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Islande, entre cascades et montagnes - Septembre 2024

Etape 20 - Keldur - Autour de l'ancienne chapelle et de son cimetière

Jeudi 26 septembre 2024. Ce qui m'a beaucoup plus à Keldur, c'est sa petite église traditionnelle entourée de son cimetière où se dressent quelques vieilles croix.

On peut imaginer que ces vieilles croix datent justement de l'époque de Skúli Guðmundsson (1862–1946) et de ses 25 enfants...

Mais comment savoir, il n'y a pas d'inscriptions sur les tombes. Et la présence de ce ptit cimetière donne à ce paysage sauvage de tourbière un caractère très spécial.

Cette petite église posée là au gré des vents et des tempêtes, entourée de son petit cimetière et ancrée au pied d'une petite rivière qui forme une boucle magnifique est tout simplement enchanteur, très photogénique en tout cas.

Et si on y ajoute ces petites maisons basses dont les toits sont recouverts de chaume et d'herbe, on se croirait tout simplement plongé au coeur d'un paysage de saga islandaise.

Aujourd'hui, Keldu abrite le plus remarquable ensemble de bâtiments à toits en tourbe herbeuse d'Islande.

Une des poutres de la grande salle est gravée "1641", c'est dire si on est là plongé dans le coeur du pays.

On y aperçoit un peu plus loin l'entrée des passages souterrains datant du XIIIe siècle qui permettait de s'échapper en cas d'invasion.

L'Islande, île volcanique au climat rigoureux, a offert à ses premiers habitants une ressource naturelle abondante : la tourbe.

Ce combustible fossile, formé par la décomposition de végétaux dans les marais, a joué un rôle central dans la vie quotidienne des Islandais pendant des siècles.

La terre était ainsi recouverte de vastes étendues de tourbières, offrant une source d'énergie facilement accessible.

D'autant plus que la tourbe possède d'excellentes propriétés isolantes, ce qui était particulièrement appréciable dans un climat froid et humide.

Outre son utilisation comme combustible, la tourbe servait également à construire les murs et les toits des maisons traditionnelles islandaises, offrant une isolation naturelle.

Dès l'arrivée des Vikings en Islande au IXe siècle, la tourbe a été exploitée comme combustible pour chauffer les habitations et cuire les aliments.

Les Islandais ont rapidement maîtrisé les techniques d'extraction et d'utilisation de ce matériau.

Pendant des siècles, la tourbe a été le principal combustible utilisé par les Islandais, en particulier dans les zones rurales.

Elle était récoltée à la main, un travail long et pénible. Les blocs de tourbe étaient ensuite séchés à l'air libre avant d'être utilisés.

Mais à partir du XXe siècle, l'utilisation de la tourbe a progressivement diminué en Islande.

Son exploitation intensive de la tourbe a entraîné une diminution des réserves dans certaines régions.

Et bien entendu, la découverte de sources d'énergie alternatives, telles que l'hydroélectricité, a rendu la tourbe moins attractive.

Enfin, la combustion de la tourbe libère des particules fines et des gaz à effet de serre, ce qui a conduit à une prise de conscience environnementale et à une réglementation plus stricte.

Aujourd'hui, l'utilisation de la tourbe en Islande est marginale. Elle est principalement réservée à un usage domestique dans certaines régions isolées, où l'accès à d'autres sources d'énergie est limité.

Malgré son déclin, la tourbe reste un élément important du patrimoine culturel islandais.

De nombreuses fermes traditionnelles ont conservé leurs toits en tourbe, témoignant d'un mode de vie ancestral.

Des musées en plein air, comme à Keldur, permettent aux visiteurs de découvrir les techniques d'extraction et d'utilisation de la tourbe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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