Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Oman - Montagnes, déserts et oasis - Février 2023

Etape 48 - Sour - A travers le dédale des rues blanches d'Al Ayjah

Mardi 14 février 2023. Ce matin, pas question de lambiner. Nous avons encore une grosse journée de visites devant nous. Du coup, je prends le volant et je remets le cap vers Sour pour, cette fois-ci, passer le pont allemand et parquer la voiture en plein coeur du quartier d'Al Ayjah.

Sur et Al Ayjah sont séparées par le canal maritime qui alimente les eaux de la lagune.

Depuis des siècles, les boutres entrent et sortent, les marins s'embarquent, les ouvriers sculptent les poupes en fer à cheval.

Pour traverser, il fallait une barque ou bien faire le grand tour par le fond de la lagune, soit une dizaine de kilomètres. Mais l'Etat a décidé en 2010 d'offrir à Sour le premier pont suspendu du pays.

Pour aborder Ayjah, on conseille aux marcheurs, si la température s'y prête, de laisser le véhicule côté Sour et de traverser, à pied, ce magnifique ouvrage de 204 mètres de long.

Ensuite, je vous conseille une déambulation en liberté et au gré des envies, en passant par les rives de la lagune et en remontant jusqu'au phare pour une vue superbe sur les eaux d'une couleur invraisemblable.

L'atmosphère calme et surannée du village tranche avec l'animation et le style global de la ville de Sour juste en face, c'est l'intérêt du lieu.

Mais pourquoi ce bourg longtemps isolé, à la barbe de l'agglomération ? Et pourquoi ce développement architectural très différent ?

Ainsi, il faut savoir qu'Al Ayjah, comme Al Ashkhara un peu plus au sud, est une terre wahhabite, chose extrêmement rare en Oman.

Ainsi, en 1928, les cheikhs rebelles des Beni Bu Ali établirent ici un poste de douane indépendant et hissèrent un drapeau pour marquer leur souveraineté.

Ils adoptèrent la règle du sunnisme wahhabite à la Saoudienne, comme le firent un peu plus tard dans le Golfe les Qatariens.

L'affaire, évidemment, ne fut pas du goût du Sultan, qui demanda un coup de main aux Britanniques pour faire rentrer ces agités dans le rang - un bras de fer qui dura tout de même 24 mois.

Les révolutionnaires sont un lointain souvenir, mais le rigorisme religieux est toujours d'actualité dans cette partie spécifique de la ville, ce qui explique la présence systématique du voile facial chez les femmes.

Parlons maintenant économie. La pêche, le tissage, la forge, la ferronnerie, le tissage de palmiers, la menuiserie et la production de bonbons traditionnels représentent quelques-uns des artisanats traditionnels importants de Sur.

Parmi ses industries traditionnelles figurent la construction de voiliers traditionnels. Il y a aussi le savoir-faire des portes traditionnelles omanaises avec leurs designs complexes, ainsi que les fenêtres en bois.

La fabrication de poignards et de bijoux pour femmes anciens et modernes, ainsi que la fabrication de textiles comme « izar » (un tissu traditionnel), « sabaya » (tissu rayé) et « hasar » omanais (un type de foulard), sont également importants. industries traditionnelles.

De plus, il existe un savoir-faire dans la fabrication de portes traditionnelles omanaises avec leurs motifs connus distincts, ainsi que de fenêtres en bois.

i

Dans le passé, cette ville a été témoin d'une riche civilisation omanaise, puisqu'elle fut la première capitale d'Oman avant l'Islam.

Au XIIIe siècle, elle servait de principal port commercial reliant l’intérieur au monde extérieur.

Cette ville témoigne d’une civilisation ancienne et grandiose, mais elle a été oubliée dans l’histoire et la géographie.

Au fil du temps et en raison des conditions naturelles difficiles, il s'est transformé en amas de pierres épars qui s'étendent sur des kilomètres le long du rivage.

Les vieilles maisons qui se sont effondrées sur leurs habitants, les murs défensifs conçus pour fortifier la ville et les récits d'un tremblement de terre au XIVe siècle qui a conduit à sa destruction, ainsi que l'invasion portugaise jusqu'à leur expulsion à la fin du XVIe siècle après JC, ont tous contribué à façonner son histoire.

La ville de Sur jouait un rôle essentiel dans les échanges commerciaux entre Oman, l’Afrique de l’Est et l’Inde grâce à son port, qui servait de gare d’importation et d’exportation de diverses marchandises.

C'était également un centre important pour la fabrication de bateaux et de navires de traversée océanique, tels que le « baghla » et le « ghunja ».

i

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations