Etape 54 - Ras
Al Hadd - Un trésor de biodiversité protégé
Mardi 14 février 2023.
Ce patrimoine naturel d'exception a valu au secteur, notamment
à 45 km de littoral, d'être classé en réserve
en 1996.

Il faut néanmoins pousser jusqu'à
Ras al Jinz, à une dizaine de kilomètres au
sud de Ras al Hadd, pour pénétrer une vraie zone protégée,
sans construction ni possibilité d'accéder à
la plage en voiture, de se baigner ou d'y pique-niquer.

C'est là, à partir du
centre d'accueil de la Ras Al Jinz Turtle Reserve, que l'on
pourra partir à la rencontre de ces reptiles d'un autre temps.

Les environs comptent également
plusieurs sites archéologiques de plus de 6 000 ans d'histoire
– sites funéraires et anciens villages de pêcheurs
pour la plupart.

Ces derniers sont la preuve d'échanges
entre les communautés marines et celles des oasis reculées
du lointain désert.

Ils racontent aussi l'histoire du négoce
avec la Mésopotamie, l'Inde, l'Afrique et la Chine. Des
fouilles effectuées par des archéologues français
ont mis à jour d'importants vestiges, dont celui du plus
vieux bateau omanais jamais retrouvé ou encore du brûleur
d'encens le plus ancien de la Péninsule, daté du 2e
millénaire av. J.-C.

Outre les tortues, Khaur al-Jarama
abrite une population de mangroves dispersées le long de
la côte alluviale orientale, ainsi que des récifs coralliens
le long de ses côtes rocheuses.

Un environnement aussi fertile et productif,
riche en crustacés et en plancton, attire les poissons
à frayer et fournit de la nourriture aux alevins.

De plus, les plaines alluviales sont
flanquées de vasières intertidales entourant les Khaurs,
fournissant aux échassiers une nourriture et un repos essentiels
pendant leur migration hivernale.

Quelque 130 espèces ont été
recensées dans la région, parmi lesquelles
les mouettes et les sternes sont les plus nombreuses.

Les hautes terres rocheuses côtières
offrent des sites de nidification à plusieurs espèces,
dont certaines sont résidentes.

La réserve fournit également
un habitat à un certain nombre d'animaux sauvages
tels que le renard roux et la gazelle des montagnes.

Les lagons qui s'étendent de
Ras al Had à Ras al Khabba devaient constituer un
cadre potentiel pour l'exploitation des ressources marines. Ils
sont séparés de la mer par une falaise calcaire s'étendant
du nord au sud.

Voilà, après avoir arpenté
pendant une petite heure la plage de Ras Al Hadd, nous retournons
vers la poignée de pêcheurs qui lancent leurs lignes
depuis la plage. C'est l'occasion pour nous d'aller parler avec
eux.

La plupart e ces travailleurs sont
d'origine bengladaise, comme beaucoup d'autres dans le pays. S'ils
vivent parfois dans des conditions précaires, tous sont venus
ici pour tenter de gagner un peu d'argent.

Et en discutant avec eux, ils nous
apprennent en effet qu'ils peuvent ici gagner jusqu'à
dix fois plus d'argent que dans leur pays, de quoi envoyer une petite
fortune dans l'un des pays les plus pauvres du monde, le Bengladesh.

Et pour eux, peu leur importe de devoir
vivre dans des conditions précaires, qui, dans bien des cas,
sont bien meilleures qu'au Bengladesh...

Nous allons encore discuter un moment
avec eux, puis, en revenant vers notre voiture, assister
un moment à une partie de beach-volley endiablée.










|