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Islande, entre cascades et montagnes - Septembre 2024

Etape 8 - Nuit de rêve au Geysir Hestar - Un festival d'aurores boréales

Mercredi 25 septembre 2024. Après cette première journée d'excursion déjà bien remplie, c'est avec l'impression de vivre un rêve éveillé que je me rends directement à mon gîte, le Geysir Hestar, situé comme son nom l'indique, à deux pas des geysers, mais il me semble plutôt, à mi-chemin entre les geysers et la cascade Gullfoss.

Au moment d'arriver et de garer ma voiture devant les bâtiments principaux du gîte, je ne sais pas encore que je vais vivre là une des plus belles nuits de ma courte existence. Et je pèse mes mots.

Car il faut bien le dire tout de suite, je n'ai jamais eu la chance d'admirer jusqu'à cette nuit d'aurores boréales. C'est même une chose que je n'osais jamais carrément voir dans toute mon existence. Du joup, je vais avoir droit à une belle séance de rattrapage !

Tout commence donc déjà par mon arrivée au Geysir Hestar juste avant la tombée de la nuit. Premier signe que j'aurais dû reconnaître comme annonciateur d'une nuit de conte de fées, je suis accueilli par une jeune femme française qui travaille pour la saison sur le gîte.

Du coup, avant même de sortir mes affaires du coffre de la voiture, ma première question est de savoir si le site est propice à voir des aurores boréales. Elle me répond aussitôt que la veille encore, le ciel avait été illuminé une bonne partie de la nuit par les aurores. Un bon signe en effet.

Tout commence pour le mieux donc. Je finis par m'installer dans ma petite chambre préparée avec soin (il y a même mon prénom inscrit sur un galet à l'entrée de la chambre !), puis je me rends à la cuisine où je retrouve une voyageuse suisse et son compagnon espagnol.

Deuxième signe annonciateur, la jeune femme est également journaliste et, comme moi, n'a pour l'instant jamais vu d'aurores boréales de toute son existence. Quand je vous dis qu'il faut savoir parfois interpréter les signes...

Le temps de discuter une bonne partie de la soirée, de manger (j'ai une faim de loup !), et de dicerter sur l'avenir de la profession en presse écrite (quel avenir ?), et me voilà prêt à dormir sur mes deux oreilles.

Petit passage à la douche (attention, les Islandais ont la facheuse manie de ne pas fermet les portes des salles de bains, je préfère prévenir !), puis je me glisse dans mon lit.

A peine couché, ma jeune confrère suisse frappe à ma porte et m'interpelle : "Jean ! Si vous voulez voir des aurores, c'est maintenant !"

Wouah ! Je bondis aussitot de mon lit, saute dans mon pantalon et enfile les couches pour ne pas mourir de froid dans la nuit glaciale qui s'annonce, enfile mes chaussures de marche laissées à l'entrée du gîte et déboule au-dehors !

Je n'ai pas besoin de faire dix mètres au dehors pour me rendre compte du spectacle extraordinaire qu'il y a dans le ciel : c'est bien simple, le ciel est recouvert d'une pluie d'ondes vertes !

Les aurores sont partout : ici elles tombent en pluie comme pour les décorations de Noël, là-bas, elles semblent littéralement surgir des entrailles de la terre pour rayonner dans le ciel, plus haut, elles semblent littéralement danser dans le ciel pour former des zigzags incroyables. Je n'ai jamais vu une chose pareille de toute mon existence.

Du coup, je bondis aussitôt hors du gîte, resserre fort les sangles de on sac-photo et m'éloigne autant que faire se peut de la lumière électrique.

Cela tombe plutôt bien, à deux pas de là, il y a chemin de terre qui s'éloigne vers le nord et qui me permet de laisser derrière moi les lumières électrique de mon gîte.

Derrière moi, de nombreux résidents sont aussi sortis pour profiter du spectacle, mais apparemment je suis le seul à posséder le graal en cette circonstance : un trépied et un bon appareil-photo.

Pas la peine de m'enfoncer plus loin. Je pourrais prendre le voiture et essayer de rejoindre un site naturel, mais j'ai peur que le temps d'en trouver un, le phénomène s'éteigne dans le ciel. Je choisis donc la facilité et déplie mon trépied un peu plus loin sur le chemin.

A posteriori, je pense que j'aurais dû prendre la voiture pour rejoindre un site naturel, Geysir ou Gullfoss par exemple, mais il faut se mettre à a place : je n'avais jamais vu d'aurores boréales avant cette nuit. Il me fallait essayer de les capter aussitôt.

Tant pis pour le site donc, je vais déplier mon trépied sur le chemin et profiter ici du spectacle. Et quel spectacle ! Je vais avoir droit à plus de deux heures d'aurores boréales qui vont littéralement repreindre le ciel de vert, de rouge et de rose.

Un spectacle inoui qui va avoir raison de mes trois batteries d'appareil-photo (le froid réduit considérablement les temps de charge). Il fait un froid de canard, mais qu'importe. Sur ce chemin d'Islande, à deux pas des geysers, je suis comme un enfant devant le livre des merveilles.

Et au bout de ces deux heures de photo, je vais finir par lâcher mon appareil pour juste profiter du spectacle avec mes yeux, avec la volonté pour moi de garder cette féérie bien au chaud dans ma mémoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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