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De Bruxelles à Cologne, en passant par Aix - Juillet 2020

Etape 1 - Belgique - La sublime Grand-Place de Bruxelles

Vendredi 3 juillet 2020. Après presque six mois d'épidémie de Covid 19, et faute d'avoir pu me rendre en Bulgarie avec ma fille (instauration du test PCR à la dernière minute...), j'ai dû me résoudre à partir beaucoup moins loin que prévu. Réservations de billets de train et me voici parti pour un périple qui me conduira tour à tour à Bruxelles, Aix-la-Chapelle et Cologne.

Première étape de mon parcours, donc, Bruxelles. Arrivé comme prévu à la gare du Midi, il me faut marcher un petit quart d'heure pour arriver à mon hôtel situé à deux pas du coeur historique de la ville.

Après quoi, je décide de partir tout de suite en excursion vers le centre-ville... Non sans avoir l'intention de faire une halte dans un café le temps d'une pause sandwich et d'une bonne petite bière prise en terrasse... La première depuis des mois faute à la pandémie !

Bref, un vrai moment de bonheur. D'autant que je confirme, la bière belge, c'est quand même autre chose des bières industrielles servies aux quatre coins de la France. Ici, même les petits bistrots travaillent avec des brasseurs locaux et proposent à leur clientèle de vrais petits délices à tout petit prix. Ils sont sympas, ces Belges !

Enfin, me voilà rassasiés et désaltéré, prêt à affronter une longue journée d'excursion à travers les rues de la vieille ville de Bruxelles. Je revis ! Je me sens brusquement propulsé comme dans un album de Tintin ! La vie est belle à Bruxelles !

Direction la Grand Place de Bruxelles ! Alors autant le dire tout de suite. Sans doute l'une des plus belles places d'Europe que j'ai pu voir au cours de mes voyages. Rien à voir avec le style Renaissance des places italiennes ou tchèques, mais une richesse de sculptures des façades à couper le souffle !

Pour ceux qui se demanderaient comment se frayer un chemin à travers la ville pour arriver à la Grand-Place de Bruxelles, pas de panique ! Comme à Rome, ici, tous les chemins mènent à la Grand-Place de Bruxelles !

C'est en déambulant et en déboulant de l'une des ruelles qui y mènent que l'on découvre le coeur toujours vivant de la ville basse de Bruxelles.

Alors certes, le meilleur moment pour la découvrir est à l'heure dorée, quand le jour commence à décliner au-dessus de la vieille ville, et que les dorures des pignons tarabiscotés et la flèche gothique de l'hôtel de ville commencent à se patiner des derniers feux du soleil, mais c'est pourtant en début d'après-midi que je vais découvrir cette petite merveille. Toutefois, dans l'une des pages qui suit, je place toute une série de photos prises la tombée du jour. Et effectivement, la Grand-Place à l'heure dorée, c'est tout simplement magnifique.

Je reviendra plus loin sur l'ensemble de la Grand-Place, mais pour l'instant, et pour coller aux photos des façades que je publie, à ces extraordinaires bas-reliefs, je vais directement à l'essentiel : la façade de l'hôtel de Ville de Bruxelles. Une merveille tout simplement.

Erigé en gothique brabançon flamboyant très pur de 1401 à 1455, il était censé dépasser celui de Louvain en magnificence. Le bombardement français de 1695 (merci Louis XIV !) en détruisit l'intérieur mais épargna miraculeusement toute la structure.

Le portail n'est pas tout à fait dans l'axe de la tour. on raconte que l'architecte, réalisant son erreur, se jeta du haut de celle-ci.

En fait, le brave Jan Van Ruysbroek est mort dans son lit, bien après la fin des travaux, à l'âge respectable de 90 ans !

Si le bâtiment est asymétrique, c'est tout simplement parce que l'aile gauche et la tour ont été construite en premier par un autre architecte Jacob Van Tienen.

Van Ruysbroek qui s'est occupé de la flèche de la tour et de l'aile droite, était limité par les rues qui bordent l'hôtel de Ville. Il s'agissait à l'époque de ne surtout pas empiéter sur l'espace vital du Neder Merkt (marché bas) qui avait la priorité sur l'édifice.

C'est le jeune duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, qui posa la première pierre de cette nouvelle aile en 1444. La tour, haute de 97 mètres, est considérée comme un chef-d'oeuvre de l'art gothique civil.

Elancée, aérée et pleine d'élégance, cette coquette se compose de quatre étages qui s'affinent de plus en plus à mesure qu'on grimpe, avec tourelles, clochetons, balcons en encorbellement, pinacles, hautes fenêtres flamboyantes et se terminant par une flèche de pierres ajourées.

Au sommet se dresse un Saint-Michel terrassant le dragon, patron de la ville, et qui fait office de girouette (l'original date du XVe siècle).

C'est l'une des plus grandes girouettes d'Europe en plaque de cuivre dorées à la feuillle.

Les arcades qui bordent l'édifice au rez-de-chaussée abritaient autrefois les étals des marchands de la Grand-Place.

Au-dessus, aux statues d'origines, environ 300 sculptures ont été rajoutées au XIXe siècle (voir toutes les photos que je publie).

Toutes ces sculptures rendent hommages aux souverrains et artistes de Bruxelles.

Celles qui encadrent le portail sont des copies des statues d'origine que l'on peut admirer au musée en face.

Côté place, on identifie les princes, côté rue Charles-Buls, les bourgmestres, et côté rue de la Tête-d'Or, les "génies" de la Ville. A voir aussi, les mascarons grimaçants qui décorent les clés de voûte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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