Etape
2 - Zagreb - Une première balade à travers la vieille
ville
Samedi 5 février 2022. J'ai
dit dans la page précédente que j'avais dû faire
face à quelques soucis personnels qui m'avaient fait changer
de destination au dernier moment... Voilà, je suis souvent
sujet à des crises d'angloisse la veille de partir.
Je sais, c'est stupide, voire même irrationnel, mais c'est
bien le mal qui me hante à quelques heures de monter dans
un avion pour m'en aller de l'autre côté du monde...
Pourquoi vous avouer cette angoisse qui m'a déjà "coûté"
(dans les deux sens du terme !) pas mal de voyages que j'avais soigneusement
organisé ? Pour vous raconter cette petite anecdote qui m'est
arrivé à l'arrivée à Zagreb et qui témoigne
de l'état mental qui s'empare de moi dans ces moments-là...

Arrivé vers 15 heures à
Zagreb, je sors immédiatement de l'aéroport pour m'engouffrer
dans un des nombreux taxis qui font la queue devant le terminal
des arrivées... Jusqu'ici, tout va bien. Impossible
de vous décrire le soulagement que j'aie de me retrouver
dans cette capitale de la Croatie. Le taxi quitte aussitôt
la zone aéoportuaire et file à bonne allure sur la
voie rapide qui mène jusqu'au centre-ville.

Je suis même décontenancé
à vrai dire par la facilité avec laquelle ce taxi
arrive au centre-ville de Zagreb. Pas de grands embouteillages
que j'ai si souvent vus à travers le monde... Rien de tout
ça, ici. En moins de vingt minutes, et pour moins de 20 euros,
me voici arrivé au pied de mon hôtel, "l'Hotel
Central" le bien nommé, qui se situe près de
la gare, et à moins de dix minutes à pied de la gare
de bus que je compte emprunter pour me rendre en Istrie.

Jusqu'ici tout va bien donc. Je sors
du taxi et file droit vers la réception de l'hôtel
pour prendre la chambre qui m'attend bien tranquillement.
Il me reste presque trois heures de jour pour profiter de la ville
et faire des photos du centre-ville. La vie est belle... Sauf que
voilà, patatras, l'angoisse de mon départ mouvementé
pour la Croatie s'est à peine dissipée que je me rends
compte tout à coup que j'ai laissé mon téléphone
dans le taxi qui s'en est allé vers d'autres cieux... CATASTROPHE
!

Catastrophe ! Et je pèse mes
mots ! En moins de 30 secondes, je tate toutes mes poches
et retourne mon sac-photo et ma valise pour me rendre compte que
mon téléphone est bel et bien resté dans le
taxi ! Et là, en un éclair, toute l'angoisse qui m'avait
quittée à l'arrivée à Zagreb revient
comme une vague et me submerge...

Alors vous me direz, ce n'est pas grand
chose, ce n'est juste qu'un téléphone, mais
pour tous les gens qui voyagent à travers le monde, tous
vous diront qu'aujourd'hui, un téléphone avec tout
ce qu'il renferme, les cartes, les plans des cités et les
accès à tous les services, la banque notamment, sans
compter les contacts que nous ne retenons plus par coeur, est absolument
indispensable pour voyager. Quasiment aussi précieux qu'un
passeport et une carte bancaire !

Bref, je suis effondré. J'essaie
de me reprendre, essaie de convaincre le type de la réception
de rappeler la compagnie de taxi de l'aéroport (j'ai dû
insister par trois fois tout de même !), puis m'effondre dans
une sorte d'apathie et d'accablement général. Je ne
souhaite à personne de vivre un tel moment... Mais enfin,
je parviens à me reprendre et demande au réceptionniste
d'appeler mon numéro. Mais rien n'y fait. Le téléphone
sonne dans le vide. Foutu vibreur que j'ai laissé sans prendre
garde !

Enfin, le type de la réception
se donne la peine d'appeler la compagnie de taxi de l'aéroport.
Je t'entends baragouiner dans sa langue croate à un autre
type de l'autre côté de la ligne téléphonique,
et je me rends compte aussitôt que mon russe ne me saura d'aucune
utilité de ce côté-ci de l'Adriatique ! Mis
à part quelques sonorités, le croate n'est pas le
russe. Dommage.

Face au réceptionniste, je demeure
sans voix, pris dans un élan de panique qui me laisse tétanisé.
Le type m'explique qu'il a bien eu la compagnie de taxi
et que le message va être passé par radio à
tous les chauffeurs présents sur la zone de l'aéroport.
Je suis tellement sonné que je ne sais pas quoi penser. Je
demande encore à rappeler mon téléphone, mais
rien n'y fait... Il faut bien se résoudre à l'évidence...
JE SUIS PERDU EN CROATIE.

