Etape 7 - Réserve
de Qobustan - Un nombre incalculable de pétroglyphes
Vendredi 23 juin 2023.
Le site occupe trois zones d'un plateau rocheux qui s'élève
dans la région semi-désertique du centre de l'Azerbaïdjan.

Il recèle une collection remarquable
de plus de 6 000 gravures qui témoignent de 40 000
ans d'art rupestre.

Le site comprend également des
vestiges de grottes habitées, de peuplements et de
sites funéraires, qui reflètent une occupation humaine
intensive des lieux durant une période humide après
la dernière ère glaciaire, depuis le paléolithique
supérieur jusqu'au Moyen Âge.

Le site occupe un total de
537 ha et s'inscrit dans la réserve protégée
de Gobustan qui est beaucoup plus grande.

Cette réserve du Qobustan a
une valeur universelle exceptionnelle due à la qualité
et à la densité de ses gravures d’art rupestre,
à l’important témoignage que présente
son ensemble d’images d’art rupestre pour la
chasse, la faune, la flore et le mode de vie à l’époque
préhistorique et à la continuité culturelle
entre les époques préhistorique et médiévale
que reflète le site.

Les gravures rupestres sont un témoignage
exceptionnel d’un mode de vie disparu dans la mesure où
elles représentent graphiquement des activités
associées à la pêche et à la chasse à
une époque où le climat et la végétation
de la région étaient plus chauds et plus humide qu’aujourd’hui.

Les paysages les plus isolés
et les plus intacts sont ceux du mont Jinghirdag, de la colline
de Yazylytepe et du mont Kichikdash.

Ces zones doivent être tout
à fait protégées pour faire en sorte
qu’elles conservent leur authenticité.

Le site le plus visité, Boyukdash,
a été plus perturbé, avec des installations
telles qu’une prison et une carrière de pierre qu’il
faudra gérer dans le cadre du plan de gestion.

La connaissance de ce site est
inégale selon les parties de la réserve d’art
rupestre.

Il serait souhaitable d’effectuer
un levé à grande échelle de l’environnement
du site en vue d’assurer la protection nécessaire garantissant
l’intégrité d’ensemble du corpus rupestre.

Ces peintures rupestres représentent
des hommes, des batailles, des danses, des bateaux, des
guerriers armés de lances, des combats de taureaux, des bateaux
chargés de soldats, des caravanes de chameaux, le soleil
et les étoiles, etc. Les dessins sont vieux de 5 000 à
20 000 ans

L'art rupestre (dessins et sculptures)
et les pétroglyphes décrivent des scènes
fascinantes de la vie préhistorique dans le Caucase.

Les dessins, assez bien préservés,
montrent des personnes dans des bateaux de roseaux, des hommes chassant
l'antilope et des taureaux sauvages, et des femmes dansant, entre
autres scènes de la vie quotidienne.

Le célèbre anthropologue
norvégien Thor Heyerdahl visita la région
plusieurs fois entre 1961 et sa mort en 2002, étudiant les
sites de Gobustan dans sa Recherche d'Odin.

Les gravures rupestres et les
pétroglyphes du site présentent des images fascinantes
de la vie préhistorique dans le Caucase.

Les croquis bien conservés montrent
des populations anciennes voyageant sur des bateaux de roseau;
des hommes chassant des antilopes et des taureaux sauvages, et des
femmes dansant.

En juin 1948, le chef de l'expédition
archéologique de l' Institut d'histoire de l'Académie
des sciences de la RSS d'Azerbaïdjan Ishag Jafarzadeh a découvert
une inscription latine sur un gros rocher près du versant
sud-est de la montagne Boyuk-Dash, qui se lit comme suit : IMP DOMITIANO
CAESARE AVG GERMANIC, LCVIVS IVLIVS MAXIMVS CENTVRIO LEG XII FVL
(To Imp(erator) Domitianus Caesar Aug(ustus) Germanicus , (by) Lucius
Julius Maximus, Centurion of Leg(ion) XII Ful(minata).)

En raison de son caractère unique
et mystérieux, l'inscription a attiré l'attention
des spécialistes de l'épigraphie latine et de l'histoire
de la Rome antique et de la Transcaucasie.

C'est la plus orientale de toutes
les inscriptions latines connues et c'est la seule inscription latine
trouvée sur le territoire de l'ancienne Albanie du Caucase.

La plupart des experts considèrent
cette inscription comme une preuve incontestable de la présence
de troupes romaines dans la partie orientale de la Transcaucasie
à la fin du Ier siècle av.

Une théorie alternative
suggère que l'inscription aurait pu être laissée
par un centurion romain qui a effectué une mission secrète
de renseignement ou diplomatique.








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