Etape
16 - Eyrarbakki - Quand la pêche représentait l'essentiel
de l'activité en Islande
Jeudi 26 septembre 2024. La côte
sud de l'Islande, baignée par les eaux froides de
l'Atlantique Nord, a toujours été un eldorado
pour les pêcheurs.

Les ressources halieutiques abondantes
de cette région ont façonné l'identité
et l'économie de l'île pendant des siècles.

Les Vikings, premiers habitants de
l'Islande, étaient des marins expérimentés
qui s'adonnaient à la pêche pour subvenir à
leurs besoins.

Ils utilisaient des techniques simples,
comme la ligne à main et les filets, pour capturer
les poissons les plus communs dans ces eaux, notamment
le saumon et la truite.

Au cours du Moyen Âge,
la pêche s'est développée et est devenue
une activité essentielle pour les communautés côtières.

Les Islandais ont mis au point des
méthodes de conservation du poisson, comme le séchage
et le salage, ce qui leur a permis de le commercialiser
avec les pays voisins.

À partir du XVIe siècle,
la pêche a pris une dimension plus industrielle.

Les Islandais ont commencé à
exporter du poisson séché, principalement
de la morue, vers les pays d'Europe continentale.

Cette activité a rapidement
stimulé l'économie de l'île
et a attiré de nombreux pêcheurs étrangers.

Au XIXe siècle, les
eaux islandaises ont été le théâtre d'une
intense activité de pêche, notamment de la
part des Français et des Britanniques.

Ces derniers ont utilisé
des navires plus modernes et des techniques plus efficaces,
ce qui a créé une forte concurrence pour les pêcheurs
islandais.

Les conflits entre les pêcheurs
islandais et étrangers ont atteint leur paroxysme
au XXe siècle, donnant lieu à ce qu'on a appelé
les "guerres de la morue".

Ces tensions ont mis en évidence
la nécessité de gérer les ressources halieutiques
de manière durable.

Au cours du XXe siècle, la
pêche islandaise s'est modernisée avec l'apparition
de navires plus puissants et mieux équipés.

Cette évolution a permis
d'explorer de nouvelles zones de pêche et d'augmenter
les captures.

Face à l'épuisement de
certaines espèces, les autorités islandaises ont mis
en place des mesures de gestion rigoureuses, comme des quotas
de pêche et des zones de protection marine.

Aujourd'hui, la pêche
reste un secteur clé de l'économie islandaise.

Les principaux poissons pêchés
sur la côte sud sont la morue, le cabillaud, le haddock,
le maquereau et le saumon.

Ces poissons sont transformés
en produits de la mer et exportés dans le monde
entier.

Le tourisme halieutique s'est également
développé, offrant aux visiteurs la possibilité
de découvrir les techniques de pêche traditionnelles
et de pêcher dans les eaux islandaises.

Les défis actuels de la pêche
en Islande sont liés au changement climatique, à
la surpêche dans certaines zones et à la concurrence
internationale.

Les pêcheurs islandais doivent
s'adapter à ces nouveaux enjeux pour garantir la
pérennité de leur activité.

La pêche représente encore
aujourd'hui 20% des exportations du pays pour près
de 6% du PIB de l'Islande.

Le secteur de la transformation compte,
lui, pour 11% du PIB de l'Islande.

Un temps en déclin, le secteur
bénéficie de la remontée vers le nord
de certaines espèces en raison du réchauffement climatique
- et particulièrement du maquereau.

Les poissons les plus péchés
sont la morue, le merlan bleu, le capelan, le maquereau
et le hareng.









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