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De Bruxelles à Cologne, en passant par Aix - Juillet 2020

Etape 12 - Les primitifs flamands du musée Old Masters

Samedi 4 juillet 2020. Continuons notre visite du musée Old Masters de Bruxelles par deux magnifiques portraits attribués à Hans Memling.

Tout d'abord, le volet droit d'un triptyque, représentant Barbara van Vlaenderberch, femme de Willem Moreel.

Puis le volet gauche du même triptyque, représentant cette fois son époux, Willem Moorel, bourgmestre de Bruges.

Willem Moorel était un riche habitant de Bruges. C'était un grand propriétaire terrien. Parmi ses domaines féodaux appartenait la seigneurie d'Oostcleyhem, qu'il détenait grâce à un prêt du Burg van Brugge. Plusieurs fermes appartenaient à ce fief. Il possédait également d'autres prêts.

Incontournable encore, cette magnifique Vierge à l'enfant, peint par Quentin Metsys autour de 1520.

Une robe rouge monumentale à multiples plis profonds remplit plus de la moitié du plan de l’image peinte par Quentin Metsys (1466-1530).

Elle est portée par Marie, mère du Christ, qui étudie la parole de Dieu avec son fils. Tous deux sont silencieux et posés.

Ils sont entourés d’ornements de pierre de style gothique et baignent dans la lumière dorée de leur auréole. Cette manière de représenter la Vierge et le Christ dépasse clairement la simple relation mère-enfant. Il s’agit de montrer tout le sérieux et la concentration du duo préparant l’enfant à sa tâche à venir. Une image inspirée par la profonde piété de l’artiste. Seul le ciel bleu, visible par les fenêtres, semble faire partie du monde ordinaire.

Vient ensuite une de mes toiles préférées par un de mes peintres préférés, Gérard David. Il s'agit de L'adoration des Mages.

Né Gheeraedt, ou Geerart Janszoon, à Oudewater vers 1450, il semble avoir pris le prénom de son père David comme patronyme peu après son inscription à la guilde des imagiers et selliers de Bruges en 1484. Peintre, dessinateur et probablement miniaturiste classifié parmi les primitifs flamands, il est mort à Bruges le 13 août 1523.

Gérard David est l'un des derniers représentants des primitifs flamands de l'école de Bruges, représentée notamment par Jan van Eyck, Petrus Christus et Hans Memling.

Dans ses premières peintures, Gérard David, influencé par l'École de Gand (Jan van Eyck, Joos van Gant, et surtout Hugo van der Goes), emprunte volontiers motifs et figures. Il donne aussi une importance croissante au paysage et au ciel comme composante picturale dramatique.

À partir de 1500, son style évolue avec l'utilisation de modelés plus subtils, de contours plus délicats, et l'emploi du clair-obscur. On note également quelques peintures avec une tonalité générale bleu sombre.

Et encore un magnifique portrait de Mamling, d'un homme dont on ne connaît pas l'identité.

Memling a travaillé surtout à Bruges, mais il était d’origine allemande. Son nom vient de Mömlingen, le village originel de sa famille. Le sommet de sa carrière s’est déroulé dans les années 1480. C’est donc un artiste d’une génération après celle de Vann der Wèïden.

A voir encore, cette magnifique Vierge à l'enfant, peinte par Quentin Metsys.

Et encore une autre Vierge à l'enfant, peinte cette fois-ci par Memling, qui abandonne le temps d'une oeuvre, sa célèbre série de portraits.

L’influence de Rogier van der Weyden est particulièrement perceptible dans les premières œuvres de son élève, notamment dans la Vierge à l’Enfant de Bruxelles, qui faisait certainement partie d’un petit diptyque ou triptyque de portraits.

A voir aussi, cette oeuvre d'Albrecht Bouts, Jésus chez Simon le Pharisien. Albrecht Bouts (1451/1455 - 1549), suivant la longue tradition qui le précède, propose une version symbolique du repas. La chère est plutôt maigre. Les cruches à vin et le pain font allusion à la Cène, les poissons rappellent le symbolisme antique du poisson pour désigner le Christ. Le curieux petit objet pointu au bord de la table renforce cette impression de frugalité : il ressemble à une pyxide, un petit récipient pour enfermer les hosties.

A voir ensuite cette oeuvre de Lucas Cranach, le jeune, La Charité. Ce tableau nous montre l’influence de Martin Luther sur Cranach. Ce dernier, qui publiera à ses frais dans son imprimerie la traduction du Nouveau Testament par Luther, a toujours soutenu son ami, malgré la position critique de celui-ci à l’égard des images, entraînant une diminution des commandes de tableaux religieux !

