Etape
23 - Bruxelles - Magritte, un des princes du surréalisme
Samedi 4 juillet 2020. Abordons
le musée maintenant et commençons par cette toile
intitulée Le Lyrisme. Au niveau supérieur
se trouvent les premiers tableaux, illustrés par les principes
qui ont fondé toute son oeuvre. "Il est défendu
sous peine d'imbécilité de rien prévoir...
ce que je fais et ferai dans tous les domaines est imprévisible
tout autant que l'apparition d'une image poétique..."

L'incendie. Magritte n'a jamais
cru à la spontanéité de l'inconscient, bien
que certains événements de sa vie, comme le suicide
de sa mère, ait joué un rôle important.

L'île aux trésors. Tout
ce que Magritte a produit a toujours été le fruit
d'une longue réflexion.

Le retour (1940). Dessinateur
et peintre précoce, il s'est essayé à divers
genres avant d'éprouver le choc déclencheur à
la découverte d'un tableau de Chirico.

La réponse imprévue (1933).
A cette époque, Magritte, jeune marié à
Georgette, doit faire bouillir la marmite. C'est l'poque de ses
"travaux imbéciles" où il travaille notamment
comme publicitaire à dessiner des pochettes de disques avec
son frère, Paul.

Portrait d'Irène Hamoir (1936).
Il qualifie lui-même cette période aux tableaux
de tonalités sombres de "fantomatique" ; il est
vrai qu'il était fan de Fantomas (le vrai !).

La belle idée (1964). Pour
lui et ses potes surréalistes, ce qui compte dans l'art,
c'est de faire passer une idée. "Etre surréaliste,
c'est bannir de l'esprit le "déjà-vu" et
de rechercher le pas-encore-vu".

Le 16 septembre (1956). Dès
lors, si on cherche à établir une correspondance entre
l'image du tableau et son titre, on risque fort de se casser les
méninges... Il n'y en a aucune et c'est voulu.

Le baiser. Le deuxième
niveau de l'exposition lève le voile sur des thèmes
moins connus : Magritte à Bruxelles face à la guerre
(il s'est exilé quelques mois à Carcassonne) ; Magritte
et le communisme (il a pris trois fois sa carte et a dessiné
pour les syndicats du textile mais a très vite rejeté
le dogmatisme des militants).

La mémoire (1948). L'exposition
aborde aussi la période du "surréalisme du soleil".
Dès la libération, il veut mettre de la dorure et
du vichy à carreaux dans ses compositions néo-impressionnistes
à la manière de Renoir.

Il ne parle pas (1926). Le
public ne suit pas... Il redouble de provocation avec la "période
vache" où les personnages peinturlurés de manière
criarde ressemblent aux Pieds nickelés, où le lapin
semble mu par une pile Duracell... Quel pied de nez aux conventions
!

Passiflore. Magritte se marre.
De son passé, il fait table rase : il refuse que le surréalisme
s'institutionnalise, mais Georgette, qui aspire à un peu
de confort, voudrait bien qu'il revienne à une production
un peu plus commerciale.

La chambre d'écute (1958). Retour
donc aux recettes qui font vendre et qui rapportent. Magritte se
copie lui-même, multiplie les variations sur un même
thème, décor les casinos et accepte une commande pour
la Sabena, le sublime "oiseau de ciel" dont on remarque
à peine qu'il survole les pistes d'un aéroport.

Les grâces naturelles (1961).
Suivent les années de succès. Magritte voyage,
découvre le Texas, Israël et l'Italie, photographie,
filme et perd quelques amis qui ne voient en lui qu'un commerçant
qui ne rechigne pas à la production en série.

Le choeur des Sphinges (1964). On
termine la visite par le premier niveau de l'exposition qui éclaire
quelques temps forts avec quelques-uns de ses plus grands chefs-d'oeuvre.

La voix du sang (1961). On
y voit ainsi "l'empire des lumières" avec deux
versions, le "Vautour" et les "Shéhérazade"
dont il exploita vingt fois le thème. Difficile de faire
la malin devant la "Page blanche", son dernier tableau
à peine ébauché juste avant sa mort en 1967.



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