Etape 2 - Baku
- Promenade le long du parc du front de mer
Jeudi 22 juin 2023.
Il est à peine 8 heures du matin quand nous arrivons dans
le centre de Baku. Nous devons encore patienter jusqu'à
midi avant de pouvoir prendre possession de notre appartement qui
se trouve à environ deux kilomètres du centre historique
de la capitale.

Du coup, nous mettons le cap directement
vers le parc et la promenade de front de mer qui se trouve justement
entre la mer Caspienne et la vieille ville.

Nous avons quatre bonnes heures à
attendre, mais comme nous arrivons de très bonne heure en
centre-ville, nous évitons les embouteillages qui
sont très nombreux dans le centre de Baku. Et cerise sur
le gâteau, nous trouvons une place où se garer juste
en face du parc, et à côté de la vieille ville.
C'est cadeau !

Le temps de prendre un petit déjeuner
dans une boulangerie voisine (absolument délicieux!) et de
recharger nos portables, et on traverse la voie rapide (il
faut passer par des passages souterrains, vieil héritage
de l'Union soviétique) pour accéder au front de mer.

Voilà, nous sommes sur la promenade
du front de mer, ce que les Azéris appellent le "Baku
Bulvar", avec ses fontaines, ses attractions et un nombre croissant
de bâtiments à l'architecture ultra moderne. Ce parc
est prisé par les familles, les musiciens amateurs, les couples
d'amoureux... et ceux qui comme nous cherchent l'endroit
rêvé où se reposer d'une nuit blanche en attendant
de récupérer leur logement !

Bon, autant vous l'avouer tout de suite,
ce parc rappellent plutôt les grandes avenues à la
sociétique. D'ailleurs Nataliia est toute étonnée
de retrouver la statue d'un célèbre musicien
azéri qui eut son heure de gloire au temps de l'Union soviétique.
Ses airs animent l'avenue, rappellent des souvenirs à Nataliia,
tandis que sa statue trône fièrement au milieu de la
place.

De l'autre côté, la promenade
se poursuit tout le long du rivage de la mer Caspienne,
qui, l'espace de quelques kilomètres oublie les forêts
de puits de pétrôle et de gaz qui jalonnent une bonne
partie de la côte de l'Azerbaïdjan.

Le tronçon du parc le plus animé,
avec ses manèges et ses cafés dans un cadre parsemé
d'arbres et de cactus, s'étend derrière la galerie
marchande Park Bulvar.

Au départ, le Boulevard, ce
ne sont que quelques dizaines de mètres aménagés
par les riches magnats du pétrole au tout début du
XXe siècle. Le plan général à l'époque
est l’œuvre de l’architecte azéri Memed
Hasan Hajinski.

Aujourd'hui, le Boulevard est une
longue digue aménagée le long de la Caspienne, qui
s’étend sur presque toute la baie centrale de Bakou.

Il est devenu un lieu de promenade
de prédilection pour les Bakinois qui y flânent tout
en profitant de la fraîcheur des centres commerciaux modernes
et climatisés, en se faisant prendre en photo à
côté des nombreuses statues disposées tout le
long du littoral, ou s'arrêtant dans l'un des nombreux restaurants
ou cafés de plein air qui ouvrent leurs portes dès
l'arrivée des beaux jours. On peut également
effectuer un petit tour en mer sur des bateaux souvent bondés.

En remontant le Boulevard vers l’est,
devant la tour de la Vierge, on peut admirer la résidence
Hajinski, l’un des palais à l’architecture extérieure
la plus étonnante de la ville.

Construite en 1912 pour Isa
Bey Hajinski, un propriétaire terrien qui a fait fortune
à la suite de la découverte du pétrole sur
ses terres, la demeure présente deux façades très
différentes l’une de l’autre. Montée
sur cinq étages, c’était aussi, au tournant
du siècle, l’une des plus hautes maisons de la ville.

Les visages grimaçants sculptés
dans sa façade sont particulièrement bien
visibles du sommet de la tour de la Vierge. A l’époque
soviétique, la maison a été divisée
en plusieurs appartements.

Le général de Gaulle
y aurait passé une nuit, le 26 novembre 1944, lors
d’une halte entre Téhéran et Moscou, où
il devait rencontrer Staline… On peut même
y voir une plaque accrochée à la façade rappelant
cet événement.

L'autre incontournable du Boulevard
se trouve à l'opposé, côté ouest. Il
s'agit de l’étonnant Dom Soviet, la maison du Gouvernement,
qui abrite plusieurs ministères.

Cette grande bâtisse, carrée
à l’arrière et ouverte en forme de U sur le
front de mer, a été construite en partie
par les prisonniers de guerre allemands de la Seconde Guerre mondiale.

En continuant vers l'ouest, on arrive
à la "Petite Venise". Un ensemble
de canaux et fntaines aménagé pour le plus grand bonheur
des familles et des enfants, et qui permet de faire une petite promenade
en gondole (motorisée) sur une nappe de fraîcheur.

Tout est aménagée pour
donner l'illusion aux familles azéries qu'elles sont bien
à Venise. Tout à fait étonnant ! Décidément,
Venise fait recette partout dans le monde, même dans les endroits
les plus inattendus.

Juste derrière se trouve le
centre du Mugham puis l'imposant édifice abritant le musée
du Tapis. Édifice évoquant lui-même un tapis
enroulé.

La promenade peut se poursuivre jusqu'à
la place du Drapeau-National, qui avec ses 70 mètres
sur 35 était tout simplement le plus grand drapeau sur hampe
du monde jusqu'en 2011, date à laquelle il fut détrôné
par celui de Douchanbé, au Tadjikistan

Pour notre part, c'est ici, à
l'ombre des grands arbres du parc, à deux pas de
la Petite Venise, que nous allons trouver à nous reposer
de cette très longue nuit blanche. Pas vraiment le courage
aujourd'hui de grimper jusqu'au quartier des Flame Towers.

Mais depuis l'extrémité
du parc, on aperçoit très nettement ces magnifique
tours qui torment les Flame Towers.

Et juste à côté,
une marche de cinq minutes conduit à l'incroyable
architecture du musée du tapis qui forment un immanse tapis
de verre et de béton. Tout à fait étonnant
!








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