Etape
36 - Rovinj - Une des cités les plus importantes d'Istrie
Mardi 8 février 2022. Au
XVIIe siècle, alors que son économie décline
en faveur de Venise, Rovinj devint le premier fournisseur
de pierres de construction de la Sérénissime grâce
aux nombreuses carrières de la région.

Elle connut alors une nouvelle
prospérité.

Durant cette période,
la population de la ville explosa à la suite de l'arrivée
massive d'immigrants dalmates fuyant les Turcs.

Elle devint ainsi la plus riche
cité d'Istrie du XVIIIe siècle à la seconde
moitié du XIXe siècle.

La cité atteint alors
près de 10 000 habitants.

n faisant de Trieste et Rijeka-Fiume
des ports francs et en dotant Pula-Pola d'un arsenal, la couronne
d'Autriche causa le déclin de la cité.

Le théâtre de la ville
vit le jour en 1865 et l'hôpital fut construit en
1888.

Mais revenons un instant à
la légende de Sainte-Euphémie, la patrone de la ville.

Fille de sénateur romain, Sainte-Euphémie
fut suppliciée pour avoir défendu les chrétiens.

Sainte-Euphémie (284-305)
a connu un curieux destin...

L'empereur Constantin V, dans
sa fureur iconoclaste, avait fait jeter ses reliques à la
mer vers 760, à Constantinople.

Ces mêmes reliques arrivèrent
à Rovinj, par voie maritime, vers 800.

Depuis, les Croates catholiques
fervents, vénèrent cette sainte...

Mais les orthodoxes vénèrent
les mêmes reliques... conservées à Istanbul
!

Selon ces derniers en effet,
le voyage des reliques de la sainte s'est arrêté sur
les rivages d'une île grecque...

Et elles ont été ramenées
dès 796 à Constantinople...

Soit quatre ans avant l'arrivée
du sarcophage sacré à Rovinj...

Du coup, nul ne sait qui détient
les vraies reliques, si elles ont été partagées
ou pas... Nul ne le sait.


Voilà pour la petite
et la grande histoire de Rovinj.

En attendant le coucher du soleil,
je vais me reposer un moment à la terrasse d'un café,
près de la place où se dresse l'horloge de la ville.

Quel délicieux moment passé
au soleil. Les températures sont si clémentes
qu'on pourrait se croire au printemps. Et dire que je suis quasiment
seul au monde. La ville s'offre à moi seul pour me présenter
ses plus beaux atours.

Je ne veux même pas penser
à l'horreur que ça doit être au plus fort de
l'été quand des milliers de touristes s'agglutinent
sans pouvoir apprécier au calme l'incroyable charme de cette
cité portuaire...




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