Etape 47 - Xinaliq - En longeant la rivière, sur le chemin du retour

Mercredi 28 juin 2023. De retour au village. Le temps de revenir à notre promontoire auprès duquel est garée notre voiture, et le ciel s'est déjà refermé, ne laissant passer qu'un mince rayon de soleil filtré par la masse nuageuse.

Les enfants qui jouaient dehors à conduire la vieille carcasse de cabine de camion abandonnée ont disparu. Il est déjà tard et sans doute sont-ils déjà rentrés à la maison. Ou bien sont-ils eux aussi chercher les bêtes aux pâturages. Comment savoir ?

Nous reprenons donc la route du retour. La route est dangereuse et je préfère conduire avant que la nuit n'enveloppe ce chemin montagneux. Déjà, les premiers contreforts de la montagne disparaissent les un épais manteau de brume.

Mais plus loin, ô miracle, la route qui longe la rivière se glisse entre les montagnes et profite d'une éclaircie.

Le ciel bleu apparaît. Les rayons obliques du soleil frappent les flancs opposés de la montagne, tandis que le cours de la rivière demeure dans l'ombre.

Depuis cet après-midi, le soleil s'est déplacé dans le ciel, la terre a tourné comme une bille et les reflets métalliques qui repreignaient la surface de la rivière ont disparu.

Toutefois, les rigoles de la rivière forment d'étranges veines à la surface du cours d'eau et je dois dire que le rendu est plutôt esthétique.

Je publie dans la foulée les quelques photos que j'ai prises du cours d'eau sous cette autre lumière et je poursuis ma description de Xinaliq que j'avais laissée au chapitre de la religion.

Un temple zoroastrien, le temple Atashgah (atash-kadeh), temple du feu à flamme naturelle, se situe à environ 5 km du village, à une altitude de 3000 m d'altitude, sur l'éperon de la montagne Shahdag, au pied du Gizil -Gaya rock.

Le temple a été restauré sur le site des anciennes ruines grâce aux efforts de l'Organisation zoroastrienne mondiale et du ministère de la Culture et du Tourisme d'Azerbaïdjan en 2016.

Il a été inscrit sur la « Liste des monuments historiques et culturels protégés par l'État d'Azerbaïdjan ».

L’existence d’édifices religieux zoroastriens dans cette partie du Caucase est évoquée à plusieurs reprises par divers auteurs.