Etape 29 - Monastère
Haeinsa - Dans la ferveur du temple principal
Mardi 25 juin 2024.
Le complexe Janggyeong Panjeon est la partie la plus ancienne du
temple et abrite les 81.258 blocs d'impression en bois du
Tripiaka Koreana.

Bien que la date exacte de construction
du hall qui abrite le Tripiaka Koreana soit incertaine, on
pense que Sejo de Joseon l'a agrandi et rénové en
1457.

Le complexe est composé de
quatre halls disposés en rectangle et le style est très
simple en raison de son utilisation comme entrepôt.

Le hall nord est appelé Beopbojeon
(Salle du Dharma) et le hall sud est appelé Sudara -jang
(« Salle des Sutras »).

Ces deux halls principaux mesurent
60,44 mètres de long, 8,73 mètres de large et 7,8
mètres de haut. Tous deux comportent quinze pièces
avec deux pièces adjacentes.

De plus, il y a deux petits
halls à l'est et à l'ouest qui abritent deux petites
bibliothèques.

Outre le hall Janggyeong Panjeon qui
abrite le Tripitaka Koreana, il faut absolument se rendre au hall
Daeungjeon, où se trouve une statue du Bouddha Vairocana.
C'est ici que se déroulent les principales cérémonies
religieuses.

C'est dans ce lieu sacré que
se concentre la dévotion des fidèles et où
se déroulent les cérémonies les plus importantes.

Au cœur du Daeungjeon trône
généralement une imposante statue du Bouddha
Vairocana.

Ce Bouddha cosmique, représentant
l'illumination absolue, est considéré comme la manifestation
ultime de la réalité.

Sa présence dans le hall principal
souligne l'importance accordée à l'atteinte
de l'éveil dans le bouddhisme.

Outre le Bouddha principal,
d'autres divinités protectrices sont souvent présentes
dans le Daeungjeon.

Ces bodhisattvas et divinités
sont invoqués pour leur pouvoir de protection et d'intercession.

Les moines se réunissent quotidiennement
dans le Daeungjeon pour réciter des sutras et effectuer
des prosternations.

Ces pratiques régulières
renforcent leur lien avec le Bouddha et les enseignements.

Le Daeungjeon est le théâtre
des cérémonies les plus importantes de l'année
bouddhique, comme celles célébrant l'anniversaire
du Bouddha, les fêtes traditionnelles ou les commémorations
des ancêtres.

Ces événements sont souvent
l'occasion de grandes processions et de représentations
théâtrales.

Le Daeungjeon joue également
un rôle important dans les rituels funéraires. Les
familles viennent ici prier pour le repos de l'âme de leurs
défunts et leur assurer une bonne réincarnation.

L'architecture du Daeungjeon de Haeinsa,
comme celle de la plupart des temples coréens, est
empreinte de symbolisme. Chaque élément architectural
a une signification précise.

Les toits incurvés, souvent
ornés de tuiles colorées, évoquent
les montagnes sacrées et symbolisent la stabilité
et la permanence.

Les colonnes supportant le toit représentent
l'axe du monde et assurent la stabilité du bâtiment.

Les peintures murales qui décorent
souvent les murs du Daeungjeon représentent des scènes
de la vie du Bouddha, des bodhisattvas ou des divinités protectrices.
Ces peintures ont une fonction didactique et spirituelle.

Ces œuvres, réalisées
avec une maîtrise technique remarquable et une profonde
compréhension des enseignements bouddhiques, offrent aux
visiteurs un voyage initiatique au cœur de l'iconographie bouddhique.

Les artistes ont choisi de représenter
les moments clés de la vie du Bouddha :
sa naissance sous un arbre de bodhi, sa quête de la vérité,
son éveil sous le bodhi, son premier sermon dans le parc
des cerfs, et finalement son parinirvana.

Ces scènes, souvent présentées
de manière narrative, permettent aux fidèles
de visualiser les différents épisodes de la vie du
fondateur du bouddhisme.

Ces êtres d'une grande
compassion, qui ont choisi de retarder leur propre éveil
afin d'aider les autres, sont fréquemment représentés
dans les peintures murales.

Parmi les plus célèbres,
on retrouve Avalokiteshvara (Kuan Yin en chinois), le bodhisattva
de la compassion, souvent représenté avec mille bras
et mille yeux, ainsi que Manjushri, le bodhisattva de la sagesse,
souvent représenté tenant une épée et
un livre.

Les divinités bouddhiques, telles
que les quatre rois célestes, les douze dévas, et
les cinq Dhyani-bouddhas, sont représentées pour protéger
le temple et les fidèles.

Ces divinités, souvent représentées
dans des attitudes énergiques et déterminées,
symbolisent les forces cosmiques qui maintiennent l'ordre dans l'univers.

Ces représentations, souvent
très détaillées et parfois macabres, ont
pour but de sensibiliser les fidèles aux conséquences
de leurs actes.

Les scènes de l'enfer,
peuplées de créatures monstrueuses, servent à
dissuader les méfaits, tandis que les scènes
du paradis, avec leurs palais célestes et leurs êtres
bienheureux, incitent à la vertu.



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