Etape 46 - Sour
- Une histoire navale et commerçante pas comme les autres
Lundi 13 février 2023.
En observant ces hommes qui rament farouchement sous le
soleil rasant qui éclabousse de sa belle lumière dorée
la surface du bras d'eaa qui séparent la ville de Sour en
deux, je comprends combien ce pays cultive avec honneur sa culture
et son histoire maritime.

Car pendant de nombreux siècle,
le sultanat d'Oman était connu dans le monde entier
pour la qualité exceptionnelle de ses marins, mais aussi
de ses embarcations.

A Oman, le nom de Sur évoque
immédiatement les boutres (dhows en anglais), ces
fameux bateaux qui ont fait la renommée de la région
et la prospérité de la ville, et dont la fabrication
perdure aujourd'hui.

Métropole dynamique, Sur est
née du regroupement de quatre villages situés
à l’embouchure du wadi Fulaij : Sharayah, Sarray Salah,
Ayga et Bilad Sur.

Son activité économique
reposait sur le commerce avec l’Afrique, à l’époque
où Oman commença à s’intéresser
à ce continent, dès le VIe siècle.

C’était aussi une plaque
tournante du commerce des esclaves jusqu’en 1822,
date à laquelle Said bin Sultan mit fin à cette activité.

De nos jours, la ville se finance
essentiellement grâce à son usine de liquéfaction
de gaz naturel (L.N.G.).

Sur le plan touristique, c’est
une agréable cité balnéaire, hérissée
de collines couleur ocre surmontées de tours de guet, et
partiellement bâtie de part et d’autre d’une lagune
qui lui confère un charme fou.

Ce bras de mer, qui se vide en partie
à marée basse, est traversé d’un
pont suspendu reliant la ville moderne au vieux quartier de Al-Ayja,
ses maisons blanches aux portes sculptées et son phare.

Si la promenade est agréable,
lui préférer l'animation du souk en fin de journée.
Toute l’activité économique se trouve là
: restaurants, coffee shops, agences de voyages, petits hôtels,
cordonniers, barbiers.

Historiquement, la ville est connue
pour être une destination importante pour les marins. Aujourd'hui,
la mer joue toujours un rôle important dans la vie à
Sur.

Au VIe siècle, Sour était
un centre établi de commerce avec l’Afrique de l’Est.
Ibn Battuta a commenté sa visite dans cette «
rade d'un grand village en bord de mer ».

Au XVIe siècle, Sour était
sous domination portugaise mais fut libérée
par l'imam omanais Nasir ibn Murshid et connut une renaissance économique,
en tant que centre commercial avec l'Inde et l'Afrique de l'Est.

Cela a continué jusqu'au milieu
du XIXe siècle, lorsque les Britanniques ont interdit
la traite des esclaves.

La ville fut encore plus ruinée
par l'ouverture du canal de Suez, qui lui fit perdre son commerce
avec l'Inde.

Sour est considérée comme
l’un des ports et villes maritimes les plus anciens du monde.

Elle est située sur la côte
orientale, à environ 310 km de la capitale, Mascate,
ce qui en fait la plus grande ville du gouvernorat oriental.

Les Portugais ont occupé Sur
au XVIe siècle jusqu'à ce qu'elle soit récupérée
sous le règne de la dynastie Ya'aruba, grâce
à l'imam Nasser bin Murshid, au XVIIe siècle après
JC. ».

La ville de Sur jouait un rôle
essentiel dans les échanges commerciaux entre Oman,
l’Afrique de l’Est et l’Inde grâce à
son port, qui servait de gare d’importation et d’exportation
de diverses marchandises.

C'était également un
centre important pour la fabrication de bateaux et de navires
de traversée océanique, tels que le « baghla
» et le « ghunja ".

On pense que le fort de Sinesila
a été construit sous le règne de l'imam Nasser
bin Murshid al-Ya'arubi.

Le fort a joué un rôle
important en repoussant les attaques portugaises sur les
côtes orientales d'Oman.

Le fort est situé sur un terrain
surélevé surplombant le village de Sinesila
et se compose de trois tours circulaires et d'une quatrième
tour carrée, qui augmentent toutes en hauteur au fur et à
mesure de leur construction.

Le fort était stratégiquement
utilisé pour la défense en raison de sa position
de surveillance sur la côte de la mer d'Oman.

Le fort de Sinesila a été
restauré au cours de la période 1988-1989.




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