Etape
42 - Sur la route du sud - Vestrahorn et la plage de Stokksnes
Samedi 28 septembre 2024. Ce matin,
je quitte de bonne heure l'auberge de jeunesse (l'usine ?) dans
laquelle j'ai passé la nuit (essayé ?) pour filler
droit vers Vestrahorn et la plage de Stokksnes.

En chemin, une petite tempête
de neige se lève et recouvre rapidement les montagnes
environnantes d'une magnifique poudreuse.

Rsultat, c'est avec des montagnes
recouvertes d'un léger manteau blanc que je découvre
Vestrahorn et la plage de Stokknes.

Et franchement, je ne vais pas le regretter,
car le contraste entre les montagnes recouvertes de poudreuse et
le noir de la plage de Stokknes au milieu de laquelle poussent des
herbes folles d'un vert encore éclatant est tout
simplement à couper le souffle. D'une beauté inimaginable.

Très franchement, voilà
mon véritable coup de coeur de ce voyage en Islande. Plus
que les cascades, plus que les parcs nationaux, les glaciers, les
volcans, les falaises découpées par la mer... Vestrahorn
et la plage de Stokknes sont d'une beauté sans nom.

Et une fois encore, je me félicite
de n'avoir rien préparé de ce voyage en Islande,
rien regardé des paysages que j'allais découvrir,
car ainsi, la surprise demeure intacte et puissante.

Ce paysage de lande aride, d'une
plage d'un noir d'encre à peine saupoudré de neige
où se couchent ici et là des grappes d'herbes folles,
le tout surmonté de ces montagnes abruptes tout juste recouvertes
d'une fine couche de poudreuse, demeurera longtemps ancré
dans ma mémoire.

Rien ne préfigurait pourtant
à une télle surprise quand je roulais encore sur la
nationale 1 en direction de Stafafell. Pire, je pestais
encore de devoir rencontrer ces bourrasques de neige qui s'écrasaient
sur mon pare-brise. Autant le dire tout de suite, je ne
m'attendais pas à une telle surprise.

Et dire qu'une seconde, j'ai hésité
à bifurquer à droite, avant le tunnel de Stafafell.
Quel dommage cela aurait été de passer à
côté d'une telle merveille, qui doit peut-être
aussi à ce moment météorologique exceptionnel.
Je ne sais pas. Comment savoir ?

Toujours est-il que je me suis bien
engagés sur cette route, qui au bout d'une centaine de mètres
se transforme en piste (accessible pour une voiture de tourisme)
et qui mène directement au Viking Café.

C'est ici qu'il faut laisser un instant
votre voiture pour vous rendre directement à la caisse
du café-restaurant où vous achetez votre billet qui
vous permettra de faire lever la barrière automatique qui
donne accès au chemin qui longe la plage.

Une fois le ticket en poche, il faut
alors ressortir, reprendre votre véhicule et aller vous garer
au bout du chemin, qui, si vous poursuivez, vous conduira
jusqu'au phare de Stokknes.

A vrai dire, ce n'est qu'en sortant
de la voiture et en descendant la butte pour rejoindre la plage
de sable noir que je vais me rendre compte de la beauté
surréaliste de ce site. Qui, je le répète
encore, tient sans doute des conditions météo exceptionnelles
que j'ai eues ce jour-là : poudreuse blanche sur la plage
et les montagnes environnantes.

Une fois sur la plage, il ne vous reste
plus qu'à marcher pour essayer de vous approcher
au plus près de la petite lagune formée au pied de
la montagne et à essayer de prendre en photo le triptyque
formé par la montagne, la plage et les touffes d'herbe.

Haute de 454 mètres, cette
étonnante se dresse au-dessus de la plage de Stokknes, bercée
par les vagues.

Elle n'est rattachée à
aucune chaîne basaltique et constitue une exception
géologique car elle est composée d'une pierre rare
: le rabbro.

Cette roche magmatique présente
une couleur oscillant entre le vert et le noir.

Voilà un très beau site
naturel qui cache aussi une histoire. Vers l'an 800, les
conquérants vikings débarquèrent devant cette
montagne où vivaient des Irlandais, sans doute des moines,
qui firent aussitôt de bons esclaves...

Vestrahorn et sa plage devaient ainsi
servir de décor extérieur à un film
de Mel Gibson sur le thème des Vikings, mais celui-ci n'a
jamais été tourné.

Les décors du village avec
ses maisons à toits d'herbe ont été construits,
puis laissés à l'abandon...
















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