Etape 39 - Wahiba
Sands - Le soleil se lève sur le désert Sharqiya
Lundi 13 février 2023.
Levé à l'aurore ce matin pour découvrir
assister au lever du soleil sur les dunes du désert Sharqiya.

Un moment magique auquel mon frère
n'assistera pas. "Domi, tu veux venir avec moi ?"
Grognements de désaprobation, du genre "t'es gentil
mon coco, mais fiche-moi la paix et laisse-moi dormir !"

Quelque chose me dit que mon frère
est une grosse feignasse... Mais bon sang, combien d'heures
par jour il dort ? 12 heures ? Non, mais je rêve ! Non, en
fait, je crois vraiment qu'il est une grosse feignasse et n'a pas
du tout envie de se réveiller de bonne heure.

Bon, du coup, je n'insiste pas, je
m'en vais faire un petit tour aux toilettes avec vue sur
les dernières étoiles de la nuit (quel pied !), puis
je retourne à pas de loup à l'intérieur de
la tente.

Et c'est toujours en silance que j'enfile
mes vêtements pour sortir. "Ne fais pas de bruit,
mon Loulou, sinon, tu vas avoir droit à un procès
tout à l'heure !"

Ok, je sors sans faire de bruit et
je retrouve mes chaussures que j'ai laissées à
l'entrée de la tente, sous le grand auvent et sur le tapis
de sol...

Mais c'est quoi cette histoire ? Mes
chaussures sont trempées, comme si elles venaient de sortir
de la machine à laver ! Ce n'est pas possible ! Nous
sommes en plein désert et le taux d'humidité est hallucinant
!

Puis je regarde autour de moi.
Le sable qui m'entoure est en effet couvert d'humidité. Sous
le désert se trouve d'immenses nappes d'eau, qui, profitant
de la nuit et des températures plus fraiches, remontent à
la surface.

Incroyable. En attenant, il fait un
froid de canard. J'enfile une veste chaude et je sors de
la tente sans faire de bruit. Pourvu que les portes du camp soient
ouvertes...

Bingo, les portes sont grandes ouvertes.
Rien ne m'empêche de faire un petit tour dans le désert.

A côté de moi, un des
chameaux du camp renâche en sentant ma présence, puis
je m'éloigne à pas de loup pour partir dans la pleine
désertique qui fait face à l'entrée du camp.

Cela tombe bien, je fais à peine
quelques centaines de mètres quand brusquement, les
premiers rayons du soleil apparaîssent derrière la
bande de dunes.

C'est beau à tomber par terre.
En quelques instants, les rayons obliques du soleil levant
repeignent le désert d'une incroyable pâte blonde,
très diffuse, comme une petite pellicule dorée qui
vient doucement recouvrir le désert.

Au bas des dunes, les nappes
de brume qui remontent des entrailles du sol reflètent les
premiers rayons du soleil. Merveilleux.

















|