Etape 20 - Au
mausolée Yeddi Gumbaz - Des tombes richement décorées
Dimanche 25 juin 2023.
Arpenter au hasard les allées aujourd'hui disparues de cet
ancien cimetière procure un sentiment étrange. Penchées,
afaissées, les stèles qui entourent les trois mausolées
encore intacts ajoutent encore à cette sensation.

La lupart de ces tombes datent des
Xe, XIe, XIIe et XIIIe siècles et offrent à la vue
de magnifiques pierres tombales sculptées.

A l'intérieur des trois mausolées,
les stèles sont beaucoup plus récentes et protégées
des affres du temps par le dôme qui les protège.

Le petit cimetière surplombe
la ville de Shamaki, qui était autrefois une ville
étape sur la route de la Soie, accueillant des marchands
venant des Indes et de l'Orient.

En observant les stèles protégées
par les dômes des mausolées, je reste stupéfié
par la beauté et l'intensité des couleurs des stèles
qui ont été préservées.

Du bleu, du noir, de l'ocre,
du rouge, du vert, du jaune, c'est un incroyable échantillon
de couleurs qui s'offrent à nous.

Cette intensité des couleurs
rappellent si besoin il en était que la plupart des monuments
antiques, aujourd'hui rendu à pierre nu, débordaient
de couleurs, alimentant ainsi un immense commerce international
pour se procurer les pigments nécessaires aux artisans.

Sur les stèles, on distingue
nettement les figures géométriques, les motifs
floraux et les versets du Coran qui ornent les cartouche.

Et la présence du plusieurs
stèles rappellent aussi que ces mausolées, à
l'instar de nos caveaux d'aujourd'hui, abritaient les membres
d'une même famille.

La richesse des ornementations révélaient
en creux la richesse des marchands qui s'étaient installés
ici, à Shamaki.

La ville comptait alors cinq
places de marché très actives et une dizaine de caravansérails.

Avec ses 150.000 habitants
au XVIIIe siècle, elle jouait un role politique
et administratif évident.

Un tremblement de terre au
début du XXe siècle eut raison de la ville et Bakou
retrouva ainsi son rôle naturel de capitale.

Aujourd'hui, Shamaki a perdu
de son importance, mais reste réptée pour son artisanat
du tapis, et surtout pour ses vins.











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