Etape 8 - Réserve
de Qobustan - Un site préhistorique remarquable
Vendredi 23 juin 2023.
Au-delà de la simple découverte des pétroglyphes
qui est une grande première pour moi (et surtout, quelle
émotion !), c'est aussi cet incroyable paysage semi-désertique
qui se présente à moi qui me fascine.

Car en observant bien la géographie
du lieu, on comprend rapidement pourquoi ces premiers hommes
préhistoriques s'étaient installés ici, au
milieu de ces rochers et de ces grottes.

Car cet îlot de grottes et de
rocher se trouvait alors sur les rives d'un ancien lac aujourd'hui
disparu.

On voit encore l'immense lit s'étaler
au bord de la falaise et on comprend aussitôt pourquoi il
y avait tant de gravures de scènes de pêche et de bateaux.
Réfugiés dans les grottes, à l'abri
des bêtes sauvages et des autres communautés, ces premiers
hommes vivaient ainsi dans une sorte d'Eden.

La langue de l'ancienne population
de Gobustan est contestée, mais les pétroglyphes
donnent encore des informations sur la vie des personnes préhistoriques
qui y vivaient.

Plus de 4 000 images d'animaux, d'humains,
d'expériences de la vie naturelle, de chasse et de danse
ont été sculptées sur une période de
milliers d'années.

La plupart des pétroglyphes
se trouvent sur de grandes falaises, réparties entre
plusieurs résidences anciennes, et dans certains cas, ils
ont été gravés sur des images plus anciennes.

Les premières sculptures représentaient
des figures humaines et animales naturelles, souvent irrégulières,
mais au fil du temps, elles ont commencé à ressembler
davantage aux mesures et aux proportions de leurs sujets, y compris
des détails tels que les muscles des pieds des personnes
dans les scènes de chasse.

Les têtes des figures humaines
ont tendance à être petites et sculptées
sans nez, bouche, yeux ou oreilles.

Cependant, les experts n'interprètent
pas ce manque de traits du visage comme une indication que
les artistes de Gobustan manquaient de compétences techniques,
car certaines des sculptures démontrent un degré plus
élevé de complexité et de détails.

De nombreuses scènes de la vie
tribale sont représentées parmi les pétroglyphes,
et des images de la grotte des Sept Beautés suggèrent
que des femmes ont peut-être participé à la
chasse.

A noter qu'à l'entrée
de la réserve, on trouve aussi une "Gaval Dash",
ce qu'on appelle une pierre chantante.

Lorsque cette grosse pierre de deux
mètres de long est frappée avec des pierres plus petites,
elle émet un son creux et retentissant, ressemblant au son
d'un tambourin, ou "gaval" en langue azerbaïdjanaise.

Cette résonance unique est
créée par des trous microscopiques à l'intérieur
de la roche, qui résulteraient du climat sec et de l'effet
du gaz naturel dans la région.

Les conditions naturelles étaient
complètement différentes il y a 20-25 mille ans.

A en juger par les représentations
d'animaux et de figures humaines à Gobustan, la région
avait un climat chaud il y a 10 à 12 mille ans.

Les gens portaient des vêtements
légers et les femmes portaient des robes courtes en cuir.

En raison du temps chaud permanent,
de la verdure et de l'eau abondante, le Qobustan était
l'habitat d'animaux sauvages tels que taureaux, chevaux, cerfs,
chèvres et autres.

Selon les gravures rupestres et les
preuves archéologiques, des loups, des tigres, des
renards, des chacals et d'autres animaux sauvages habitaient également
cette zone.

En 1968, les ossements d'un grand animal
inconnu ont été découverts à
3 mètres sous le sol lors des travaux d'excavation près
d'Atbulakh.

Les travailleurs ont informé
le ministère de la Culture de la RSS d'Azerbaïdjan.
Après l'examen des os découverts, il a été
déterminé que ces os étaient les vertèbres
cervicales du mammouth du sud qui vivait au Qobustan.









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