Etape 27 - Lahidj
- Un petit village typique des montagnes du Caucase
Lundi 26 juin 2023.
Accéder au petit village de montagne de Lahidj est une chose
qui se mérite. Bonne nouvelle, la route est tout
à fait accessible aux voitures de tourisme... pour peu que
ce ne soit pas l'hiver, auquel cas il vous faudra des chaînes...
ou vous abstenir de monter là-haut !

Une fois arrivé, deux possibilité
s'offrent à vous, soit monter directement par le haut, en
sachant que les places sont chères et que vous ne serez pas
assuré d'en trouver une, soit prendre la route du
bas, se garer là, près de la rivière, soit
plus haut, à la sortie du village. C'est cette dernière
option que nous avons pris, moyennent une petite pièce au
gardien du parking.

L'avantage de se garer là, c'est
que vous serez tranquille pour remonter l'artère
principale du village. Vous ne pouvez pas vous tromper,
il n'y en a qu'une !

Là, vous allez pouvoir découvrir
tranquillement toute la beauté de ce village, car Lahic est
offre aux visiteurs une expérience unique pour explorer
la culture traditionnelle, l'artisanat, la nature et la cuisine
de la région.

Le village est connu pour ses
bâtiments en bois traditionnels, notamment les maisons et
les boutiques. Un charme rustique à découvrir
absolument.

Les maisons traditionnelles de Lahic
sont construites en pierre et en bois. Les pierres locales sont
souvent utilisées pour les murs, tandis que le bois
est utilisé pour les toits, les poutres et les détails
architecturaux.

Les toits en bois de Lahic sont souvent
recouverts de tuiles en argile ou de planches de bois.

Ils ont généralement
une forme inclinée pour permettre l'écoulement
des précipitations et sont conçus pour résister
aux conditions climatiques montagneuses.

Les fenêtres des maisons sont
décorées de motifs en bois sculpté
quipeuvent varier en fonction du goût du propriétaire,
mais ils ajoutent généralement une touche
artistique à l'architecture.

De nombreux bâtiments sont dotés
de balcons en bois qui offrent une vue panoramique sur les montagnes
environnantes. Eux aussi sont décorés avec des motifs
en bois sculpté.

Les rues du village sont généralement
pavées de pierres, ce qui ajoute au charme rustique de Lahic.
Les rues sont étroites et sinueuses, bordées de maisons
en pierre et de boutiques artisanales.

Lahic est réputé pour
son artisanat traditionnel, notamment la fabrication de tapis, de
bijoux en cuivre, de poterie et d'autres objets d'art. Les
maisons et les boutiques du village sont souvent décorées
avec des exemples de cet artisanat local.

Bien que de nombreuses maisons traditionnelles
aient été préservées, certaines
ont été rénovées pour répondre
aux besoins modernes.

Cependant, les architectes et les habitants
ont souvent veillé à conserver l'aspect traditionnel
de l'architecture tout en apportant des améliorations fonctionnelles.

Depuis des siècles, parmi les
habitants de Lahidj, de nombreux artisans produisent divers
objets en métal, armes blanches gravées, pots, vaisselle
en cuivre.

La forme même du village tient
au développement de l’artisanat. Lahidj est
un lieu d’habitation unique avec sa planification, sa structure,
ses immeubles privés et publics, ses voies de communication
et ses sites religieux.

Une part importante du patrimoine immatériel
du village se compose de particularités locales de l’Islam,
de traditions et de coutumes liées aux croyances
préislamiques des habitants de Lahidj, cérémonies,
fêtes, célébrations, ainsi que la communication
avec les autres cultures et religions des environs.

Lahidj est l’un des plus anciens
sites d’habitation du territoire azerbaïdjanais actuel.
Plusieurs légendes existent quant aux origines des
Lahidjis. L’une évoque le Lahidjan (province de Gilan)
en Iran. Selon les spécialistes, la situation géographique
de Lahidj actuel correspond à celle de la principauté
de Layzan, dont le nom est cité dans les sources du ive siècle.
L

es Lahidjis font partie du peuple Tat
de l’Azerbaïdjan appartenant aux groupes ethniques de
la famille iranienne. Les Tats ont été déplacés
par les Sassanides au ive siècle dans les régions
environnant la mer Caspienne de l’Azerbaïdjan pour faire
face aux attaques des nomades Tats en provenance de Derbent.

La production des objets en cuivre
est réalisée principalement dans les ateliers
de « Misger Bazari » (rue des Bricoliers), ou Aghali.
Les objets en cuivre sont vendus directement dans les ateliers.

Dès la fin du XIXe siècle,
le nombre des ateliers diminue en raison des objets produits
à bas coût dans des fabriques en Russie. Cette diminution
d'activité touche également le travail de forge, du
cuir, et l'armurerie.

Malgré tout, les ateliers de
cuivre gardent à ce jour structure (fonte, coulage,
forge, application ornementale), équipements à l'ancienne,
design traditionnel, et processus de travail ancestral.

Le développement de la production
de cuivre a contribué à la création
de nouveaux métiers tels que ferblantier, forgeron ainsi
que le développement de la production du charbon.

Les sources écrites confirment
l'existence de plus de 80 types d'ustensiles en cuivre appartenant
à la riche collection de Lahidj qui sont exposés dans
des musées de l'Azerbaïdjan, de la Géorgie, de
la Russie et de l’Europe.

La plupart des objets en cuivre de
Lahidj sont d’étain avec des ornements décoratifs.
Ce travail est habituellement réalisé par
des artisans graveurs appelés – hakkak. Les objets
en cuivre fabriqués à Lahidj, étaient demandés
non seulement en Azerbaïdjan, mais aussi dans tout le Caucase,
ainsi qu’au Proche-Orient et en Asie Mineure.



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