Etape 44 - Xinalik
- Lumière divine sur les terrasses et le fond de la vallée
Mercredi 28 juin 2023.
Alors que nos patientons depuis quelques minutes sur le promontoire
qui domine toute la vallée et les terrasses sur le
versant opposé de la montagne, le miracle se produit : le
soleil perce enfin la croûte des nuages.

Un rayon vient frapper directement
le fond de la vallée, le lit du fleuve qui serpente
en zigzaggant, les roches qu'ils laissent dans son sillage et les
étendues herbeuses rasées de près par les troupeaux
de moutons.

Un spectace enchanteur et bucolique
à souhait, champêtre comme je les aime, avec
en toile de fond les terrasses qui escaladent les flancs de la montagne.

Je vais rester là un bon moment
à capter tous ces instants fugaces, changeant selon
l'intensité des rayons qui sont parvenus à percer
les nuages, souvent espiègles, qui vont et viennent selon
l'intensité du vent qui pousse la masse nuageuse.

Le résultat est saisissant.
Je suis interloqué par tant de beauté. Et
je comprends pourquoi l'Unesco a classé ce site pour son
environnement immédiat.

Je publie ici bon nombre de mes photos
que j'ai réalisées durant ce court instant
où le soleil est apparu et je poursuis ma description de
XinaliK.

Le peuple Khinalug parle une
langue distincte qui constitue un isolat au sein des langues du
Caucase du Nord-Est.

Ce langage peut être plus étroitement
lié aux langues lezgiques qu'avec d'autres groupes du Caucase
du Nord-Est, mais cette relation n'a pas été démontrée.

La première description de la
langue Khinalug est fournie dans les écrits de RF von Erkert.
Dans son livre « Langues d'origine caucasienne »,
publié en allemand à Vienne en 1895, il décrit
la grammaire et la phraséologie de la langue khinalug.

Afin d'apprendre la langue khinalug,
une branche spéciale de l'Institut de linguistique
de l'URSS a été créée dans le village
au XXe siècle.

Les linguistes qui y ont travaillé
ont compilé l’intégralité de
l’alphabet de cette langue à écriture latine,
qui contient soixante-douze lettres.

Les habitants de Xinalik appellent
leur village Ketsh, eux-mêmes Kettid, et leur langue Ketshmits'.
Le nom « Xinalik » a commencé à être
utilisé dans les années 1950 et 1960.

Il dérive soit de la
couleur du henné des roches environnantes, soit du nom d'une
tribu Hun.

La coiffure, autrefois populaire
parmi les guerriers huns et turcs, reste à la mode.
On ne peut jamais voir la même chose ailleurs en Azerbaïdjan.

Des styles similaires ne sont aujourd'hui
conservés qu'en Sibérie et en Mongolie, bien
qu'ils puissent également être vus dans les films historiques.

Ces films montrent de jeunes garçons
avec la tête entièrement rasée, à l'exception
d'une longue tresse unique qui pend du haut.

Les jeunes garçons vivaient
avec cette tresse jusqu'à leur adolescence avant d'être
obligés de la couper lorsqu'ils étaient enrôlés
dans l'armée.















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