Etape 40 - Wahiba
Sands au lever du soleil - De dune en dune
Lundi 13 février 2023.
De dune en dune, le désert de Sharqiya se révèle.
A la surface, des ridelettes témoignent des effets du vent
pendant la nuit qui ont fixé le paysage du matin.

Ici et là, de minuscules traces de pas
trahissent la présence de petits animaux qui survivent dans
ce désert d'Arabie.

Il y a de multiples petits insectes
bien sûr, mais aussi de petits scorpions qui rôdent
discrètement à l'affut d'une proie. Il faut donc faire
attention où on met les pieds et surtout, ne jamais se promener
pieds nus dans le désert.

Sur l'horizon, le soleil pointe enfin
le bout de son nez, repeignant aussitôt le voile de
brume dispersé sur la surface sableuse d'une monce pellicule
blonde. Le spectacle est saisissant de beauté.

Car à ma grande surprise, partout
autour de moi, le sable reste humide, trahissant la présence
sous la surface, à toute petite distance, d'importantes réserves
d'eau.

Et pour cause, pendant des millions
d'années, le désert d'Arabie se trouvait sous la surface
d'un des plus importants océans de la région,
océan aujourd'hui disparu, dans lequel les grandes compagnies
forent aujourd'hui pour en extraire le pétrole, vestige de
la vie organique d'autrefois.

En grimpant un peu plus haut sur la
dune opposée au campement, on peut profiter plus
amplement d'une vue élargie sur ce désert de Sharqiya
qui forme une vaste sucession de dunes ridées par les effets
du vent.

Devant moi, ionisée par les
premiers rayons du soleil, la nappe de brume flamboie littéralement,
laissant apparaître ici et là, quelques tâches
vertes, petits buissons qui puisent profondément leurs racines
dans le sol pour aller chercher l'eau.

D'autres plantations, plus oppotunistes,
profitent tout simplement de l'aubaine de la nuit pour se
gorger en eau.

C'est aussi dans ces cuvettes recouvertes
de brume que se trouvent la plupart des espèces vivantes
du désert de Sharqiya. Car l'eau, si précieuse,
doivent permettre aux petits vertébrés et aux insectes
de s'abreuver en absorbant les petites goutelettes laissées
à la surface des feuilles.

Là, les festin est global. Y
compris pour les prédateurs qui profitent de la présence
de nombreuses espèces en quête d'eau pour pouvoir se
nourrir à leur tour.

Quant à moi, je reste subjugué
par ce spectacle, la beauté inouie du paysage réveillé
par les premiers rayons du soleil. Cet instant magique où
la nature se réveille, et hésite encore entre la nuit
et le jour.

Ce moment magique ne dure pas longtemps.
L'espace de quelques minutes tout au plus, et il faut donc
en profiter rapidement pour tenter de le capter à travers
le filtre de ma caméra.

Agitée par les premiers rayons
du soleil, la nappe de brume s'agite et monte doucement
au-dessus de la surface sableuse.


















|