Le scenario du pire est là.
Je suis tellement angoissé que quelques heures plus
tard, je me rendrai compte que je suis en train de faire une jaunisse
! Une vraie ! Celle qui vous frappe directement au fois et qui vous
empêche d'avaler quoi que ce soit sans de terribles souffrances...
Il ne manquait plus que ça, vraiment...

Enfin, après de longues minutes
interminables, le téléphone de la réception
sonne. Nouvel échange téléphonique qui semble
durer des heures... Enfin, le type raccroche et se tourne
vers moi. Le chauffeur de taxi est en route pour me ramener mon
téléphone qu'il a trouvé sur la banquette arrière
! Sauvé ! Le type de la réception me propose de regagner
ma chambre en attendant, mais j'en suis tout à fait incapable.
Encore tétanisé par ce que je viens de vivre.

De longues minutes passent encore...
Interminables. Puis enfin le chauffeur de taxi pénètre
dans l'hôtel et s'avance vers moi avec mon téléphone.
Vous ne pouvez pas imaginer le soulagement qui s'empare
de moi. C'est tout simplement indescriptible. C'est comme passer
en un instant de la mort à la vie. Du coup, je sors un billet
de cinquante euros et le donne aussitôt au chauffeur. "You
save my life !" Et c'est peu de le dire. Quant au ridicule
de la situation, c'est bien le cadet de mes soucis. Les larmes pleins
les yeux, je monte enfin dans ma chambre.

Voilà pour l'anecdote. Moralité,
faites toujours attention à votre téléphone
! Gardez-le toujours précieusement sur vous et vérifiez
toujours qu'il soit là. Aujourd'hui, aucun voyage en backpaper
ne peut se faire sans téléphone, sans toutes les opportunité
qu'il vous offre. Gardez l'oeil ! Et le bon !

Après une petite demi-heure
de repos nécessaire pour me remettre de mes émotions,
je décide malgré tout d'affronter mes peurs et de
redescendre à la réception pour aller faire un tour
rapide en ville avant que la nuit ne tombe... Alors voilà,
j'ai perdu beaucoup de temps avec toute cette histoire, mais heureusement
le centre-ville de Zagreb n'est pas le plus étendu du monde.
Et avec un bon pas, on peut facilement faire le tour des principales
attractions en quelques heures. C'est ce que je vais m'efforcer
de faire en mettant aussitôt le cap vers l'immense avenue
qui part de la gare jusqu'à la cathédrale.

Du coup, pour cette première
découverte de Zagreb (j'y reviendrai plus tard à
mon retour de mon séjour en Istrie, quand je reviendrai passer
ma dernière nuit en Croatie, à Zagreb, où m'attendait
mon avion du retour vers la France), j'irai droit au but et très
succintement, tout en faisant défiler les quelques photos
de j'ai pu prendre de ma visite avortée de la capitale croate.

Zagreb est la capitale de Croatie,
située au nord entre le Mont Medvednica (1035 m.)
et la rivière Sava.

Zagreb a été le
centre culturel du pays depuis le Moyen-Age et elle continue à
être une destination excellente du point de vue culturel,
artistique, monumentale…

Une belle ville à taille humaine,
aussi intéressante que Dubrovnik ou Split, Zagreb
est idéale pour un city-break ou un court séjour,
ou pour s’arrêter quelque jours de passage sur la côte
Adriatique.

Zagreb est une ville vraiment
calme et vibrante au même temps, pleine de vie, avec des charmes
qu’il faut découvrir petit à petit, en oubliant
le temps.

Le charme de Zagreb se trouve
d’abord dans sa Vieille Ville, ou Ville Haute (Gornji grad),
perchée sur une colline accessible par un funiculaire ou
des escaliers.

La ville haute (Gorniji grad) de Zagreb
est née de la fusion au XVIIe siècle de deux
villes : Gradec et Kaptol, aujourd’hui des quartiers de la
ville.

Flânez donc dans ces
vieux quartiers avec ses maisons colorées, dans ses ruelles
pavées pleines vie ; arrêtez-vous dans ses cafés
et terrasses pour voir passer les gens.

Zagreb conserve de magnifiques
monuments médiévaux, portes fortifiées, tours,
murs d’enceinte, édifices réligieux.

Mais surtout une belle architecture
du XIXe siècle, des bâtiments hérités
de l’empire austro-hongrois, de style romantique.



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