Etape 4 - Bakou
- La tour de la Vierge et la vieille ville
Jeudi 22 juin 2023.
Depuis la place des Fontaines, nous nous enfonçons dans
la vieille ville de Bakou, qui, soit dit en passant, est classée
au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.

Cette photogénique Içari
Sehar (littéralement la "ville intérieure")
enserre entre ses remparts des caravansérails, des
petites mosquées, des galeries d'art et des restaurants plutôt
sympas.

Pour découvrir cette vieille
ville, il suffit de quitter les grands axes pour tomber
sur de petites ruelles à explorer.

Les tours et les remparts se succèdent
à un rythme élevé, puis on descend
dans le sud de la ville pour découvrir la fameuse tour de
la Vierge.

Icône de Bakou, cette imposante
tour en pierre de près de 30 m de haut dévoile
depuis son sommet une vue panoramique sur la vieille ville et la
baie.

Elle remonte probablement à
l'époque préislamique, mais la majeure partie
de l'ouvrage actuel date du XIIe siècle.

Son nom fait l'objet de nombreuses
légendes et interprétations, présentées
par des petites installations multimédias à l'intérieur.

La plus convaincante renvoie à
son côté inexpugnable : elle ne fut jamais
prise et demeura donc "vierge", sans doute grâce
à ses murs de cinq mètres d'épaisseur à
la base de son curieux contrefort.

Aujourd’hui, tout comme au Moyen
Âge, dans la Vieille ville il y a trois rues centrales
: rue Beyuk-gala (de grande forteresse), rue Kitchik-gala (qui signifie
chemin de Palais) et rue Assaf Zeynalli.

Les monuments les plus importants de
la Vieille ville sont la Tour de la Vierge et l’ensemble
du Palais des Chirvanchakhs, considéré comme la perle
de l’architecture azerbaïdjanaise.

À part cela, il y a sur le territoire
de la réserve des dizaines de monuments historiques : mosquées,
Caravansérails, bains, maisons, quelques musées, ambassades,
hôtels, sites de commerce, cafés et restaurants.

Sous les Sassanides, Apchéron
avec le centre à Bakou représentait l’unité
administrative, faisant une partie de Chirvan, qui était
une province de l’état Sassanide.

Après la conquête du
territoire par les Arabes, les Chirvanchakhs étaient
devenus les gouverneurs de la province de Chirvan qui comprenait,
à part Bakou, Chemakha, Derbent et d’autres villes.

Les renseignements sur les événements
de Bakou durant la période du VIIe au Xe siècle
sont fragmentaires. Il est connu, que la ville avait subi les attaques
du nord, de la part des Rousses et des Turcs.

Notamment, en 914, la côte de
Bakou avait été attaquée par les Rousses. Selon
les paroles de Massoudi, les Rousses avaient atteint le littoral
pétrolifère dans le royaume des Chirvanchahs, connue
sous le nom de Bakou.

Le chirvanchah Ali ibn Khaysam, qui
n’avait pas de flotte sur la mer Caspienne, dirigea son armée
contre eux sur les bateaux marchands et les péniches.

Les Rousses avaient attaqué
l’armée de Chirvanchah et des milliers de musulmans
ont été tués et noyés. Les raids à
Bakou et à Apchéron se sont répétés
plus tard.

Al-Mukaddassi décrit
Bakou comme une ville « sur la mer, unique port de la région
». Mais, il est connu qu’au VIIIe et au début
du IXe siècle, Bakou n’était pas un port important
et n’était pas encore un des grands centres commerciaux
du pays.

Les pièces de monnaie de
l’époque des Sassanides (Ve –VIIe siècles),
des Abbassides et des Chirvanchahs, trouvées sur le territoire
de la ville témoignent des rapports entre Bakou et d’autres
villes. Ce n’est qu'à la fin du Xe siècle,
que les auteurs arabes mentionnaient Bakou comme une ville portuaire
importante.



|