Etape
57 - Trek du volcan Fagradalsfjall - L'ascension du volcan Storholl
Dimanche 29 septembre 2024. En
poursuivant la route de la péninsule, et en faisant abstraction
des panneaux mentionnant l'interdiction de se rendre à Grindavik,
on arrive au bout de la route au grand parc du volcan Fagradalsfjall.

Un volcan qui est célèbrement
connu depuis quelques années, car en mars 2021, celui-ci
s'est subitement réveillé pour entrer en éruption
et provoquer une longue coulée de lave qui a emporté
avec elle une partie de la ville.

Cette activité volcanique, relativement
modeste en termes d'explosivité mais d'une durée exceptionnelle,
a transformé le paysage environnant et attiré des
milliers de curieux.

Contrairement aux éruptions
volcaniques plus classiques caractérisées par un cône
volcanique, l'éruption du Fagradalsfjall s'est manifestée
par l'ouverture de longues fissures dans le sol, d'où s'échappaient
des coulées de lave fluide.

Ce type d'éruption, appelé
éruption fissurale, est fréquent en Islande, où
la croûte terrestre est mince et soumise à des tensions
importantes en raison de la divergence des plaques tectoniques.

Les coulées de lave du Fagradalsfjall
ont progressivement rempli les vallées environnantes,
créant de nouveaux reliefs et transformant radicalement le
paysage.

Les visiteurs ont pu observer la formation
de tunnels de lave, de grottes et de colonnes de basalte,
des structures géologiques fascinantes qui témoignent
de la puissance des forces volcaniques.

Ces tunnels se sont
formés quand la surface de la coulée de lave s'est
refroidie et s'est solidifiée, tandis que la lave continuait
de s'écouler en dessous, formant ainsi un conduit.

Les grottes de lave
quant à elles se sont formées lorsque la lave s'est
écoulée et a laissé des cavités dans
la roche.

L'accessibilité relative du
site éruptif a permis à de nombreux visiteurs
d'observer de près ce phénomène naturel exceptionnel.

Les randonnées jusqu'aux
coulées de lave sont devenues une activité
très prisée, même si elles sont à la
base très réglementées. Il est ainsi essentiel
de respecter les consignes de sécurité et de suivre
les itinéraires balisés.

Mais alors comment s'est passée
cette éruption ? Le 19 mars 2021, une fissure s'est
ouverte dans la vallée de Geldingadalur, donnant naissance
à une éruption fissurale.

La lave, fluide et incandescente, s'est
écoulée lentement en formant des coulées qui
ont progressivement rempli les vallées environnantes.

L'éruption s'est poursuivie
pendant plusieurs mois, avec des variations d'intensité.

Les scientifiques ont pu observer la
formation de nouveaux cratères et de tunnels de lave, ainsi
que l'évolution constante des coulées.

L'activité éruptive
a progressivement diminué au cours de l'été
2021, avant de cesser complètement.

L'éruption a été
peu explosive, ce qui a permis aux scientifiques et aux
visiteurs de s'approcher relativement près des coulées
de lave.

Après la première éruption
de mars 2021, une seconde a eu lieu en 2022. Le
22 décembre 2021, quatre jours après la fin de l'éruption,
un trémor lié à une remontée de magma
se déclenche, faisant craindre une nouvelle éruption
à une échéance incertaine

Le 27 décembre, la remontée
de magma se poursuit ; il est alors détecté
à deux kilomètres de profondeur.

Après une courte mais intense
crise sismique à l'été 2022, la lave
refait son apparition sur les flancs de la Fagradalsfjall le 3 août
2022.

Une fissure de 300 mètres de
longueur et orientée nord-est-sud-ouest dans le même
sens que celle de l'éruption de 2021 s'ouvre sur le flanc
ouest de la Meradalahnúkar, une petite colline située
juste au nord-est de la Fagradalsfjall et au nord de la Meradalir,
à un kilomètre au nord-est du site de l'éruption
de 2021 et en bordure de son champ de lave.

De la lave de même composition
chimique que l'éruption précédente s'en échappe
immédiatement et forme une coulée qui progresse
vers le sud-est en direction de la Meradalir, recouvrant en partie
le champ de lave de la précédente éruption.

Supérieur à 10 m3/s au
début de l'éruption, le débit moyen
de lave diminue fortement au bout d'une dizaine de jours, chutant
à 2 m3/s le 16 août.

Au 19 août, le volume total émis
est de 12 millions de mètres cubes, soit 8 % du volume
de l'éruption de 2021, et le champ de lave atteint des épaisseurs
de 5 à 15 mètres et jusqu'à 40 mètres
autour du nouveau cratère.

De par son poids, cette masse de lave
fraîche exerce une pression sur la lave plus ancienne et pas
encore totalement refroidie, ce qui provoque son déplacement
à l'intérieur de l'ancien champ de lave et l'augmentation
de son épaisseur sur 3 à 5 mètres en deux endroits
en périphérie. L'éruption se termine le 21
août.




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