Etape 31 - Arrivée
au désert Sharqiya - Bienvenue au camp des bédouins
Dimanche 12 février
2023. Bye bye le Djebel Shams et les montagnes du Hajar.
Nous descendons droit vers le sud du pays à la conquête
du désert Sharqiya.

Cinq heures de route sous le cagnard.
Au début, on chante, on rigole, et ensuite on regarde
fixement les kilomètres sans trop savoir où on va.
Le sud. Toujours le sud.

Après quatre heure de route,
la végétation commence franchement à
disparaître. ça fleure bon le désert. Nous sommes
presque arrivés.

Encore un petit dernier coup de collier
et nous traversons un village fantôme habité
par des bédouins sédentarisés. C'est ici que
se trouve notre rendez-vous.

Bidiyah. Dernier petit village avant
le désert. La frontière avec le désert
des Whahiba Sands.

C'est ici, à Bidiyah, que nous
avons rendez-vous avec les bédouins du Desert Wonders
Camp, le camp que nous avons choisi pour passer la nuit.

Et qui dit désert, dit sable,
et qui dit sable, dit 4x4... Et bien non, et une fois encore,
il faut vous enlever de la tête que vous aurez besoin d'un
véhicule tout terrain pour conduire jusqu'à votre
camp...

Alors non seulement, cela n'est absolument
pas nécessaire (il suffit de donner un coup de fil
à votre hôte, et moyennant dix euros, il vient vous
chercher à la port du désert pour vous conduire à
votre camp), mais aussi et surtout, il est tout à fait déconseillé,
mais alors tout à fait, de conduire vous-même dans
le désert...

Pourquoi ? Parce qu'à moins
que vous soyez un as du volant, un conducteur de rallye
chevronné accompagné d'un co-pilote aguerri, vous
avez toutes les chances, non seulement de vous perdre, mais surtout
de vous enliser pour de bon. On ne s'improvise pas bédoin
du jour au lendemain.

Tout ça pour vous dire, qu'il
vous suffit de garer votre simple voiture de tourisme (oui,
oui, celle que vous aurez payé cinq fois moins cher à
l'agence de location...) à l'entrée ou à la
sortie de Bidiyah, d'appeler votre hôte et d'attendre tout
simplement qu'il vienne vous chercher.

Du coup, nous aurons attendu une
bonne quarantaine de minutes dans la voiture avant qu'un 4x4 floqué
aux couleurs du Wonders Camp ne surgisse du désert pour enfin
nous prendre en charge.

Et la voiture, me direz-vous ? Ne vous
en occupez pas. Le dernier qui a volé une voiture
de location à Bidiyah... n'a tout simplement jamais existé.
Il n'y a pas de voleurs à Oman. Si vous voulez, vous pouvez
même laisser les clés à l'intérieur du
véhicule, personne ne viendra jamais le dérober. C'est
ça, Oman.

Bon, avec tout ça, où
j'en étais ? Ah oui, bienvenue au Désert Wonders
Camp ! A quoi ressemble notre tente ? Et bien, la voici ! Quatre
lits en enfilade, spacieuse, confortable, et des toilettes et un
lavabo juste à l'extérieur de la tente, avec une jolie
vue sur les étoiles quand vous allez faire pipi en pleine
nuit... Le bonheur absolu !

Plus sérieusement, le Desert
Wonders Camp est le camp le moins cher des Wahaiba Sands... Et la
vérite, c'est qu'il n'est pas du tout moins bien que les
autres.

Cerise sur le gâteau, vous aurez
toutes les chances de ne pas vous retrouver avec une colonie de
touristes autour de vous. Pour notre expérience,
en plein hiver (la meilleure saison, 27 degrés et plein soleil),
nous ne serons que six au total dans le camp, enfants compris. Le
pied total !

Le Desert Wonders Camp a aussi cet
avantage qu'il ne se trouve qu'à environ 10 kilomètres
au sud-est de Bidiyah. Du coup, entre le moment où vous laissez
votre voiture au village et le moment où vous prenez possession
de votre tente, il ne se sera écoulé qu'une vingtaine
de minutes.

Pourquoi est-ce si important ? Parce
que vous pourrez dès le jour-même partir en excursion
dans le désert pour assister au coucher du soleil sur les
dunes. Je n'ai même pas de mots pour vous décrire ce
moment tellement c'est beau.

Du coup, une fois arrivé au
camp, vous pouvez vous détendre un peu et allez directement
sous la grande tente du chef pour aller vous sirotez un excellent
thé de bienvenue.

Là, au milieu des tables basses
et des tapis ultra confortables, vous n'avez que l'embarras
du choix pour vous trouver un endroit bien à vous pour profiter
de ce moment.

Pour notre part, nous choisisson plutôt
le bar (ah ces Français !), mais franchement quel
bonheur d'échanger quelques mots et premières impressions
avec nos hôtes.

Whalid est absolument délicieux
(comme son thé), et nous propose de l'accompagner pour l'excursion
dans le désert, moyennant une trentaine d'euros.
Franchement, avec les économies que nous avons faites sur
la voiture et les logements grands luxes qui ne servent à
rien dans le désert des Wahiba Sands, nous aurions tort de
ne pas en profiter.

Ironie du sort. Personne, aucun touriste
ne se risque seul dans le désert. La présence d'un
guide est tout à fait indispensable. Alors messieurs,
oubliez vos grosses bagnoles qui ne servent à rien, qui polluent
et qui n'impressionnent personne (quand vous verrez les 4x4 avec
les moteurs d'avion que les Omanais conduisent chaque jour, vous
comprendrez très vite...), et laissez-vous guidez par la
magie de l'instant.

Allez Whalid, on grimpe à
bord de ton bolide et on part à l'assaut du désert
des Wahiba Sands !






|