Etape 14 - Château
de Jabreen - Un des fleurons du sultanat
Samedi 11 février 2023.
A un petit saut de puce de Bahla, nous voici arrivés au
château de Jabreen, un autre des fleurons patrimoniaux du
sultanat d'Oman.

Chaleur tout à fait supportable.
L'hiver nous protège de la canicule. Peu de touristes
et un vrai plaisir à découvrir ensemble avec mon frère
cette place forte.

Pas de stress non plus. Petit
déjeuner formidable pris à la sortie de Nizwa, nous
sommes d'attaque pour une longue journée de visites touristiques.

A l'image de la forteresse de Bahla
que nous venons de visiter, le château de Jabreen
fleure bon la restauration récente engagée à
grand coup de millions dispensés par un sultanat qui croule
sous les richesses du gaz et du pétrole (il va falloir qu'on
en parle !).

En gros, tout semble restaurer à
la perfection, pas un mur à qui il manquerait un
enduit un joint, pas un mur de soubassement à qui il manquerait
une pierre, tout est nickel, mieux conservé que le mieux
conservé de nos châteaux de France.

Allez zou, petit coup d'oeil au passage
sur le drapeau du sultanat qui flotte au sommet de la forteresse
et l'entrée du château, c'est par là !

Petit rappel historique pour savoir
où nous mettons les pieds quand nous pénétrons
à l'intérieur de la grande cour intérieure
du château.

Edifié en 1670 pour servir de
résidence secondaire à l'imam Bil’arab bin Sultan,
le château de Jabrin est l'un des fleurons du sultanat.

Il es réputé pour ses plafonds
peints, ses murs décorés d'arabesques aux motifs astrologiques,
ses moucharabiehs en stuc ou en bois, ses portes magnifiquement
sculptées : un bel exemple d'architecture omanaise.

A sa grande époque, plus
de 300 personnes vaquaient et venaient entre les murs crénelés
de son enceinte, membres de la famille de l'imam et petit personnel.

L'ensemble fut magistralement
restauré de 1979 à 1983, et les habitants des environs
délocalisés et relogés un peu plus loin, afin
de faire place nette pour un parking.

Pour découvrir ce palais résidentiel
fortifié, rien de tel que les audioguides mis à
disposition à l'entrée et permettant de s'orienter
dans le dédale des escaliers, corridors et salles en enfilade.

Après la porte principale et
une première cour, franchir une seconde porte de
bois taillée d'un seul tenant et vaillamment gardée
par deux canons.

Tout de suite à gauche, un
petit escalier mène à la salle des gardes.

Juste après, un passage
étroit conduit au tombeau de l’imam Bil’arab
bin Sultan.

Marcher jusqu'à la sépulture
puis revenir sur ses pas. On pénètre alors
dans la cour intérieure du château, prolongée
d'un hall.

La visite commence par celui-ci, au
fond à gauche. En levant et en écarquillant
bien les yeux, on devine des fentes pratiquées de chaque
côté du plafond...

Ces interstices permettaient de
surveiller les allées et venues à l’entrée
du bâtiment.

Si un indésirable essayait de
passer le hall, on déversait sur lui de l’huile
bouillante ou du miel de dattes très chaud en signe de «
malvenue ».

S'ouvre ensuite la pièce
où étaient gardées les provisions.

Admirer les coffres ainsi que
les paniers en feuilles de palme et les jarres qui servaient au
stockage du blé, des épices, du poisson séché...

En descendant les escaliers, jetez
un petit coup d'oeil à la fosse. Non, il ne s'agit
pas là d'une cellule, mais bien d'un grenier où on
conservait au frais les provisions.

Descendez donc les escaliers pour
découvrir les espaces de stockage du château.
L'endroit bien entendu stratégique de l'édifice.

C'est ici que l'on découvre
ces magnifiques jarres dans lesquelles il faut imaginer
les huiles, les épices et toutes sortes de provisions.

Avancez-vous encore un peu
plus profond dans le labyrinthe des coursives du château.

Vous voici dans les salles
de réception du sultan avec ses tapis, ses coussins et tous
les invités allongés à même le sol.

En attendant, c'est mon frère
qui en profite pour tenir la pose. Il est pas beau, mon sultan !




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