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Croatie - De Zagreb à l'Istrie - Février 2022

Etape 28 - Pula - Sur les rivages escarpés de l'Adriatique

Lundi 7 février 2022. Le crépuscule tombe lentement sur la mer Adriatique. Les rivages escarpés de la côte se couvrent d'une magnifique pâte blonde.

Continuons notre petite histoire de l'Istrie.

De 1798 à 1814, l'Istrie est successivement rattachée à l'Empire des Habsbourg, au royaume napoléonien d'Italie (avec la Dalmatie) puis aux Provinces illyriennes de l'Empire français napoléonien.

Le maréchal Jean-Baptiste Bessières est fait duc d'Istrie par Napoléon Ier. En 1814, le congrès de Vienne l'attribue à l'Empire d'Autriche.

En 1866, l'Italie s'allie à la Prusse en guerre contre l'Autriche.

L'Italie subit une cruelle défaite navale près de l'île de Lissa (aujourd'hui Vis).

L'Autriche, vaincue par la Prusse en Bohême, doit néanmoins céder la Vénétie à l'Italie et la frontière se rapproche de Trieste et de l'Istrie.

Les deux composantes de l'Autriche-Hongrie (1867-1918) étaient séparées par une ligne douanière.

Le Küstenland ou Pays Côtier relevait de l'Autriche et avait Trieste pour chef-lieu.

Ce Kustenland regroupait le comté princier de Görz (Gorizia en italien, Gorica en slovène), Gradisca, et le margraviat d'Istrie.

Les cartes de l'époque montrent que trois îles situées dans le golfe de Fiume (Veglia, Cherso et Lussino) appartenaient à l'Istrie.

Il n'y avait pas continuité territoriale entre le Küstenland et la Dalmatie, laquelle relevait aussi de l'Autriche.

La Hongrie possédait en effet un débouché maritime dont Fiume (les Hongrois utilisaient cette forme) était le port principal.

Après la Première Guerre mondiale, l’Autriche-Hongrie se fragmente et l’Istrie passe à l’Italie lors du traité de Rapallo. Rome a aussi des prétentions sur Fiume (Rijeka), ville alors mi-italienne, mi-croate par sa population, et principal port de la Transleithanie.

Cependant, la Conférence de Versailles l’attribue au Royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

En réaction, le nationaliste italien Gabriele D'Annunzio occupe Fiume mais les pressions internationales obligent les italiens à expulser par la force le dissident et Fiume devient une ville libre sous mandat de la SDN.

Les îles dalmates, elles aussi, ainsi que les villes côtières dalmates de Karlobag (Carlovari), Sibenik (Sebenico), Zadar (Zara), Split (Spalato) et Dubrovnik (Raguse), avaient des populations mixtes croato-italiennes, et l’Italie les revendiquait au nom de l’« héritage vénitien ».

Elle obtient l’enclave de Zadar (Zara) et les îles de Cres (Cherso), Lošinj (Lussino) et Lastovo (Lagosta) tandis que la Yougoslavie obtient le reste.

Dès lors, chacun des pays inclut des minorités proches de l’autre : slovènes et croates en Istrie, à Fiume, Zara et dans les trois îles italiennes, mais italophones dans la plupart des ports et des îles dalmates de la Yougoslavie.

Après la Seconde Guerre mondiale l’Istrie est disputée entre l’Italie, qui ne garde au bout du compte (en 1954) que Trieste (ainsi coupée de son arrière-pays), et la Yougoslavie, qui annexe le reste ainsi que Rijeka, Zadar et les trois îles de Cres, Lošinj et Lastovo.

La Slovénie et la Croatie, deux composantes (républiques) de la Yougoslavie communiste fédérale, deviennent indépendantes dans les années 1991-1992 en conservant les frontières yougoslaves internes de 1954 de l’Istrie (règlement de la question de Trieste).

Depuis 1952, la Slovénie dispose d'un débouché sur la mer comprenant Koper/Capodistria en italien) et Piran (Pirano en italien).

Le reste de l’Istrie (90 %) appartient à la Croatie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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