Puis voici "Apollon et Diane", du papa, Lucas Cranach l'ancien, peint autour de 1530.

Ce peintre était un « amoureux » de la gent féminine et l’a représenté de façon très originale en mêlant dans ses peintures érotisme et moralité didactique.

Toujours de Lucas Cranach l'ancien, Adam et Eve. Ces représentations ont eu un véritable succès et fondent encore aujourd’hui la célébrité de Cranach.

Acquis aux idées luthériennes, Cranach participera dès lors à la création de l’iconographie protestante, représentant des thèmes chers à la Réforme, tirés de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament.

introduisant quelquefois des citations de la Bible. Il peint également de nombreux portraits et scènes religieuses qui lui assurent la célébrité dans toute l’Europe, et à partir de 1525, intensifie son activité avec l’aide de ses fils, Hans et Lucas, et probablement d’un atelier important.

Il crée une figure féminine idéale et stylisée sur des canons anti-classiques. Cette figure gracile, représentée le plus souvent avec des déformations onduleuses a été interprétée comme une persistance du gothique ou une participation au maniérisme international.

Voici Le Repos pendant la fuite en Egypte, de Joos Van der Beke, dit Van Cleve.

Peintre originaire d'Anvers, Joos van Clève, connu également comme Joost van der Beke, fut surnommé "maître de la mort de Marie", en raison du célèbre Triptyque de la mort de Marie, qu'il a peint. Il tire son nom de sa ville natale, Clèves, Kleve à nos jours, dans le Bas-Rhin, en Allemagne, pas loin de la frontière avec les Pays-Bas. Son père, William van Clève le Vieux, était peintre, lui-aussi, documenté dans l'Académie d'Anvers, la guilde des peintres. Entre 1515 et 1525, Joos van Clève devint doyen de cette guilde de la ville flamande.

D'une délicatesse infinie, voici la Vierge à l'enfant, de Jean Bellegambe.

Jehan Bellegambe ou Jean Bellegambe (ou même Belgamb ou Belganb) (Douai, vers 1470 – Douai, vers 1534) est un peintre flamand surnommé le Maître des couleurs pour la transparence et le jeu de ses couleurs.

Un autre portrait : celui de Jacob Van der Gheenste, échevin et conseiller de Bruges, par Pieter Pourbus.

Pieter Pourbus, né à Gouda en 1523 ou 1524 et mort à Bruges le 30 janvier 1584, est un peintre, dessinateur, ingénieur et cartographe de la Renaissance flamande, actif à Bruges au XVIe siècle. Il est principalement connu pour sa peinture religieuse et ses portraits.

Extraordinaire encore, voici le triptyque de la confrérie de Sainte-Anne à Louvain, par Quentin Metsys. Le retable comporte cinq scènes de la vie d'Anne, mère de la Vierge, et de son époux Joachim. La famille de la sainte est représentée sur le panneau central. Anne et la Vierge tenant l'Enfant sont assises sur un banc et dominent la composition. La seconde fille d'Anne, Marie Cléophas, est assise aux pieds de la Vierge avec ses fils Jacques le Mineur, Simon, Thaddée et Joseph.

Un manuscrit, posé à l'envers sur les jambes de ce dernier, comporte une enluminure qui représente le roi David. Ceci fait allusion aux ancêtres du Christ.

La troisième fille d'Anne, Marie Salomé, est assise aux pieds de sa mère avec ses deux fils, Jacques le Majeur et Jean l'Evangéliste. Celui-ci est identifié par l'encrier attaché à sa ceinture. Les quatre hommes derrière la balustrade sont Joachim et ses gendres, Joseph, Alphée et Zébédée. Les épisodes marquants de la vie d'Anne et de Joachim sont évoqués sur les volets du triptyque.

Le cycle narratif qui débute sur les volets extérieurs dépeint essentiellement le drame de la stérilité du couple et de la maternité tardive d'Anne. A gauche a lieu le don fait au temple par le couple jeune en faveur des pauvres. Sur le volet droit, le grand prêtre refuse l'offrande de Joachim âgé car il n'a pas d'enfant.

Le temps écoulé entre les deux scènes est indiqué par la barbe de Joachim et le changement d'apparence du prêtre. Le cycle se poursuit sur le volet intérieur gauche où un ange annonce à Joachim la naissance de Marie. La conception de la Vierge, par l'échange d'un chaste baiser entre les époux devant la Porte dorée, a lieu près du mur d'enceinte de la ville. Le cycle se clôture par la mort d'Anne représentée sur le volet intérieur droit. Elle est entourée de ses enfants et du Christ bénissant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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