Toujours de Jérôme Bosch, voici le Calvaire, avec donateur, réalisé entre 1480 et 1485.

Le tableau représente la crucifixion de Jésus, scène largement représentée dans l'iconographie chrétienne. La scène est située dans un paysage champêtre. Au premier plan, plusieurs personnages sont représentés autour du Christ en croix : la Vierge Marie, l'apôtre Jean, un donateur agenouillé et saint Pierre, que l'on reconnait à la clef du Paradis qu'il tient dans sa main droite.

Le fait que le donateur soit agenouillé symbolise la soumission des fidèles à Dieu. Il est probable que l'homme se soit appelé Peter ou un prénom similaire. Sa pâleur suggère que l'homme était déjà mort à l'époque, et que le panneau était alors un moyen pour lui de plaider pour le salut son âme.

Les personnages renvoient clairement au style de l'école flamande du début du xve siècle, en particulier Rogier van der Weyden. Au pied de la Sainte Croix, quelques os et — à proximité — un crâne, qui illustrent la locution memento mori. Leur présence est destinée à rappeler au spectateur qu'il est — lui aussi — un mortel.

Incontournable encore, cette sublime Vierge à l'enfant, attribuée à Rogier van der Weyden. La peinture est probablement la dernière des Vierges en buste effectuées par van der Weyden, dans un format un peu plus petit que les autres. Si les Vierges à mi-corps étaient passées de mode dans les Pays-Bas de la première moitié du XVe siècle, c'est essentiellement grâce à van der Weyden qu'elles sont réintroduites à partir des années 1450.

La tendresse de l'étreinte, l'enfant lové tout contre l'épaule de sa mère et effectuant un mouvement de torsion du buste (dans un exemple de contrapposto), de même que son regard pensif, tous ces détails distinguent l'œuvre des archétypes précédents.

A voir égelement, la Vierge parmi les Vierges, du maître de Sainte Lucie.

Le Maître de la Légende de sainte Lucie est un maître anonyme, peintre actif à Bruges à la fin du xve siècle et au début du XVIe siècle.

Son style se caractérise par un très grand réalisme, hérité de Jan van Eyck, et des types de composition très proche de Hans Memling, tout en trahissant une perte de la profondeur : les groupes de personnages se situant la plupart du temps à l'avant-plan et sans relation avec l'espace qui les entoure.

Cette perte de la spatialité est récurrente dans la peinture brugeoise de la fin du XVe siècle et se retrouve notamment chez le Maître de la Légende de sainte Ursule.

Dans la plupart de ses tableaux, le Maître de la Légende de sainte Lucie fait figurer à l'arrière-plan une représentation urbaine. Bien que parfois imaginaire, il s'agit le plus souvent d'une vue de la ville de Bruges.

A ne pas manquer non plus, le Mariage de la Vierge, par le maître à la vue de Sainte Gudule.

Le nom de l'artiste est inconnu, et il est nommé ainsi d'après un tableau représentant une prédication l’évêque saint Géry, tableau nommé aussi l'Instruction pastorale et où figure à l'arrière-plan une vue de la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles.

Les œuvres du maître de Sainte-Gudule illustrent la transition progressive de la peinture des Pays-Bas du style gothique vers la Renaissance. Dans la représentation des saints, l'iconographie reste encore dans la tradition de la période gothique. Contrairement à la Renaissance italienne, la précision dans l'anatomie des personnes et dans le respect des proportions empruntées à l'art grec ne sont pas primordiales.

Enfin, une autre oeuvre très importante du musée de Bruxelles : le Martyre de Saint-Sebastien, par Hans Memling.

D'après Jacques de Voragine, saint Sébastien est originaire de Narbonne, en Gaule, mais citoyen de Milan. Bien que fervent croyant, il est nommé centurion par les empereurs païens Dioclétien et Maximien Hercule, qui lui vouent une grande affection. Sébastien n'embrasse toutefois la carrière militaire que dans le but d'aider ceux qui partagent avec lui la foi chrétienne.

Accompagnant, un jour, deux prisonniers chrétiens, les jumeaux Marc et Marcellin, Sébastien les conforte dans leur foi, malgré l'insistance de leur famille, qui les presse d'abjurer le christianisme pour échapper au martyre. Impressionnée par les paroles de Sébastien, une femme muette nommée Zoé s'approche du militaire, qui lui rend alors la parole. Ce miracle impressionne grandement les témoins de la scène, qui se convertissent ensuite en nombre, ce qui donne lieu à de nouvelles guérisons.

Pendant ce temps, la persécution contre les chrétiens s'intensifie et Sébastien est dénoncé par le préfet Fabien à l'empereur Dioclétien. Se sentant trahi, le souverain condamne Sébastien à être attaché à un poteau au milieu du Champ de Mars avant d'être percé de flèches par ses archers.

Sébastien est ensuite laissé pour mort et abandonné. Guéri de ses blessures, Sébastien retourne au palais impérial quelques jours plus tard. Il reproche alors à Dioclétien et à Maximien Hercule leur attitude vis-à-vis des chrétiens. Mais, loin de se repentir, les deux souverains le font battre à coup de verges, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Son corps est ensuite jeté aux égouts pour empêcher les chrétiens de le vénérer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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