Etape 57 - Wadi
Arbeienn - Le wadi le plus sauvage d'Oman
Mercredi 15 février
2023. Avant de rentrer à Mascate, je décide
de faire un arrêt surprise près de Tiwi, non pour aller
admirer le wadi du même nom, mais le Wadi Arbeienn
que j'ai repéré en fouillant parmi les nombreux forums
de voyage. Je ne vais pas le regretter...

Réputé comme l'un des
plus sauvages du pays, il est de loin le plus authentique
que j'ai pu découvrir. Et sans doute l'un des plus beaux.
Très éloigné de la carte postale des autres
wadis que nous avons pu visiter jusque là. Pour
le dire autrement : mon véritable coup de coeur.

Mais ce wadi ce mérite. Pour
aller le voir, il faut d'abord sortir de l'autoroute, puis
emprunter une longue piste rocailleuse et la suivre sur plusieurs
kilomètres... En voiture de tourisme, ça passe, mais
il faut faire attention.

Près de moi, mon frère
commence à regretter mon initiative, surtout quand
les premières difficultés arrivent, le chemin rétréci,
la rocaille plus prononcée et la route de montagne...

Au bout de quelques minutes, mon frère
se tourne vers moi : "Tu crois que c'était bien
raisonnable de s'engager dans ce chemin ? Surtout le dernier jour
du voyage ?" "Euhhhh... comment te dire... Quelque chose
me dit qu'on n'a même pas la place pour faire demi-tour..."

Du coup, on continue encore notre périple
jusqu'à atteindre une première flaque d'eau.
Le paysage est de toute beauté avec les montagnes et le wadi
en contrebas. Sauvage et indompté.

Avant de m'engager plus loin, je sors
de la voiture et je vais à pied vérifier la
profondeur de la flaque. Pas question de prendre de risques inutiles...
surtout le dernier jour du voyage ! "Ok, Domi, ça passe.
On continue !"

Je passe la flaque d'eau et continue
encore un bon kilomètre plus loin sur la piste qui monte
et qui descend le long du wadi. Nouvelle flaque d'eau. Cette
fois-ci un peu plus large et un peu plus profonde que la première.
Mon frère descend pour vérifier : "je crois que
ça peut passer..."

Ok, je fais confiance à mon
frère et je passe à toute berzingue à
travers le bras du wadi en soulevant derrière moi d'immenses
gerbes d'eau. ça passe !

On coninue encore notre périple
le long du wadi. Le paysage est vraiment somptueux. Sauvage
à souhait.

On a de la chance, les Omanais
ont bien balisé la piste et toutes les grosses pieres charriées
par la rivière pendant les fortes pluies ont été
mises de côté.

On va continuer comme ça pendant
encore un bon kilomètre. Du coup, je commence à
reprendre confiance. D'autant que le chemin semble même s'améliorer.

Je commence déjà à
m'imaginer nageant au milieu de ces eaux d'une pureté sans
égal quand brusquement le chemin se resserre et débouche
directement sur le bras d'eau. Cette sois-ci, nous sommes cuits.
Impossible de passer de l'autre côté avec une simple
voiture de tourisme. Ce serait le meilleur moyen de noyer le moteur...

Du coup, je suis obligé de reculer
pour trouver un endroit pour faire demi-tour, et une fois
fait, nous pouvons descendre de la voiture pour au moins admirer
le paysage.

Il n'y a pas à dire, ce wadi
est bien le plus sauvage que nous ayons pu visiter. D'une
beauté incroyable, resté en l'état, sans aucune
trace d'aménagement humain.

Bientôt une grosse voiture munie
de roues motrices va le traverser sans aucune difficulté...
C'est le seul instant au cours de ce voyage que je vais
regretter de n'avoir pas pris un 4x4 en location...





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