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Oman - Montagnes, déserts et oasis - Février 2023

Etape 47 - Chantier naval de Sour - Au coeur d'une boutre traditionnelle

Lundi 13 février 2023. Dans le prolongement du port, et toujours en longeant la rive, on file droit vers le chantier naval où sont assemblées les dernières boutres traditionnelles du pays.

Sans conviction, car nous croyons que le chantier est déjà fermé à cette heure, mais c'est avec surprise que nous trouvons encore le porte ouverte. La plupart des touristes ont déjà déserté les lieux et nous ne sommes que peu nombreux à artpenter les allées du chantier naval.

Très vite, nous allons droit à l'essentiel : une incroyable carcasse de bois juchée sur sa gangue de bois nous tend les bras. Quelle chance inouïe nous avons de pouvoir encore visiter le chantier.

Mieux encore, la boutre en construction est absolument vide de gens. Et très rapidement, nous allons nous croire comme Jonas, avalé dans l'immense estomac de cette architecture de bois !

Même si Sour ne produit plus qu'un ou deux boutres par an, des ouvriers indiens réparent ici ces fameuses embarcations qui ont fait la réputation et la prospérité de la ville dès le Ier millénaire avant notre ère.

Les deux modèles les plus populaires étaient alors le baggala et le ghanja. Aujourd'hui, la tradition se poursuit dans les règles de l'art, et les ghanjas, voiliers de taille plus modeste, sont encore construits selon les méthodes ancestrales, le calfatage se faisant à la graisse de requin et au plâtre.

Des instruments électriques sont par contre employés pour la coupe des boutres, que six travailleurs parviennent à achever en cinq mois pour un coût moyen de 40 000 OMR.

Les chantiers produisent également des Sharks, bateaux de bois élancés que l'on manie à l'aviron, comme des yoles ou des outriggers.

Spécifiques à Sur, ces embarcations sont utilisées tous les ans en février, lors du Special Day, pour des courses extrêmement populaires.

Ce sont ces mêmes sharks, que nous avons entrevus en arrivant. On peut penser que nous les avons vus s'entraîner en se préaprant à la course.

En continuant la route qui longe la lagune, vous apercevrez un magnifique exemplaire de dhow construit à Sour il y a plus de soixante-dix ans, et désormais sorti de l'eau et érigé au sol comme une statue ou plutôt comme un témoin muséal du passé : le Fatah al-Khair.

S'il n'est pas possible de monter à bord pour visiter l'intérieur, il est intéressant de s'approcher des flancs du bateau pour observer les finitions.

Traditionnellement, les navires étaient fabriqués à la main, sans clous, et des cordes tissées manuellement étaient utilisées pour consolider les jointures.

Le navire « Fath Al-Khair » transportait des marchandises omanaises telles que dattes, dattes, ghee, huile et tout ce qui était disponible sur le territoire d'Oman à cette époque, et se dirigeait avec eux vers les côtes africaines de Zanzibar, Pemba et Malawi, vers l'Inde et Bassorah en Irak, et vers certains pays du Golfe comme Bahreïn et le Qatar, transportant à son bord ce qu'on appelle « Al-Da'an » sert à fabriquer les toits des maisons et transporte également des épices, des condiments et des marchandises diverses de ce pays.

Aujourd'hui, le bateau est ancré à Khor Tyr, en face du quartier qui a vu sa première naissance, et a été placé sur un terrain récupéré à côté d'une corniche moderne entourant la vieille ville, où il constituera le noyau d'un musée maritime.

Il existe deux méthodes de construction navale dans le sultanat d'Oman. Il y a des siècles, les Omanais utilisaient des cordes pour relier les pièces des navires en teck, un bois très résistant qui n'est pas endommagé par le contact du fer. Il se caractérise par une flexibilité qui facilite sa construction et sa capacité à rester longtemps dans l'eau.

Il n'est presque jamais mouillé et peut rester dans l'eau pendant plus de deux cents ans. Le bois de teck est importé d'Inde, où on le trouve en abondance.

Le navire est fabriqué en plaçant la base (Al-Hiraab), sur laquelle est fixé un groupe de planches appelé (Sharrayer), après quoi un groupe de bois courbés appelé (Al-Halqam) est installé, puis les nervures principales appelées ( Shalman).

Après cela, l'installation des nervures et du reste des planches est terminée, et tous ces processus sont terminés. En plusieurs étapes, cela demande un effort intellectuel important, une énergie musculaire, une patience et une persévérance sans précédent.

Voilà pour le chantier naval. Nous retournons à l'hôtel, non sans avoir au préalable fait un petit tour rapide par la fête qui bat son plein sur le port.

Et après la douche et le repos, on file manger un bout dans le restaurant de poisson installé juste à côté de l'hôtel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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