Etape
46 - Porec - Au coeur des ruelles étroites de la vieille
ville
Mercredi 9 février 2022.
Après avoir fait le tour de la péninsule, je m'enfonce
à présent au coeur de la ville historique,
à travers ces petites rues étroites qui font tout
le charme de Porec.

Mais évidemment, la mer n'est
jamais très loin. Et entre deux ruelles, on peut
accéder directement au chemin piétonnier aménagé
à l'emplacement des anciennes murailles, aujourd'hui pour
une grande part disparues.

Porec est la station balnéaire
la plus populaire d'Istrie et est souvent désignée
comme la meilleure station balnéaire de Croatie par l'Office
national du tourisme croate.

Les principales zones touristiques
sont deux baies au sud de la ville, appelées Zelena
(Verte) et Plava (Bleue) Laguna (lagune).

Pendant le règne de Venise,
Porec souffrit considérablement de pestes au cours
des siècles, de sorte que sa population - qui à un
point était de 3 000 personnes en bonne santé - seulement
100 personnes en 1646.

Les Vénitiens ont donc fait
venir des gens de Dalmatie, de Bosnie, du Monténégro
et d'Albanie pour aider à renforcer la population de la ville.

Lorsque l'empire vénitien est
tombé, Porec est passée sous le contrôle
de l'empire autrichien jusqu'en 1918, date à laquelle elle
est redevenue italienne, dans le cadre du royaume d'Italie.

Pendant cette période, la
population slave a été opprimée et certains
sont partis vivre dans le Royaume de Yougoslavie.

Porec a beaucoup souffert pendant
la Seconde Guerre mondiale et a été lourdement bombardée
par les Alliés.

En particulier en 1944, lorsque
75% des maisons de la ville ont été détruites.

L'Istrie (et Porec) a été
attribuée à la Yougoslavie en 1947, et en
1991 faisait partie de la Croatie lorsqu'elle a déclaré
son indépendance.

Le Decumanus est la rue principale
de Porec qui s'étend d'est en ouest à travers le centre
de la vieille ville. C'était aussi la route principale à
l'époque préhistorique et romaine.

La place Marafor ( Trg Marafor
) est l'endroit où se trouvait autrefois un forum romain.

Des parties de deux temples
- à Neptune et à Mars - peuvent encore être
vues ici.

Au nord de la place Marafor, se
trouvent les édifices du Parlement (de l'ancien parlement
régional d'Istrie ; les bâtiments sont maintenant un
musée).

Ceux-ci ont été convertis
à partir d'une église franciscaine qui a été
construite aux XIIIe et XIVe siècles.

Bien pensée, l’organisation
de l'ancienne cité antique a très peu évolué
et le plan de la ville actuelle est peu ou prou égal à
celui datant d’il y a deux millénaires.

La partie ancienne de la ville
se trouve sur une petite péninsule séparée
du continent par un canal artificiel.

Les deux rues principales, Cardo
et Decumanus, perpendiculaires l’une à l’autre,
ont conservées leur aspect d’antan, suivant le plan
historique de la ville.

Ces rues divisent la cité en
quatre parties établissant les bases du réseau de
voirie de la ville. Sur la place Marafor, on retrouve des temples
romains.

L’un des temples était
dédié au dieu Neptune. Par ailleurs, on retrouve
encore plusieurs maisons romanes ainsi que quelques beaux palais
vénitiens gothiques dans la ville.

Cette place Maraflor qui se trouve
au bout de la péninsule était le lieu de l'ancien
forum romain.

C'est donc ici que l'on retrouve
les morceaux de temples et de colonnes dédiés au dieu
Neptune.

L'un des chapiteaux est en
partie reconstitué. Ses vestiges datent du IIe siècle
avant J.-C.

D'autres archéologues pensent
que ce temple était dédié à
la triade capitoline (Jupiter, Junon et Minerve).

A voir aussi, la Salle de l’Assemblée,
qui était à l’origine une église franciscaine
datant du XIIIe siècle.

Elle est décorée dans
le pur style baroque du XVIIIe siècle. De nombreuses
manifestations culturelles ont lieu dans cette Salle de l’Assemblée.




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