Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Malte - De La Valette aux Trois Cités - Avril 2025

Etape 27 - Le fort Saint-Ange - Une forteresse qui a su traverser le temps

Samedi 5 avril 2025. Aujourd'hui, le fort abrite un musée, à la muséographie moderne et sobre, sur son histoire, celle de l'Ordre et de l'île.

La visite vaut surtout pour les échappées et points de vue sublimes que l'on a sur La Valette et les Trois-Cités depuis les différentes terrasses, et notamment celle de l'Uppert Fort, la plus belle, la plus ancienne et la plus fleurie.

Très endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, le fort est abandonné au retrait des Anglais après l'indépendance en 1964, avant d'être entièrement restauré, voire reconstruit.

A la suite d'un accord signé entre l'Ordre et le gouvernement maltais, la plateforme supérieure du fort est maintenant à la disposition de cette organisation humanitaire pour une durée de 99 ans.

L'ancienne résidence des grands maîtres, transformée en espace muséal, conserve l'atmosphère austère des lieux tout en révélant des détails souvent négligés.

Les salles voûtées du niveau inférieur abritent une collection d'objets trouvés lors des fouilles archéologiques - clous de marine romains, tessons de poterie byzantine, boulets de canon ottomans encore encastrés dans des fragments de mur.

La salle des armements présente une sélection d'arquebuses maltaises rares, reconnaissables à leur canon renforcé d'un filetage en spirale caractéristique. Leurs crosses en noyer, sculptées de motifs de vagues, portent des encoches témoignant de leur utilisation comme armes de corps-à-corps lors du Grand Siège.

Un panneau interactif explique sans fioritures les principes physiques du tir à poudre noire dans les espaces confinés.

L'ancienne chapelle privée des grands maîtres expose des documents originaux dans des vitrines climatisées.

Parmi eux, un registre de rationnement de 1565 montre les allocations quotidiennes de pain et de vin aux défenseurs, avec des annotations marginales sur l'état des réserves. Le parchemin, protégé par un verre antireflet, révère des taches d'humidité et des traces de doigts encore visibles.

Un couloir étroit mène à la chambre de garde, reconstituée avec un souci du détail historique.

Le lit de camp en chêne, couvert d'une simple toile de lin, est accompagné d'un coffre contenant une reproduction exacte d'un harnois complet - chaque pièce peut être manipulée pour comprendre son assemblage.

Les murs présentent des fac-similés de graffiti médiévaux gravés par des sentinelles, dont un calendrier lunaire utilisé pour compter les jours de siège.

La terrasse supérieure, accessible par un escalier en colimaçon, sert de salle d'exposition temporaire.

Les vitrines encastrées dans l'épaisseur des murs montrent des artefacts maritimes : compas en bois de buis, astrolabes arabes saisis comme butin, et un rare exemplaire de "volta", cette carte marine méditerranéenne peinte sur peau de mouton.

Dans l'ancienne cuisine des officiers, une installation discrète explique le système d'approvisionnement en eau du fort.

Des reproductions de cruches en terre cuite côtoient des fragments de conduits en plomb portant les marques des fondeurs vénitiens.

Un écran tactile permet de suivre le trajet de l'eau depuis les citernes jusqu'aux différents points d'usage.

Le musée évite soigneusement la muséographie spectaculaire. Les légendes, rédigées en caractères sobres, fournissent l'essentiel des informations sans surcharger les objets.

L'éclairage, tamisé et directionnel, souligne les textures des pièces tout en maintenant l'ambiance originelle des lieux. Seuls les sols en verre sécurisé, discrètement insérés entre les dalles anciennes, trahissent une intervention contemporaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations