Etape 33 - Wahiba
Sands - Une étendue désertique jusqu'à perte
de vue
Dimanche 12 février
2023. Après cette petite halte pour voir comment
se portent les dromadaires de course de Wahlid, on file directement
dans le désert, direction les grandes dunes de Wahiba
Sands.

En chemin, on s'arrête pour récolter
un peu de bois mort. Wahlid nous prépare une belle
surprise pour ce soir : un petit dîner autour du feu de camp.
Comme dans mes rêves.

Je suis tellement content de pouvoir
offir une telle opportunité à mon frère. Nous
avions failli le faire l'année dernière en Ouzbékistan,
mais les fortes températures nous en avaient empêchés.

Du coup, nous passons notre première
partie de l'excursion à sillonner les grandes dunes
du désert, tout en s'arrêtant pour ramasser du bois
mort. Pas simple de trouver des arbres dans cette vaste étendue
désertique !

Moment de frayeur quand même
quand le fils de Wahlid descend du 4x4 juché sur
le marchepied alors que le véhicule est déjà
incliné de son côté à au moins 30%...

Petits regards interrogateurs partagés
entre mon frère et moi, mais visiblement pas d'inquiétude
pour Wahlid. Le garçon a l'habitude, nous glisse-t-il dans
un large sourire.

Et quand on lui demande quel âge
a son fils, il se tourne aussitôt vers lui : "Tu
as quel âge maintenant ?" "Huit ans, papa."
Ah oui quand même, il ne sait même pas l'âge de
son fils !

Plus tard, wahlid nous explliquera
qu'il est déjà père de treize enfants... Ah
oui, quand même ! Du coup, on comprend aussitôt
pourquoi il s'emmèle un peu les pinceaux sur les âges
de sa progénitures !

Et Wahlid qui ajoute dans un large
sourire : "Oui, ça fait beaucoup d'enfants,
mais pas de la même femme " Mort de rires avec mon frère.

Faut dire que Wahlid a fort à
faire avec ses quatre femmes. Et du coup, on comprend pourquoi
tous les Omanais ont des voitures gigantesques. Il faut qu'il y
ait de la place pour transporter toute la petite famille !

Mon frère se tourne vers moi.
"Tu vois, ce qu'il te reste à faire si tu veux
investir à Oman..." Ah non alors, quatre femmes ! Non,
mais déjà une, c'est compliqué pour moi, alors
quatre, je demande directement l'asile politique au Vatican !

Trève de plaisanterie, nous
continuons notre parcours à travers les dunes. On
grimpe alors à un sommet depuis lequel on peut voir toutes
les dunes former d'immenses vagues de sable alignées sur
l'horizon.

C'est maintenant que Wahlid se décide
à nous faire peur : l'idée, c'est de grimper
sur la plus haute dune du coin et de plonger droit devant dans la
mer de sable... Trop drôle ! Un peu sportif, mais sensations
garanties.

Bon, quelque chose me dit que ce
n'est pas très écologique comme mode de conduite,
surtout avec des moteurs d'avion sous le capot, genre V8 ou V12,
capable de tracter un char russe en déroute à travers
le désert.

Après cinq ou six chutes de
dix mètres de haut, l'envie de gerber prend le dessus
sur l'envie de rigoler. Du coup, on respire encore un grand coup
tandis que Wahlid rigole un grand coup.

Bon, allez zou, c'est l'heure d'aller
couper du bois. Le petit de Wahlid part à la recherche
du bois et nous descendons à notre tour de cet engin de malheur.

Petite séance de photos-souvenir
avec le gamin et les dunes en toile de fond. C'est beau
à tomber par terre.

Mais ce n'est encore rien par rapport
à l'endroit où Wahlid va nous conduire bientôt.
On attend un instant que mon frère finisse d'aller à
la pêche aux scorpions (il y en a des milliers dans cette
vaste étendue désertique) et on remonte à bord
de notre avion sur roue.

C'est bientôt l'heure du coucher
du soleil et Wahlid veut nous faire découvrir le
plus bel endroit du Wahiba Sands...











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