Etape 44 - Rovinj - La vieille ville au lever du soleil

Mercredi 9 février 2022. Ce matin, je ne résiste pas à l'envie de me lever de très bonne heure pour assister au lever du soleil sur le petit port de pêche de Rovinj...

Il doit être pas loin de 7 heures du matin quand je décide sur un coup de tête de me lever... avec la ferme intention de me recoucher après !

Le temps de m'habiller en quatrième vitesse (je me doucherai au retour), et je dégringole la rue montante qui accède à mon appartement.

Cinq minutes plus tard, c'est avec les yeux encore à demi-fermés et embrumés que je découvre ce spectacle fabuleux.

Les premières lueurs de l'aube touchent les façades blanches et jaunes pastels des maisons de Rovinj, les teintant aussitôt d'une magnifique patine blonde.

Au petit matin, il n'y a pas âme qui vive sur le port. Pas un bruit. Juste le léger grincement des poulies accrochées aux mâts des bateaux qui se balanecent mollement dans le port.

Devant mes yeux écarquillés, le campanile de Rovinj, tout revêtu de blond, se dresse dans le bleu pâle du petit jour. La vision est encorcelante.

Son relflet blond s'allonge à travers les eaux paisibles de la baie, tandis que des mouettes poussent leurs premiers cris de la matinée.

u pid du campanile rutilant, les centaines de maisons s'enchevêtrent les unes avec les autres, toutes de blondes vêtues, mergeant doucement de la brume matinale.

Au milieu du port, un pêcheur (heureux homme !) s'est lui aussi levé avec l'aube. Dans quelques minutes, il sera parti au large. En attendant, il prépare ses appâts.

En dézoomant et en changeant d'objectif, je peux capter l'ensemble de la baie qui émerge lentement de la nuit pour se laisser récheuffer tranquillement au soleil doux de cet hiver croate.

Au sommet du campanile, sainte Euphémie semble défier les premiers rayons du soleil.

e ne suis là que depuis quelques minutes, mais je suis déjà fasciné par une telle vision du monde. Il n'y a rien à dire : les petits matins resteront toujours les beaux instants du monde.

Avec le petit jour, la dentelle fine du campanile semble comme s'évaporer, petite chose menue qui se glisse dans l'air réchauffé du petit jour.

Habituée par la beauté de ce matin du monde, le pêcheur semble n'en faire pas grand cas. C'est fou comme on s'habitue aux choses les plus belles.

Pour ma part, je reste abasourdi par tant de beauté. A part nous deux, toute la ville dort encore. Pas une âme autour de moi. C'est un moment privilégié, d'une grande beauté, que je vis à l'instant.

Car à mesure que les minutes s'égrènent, le soleil s'élève doucement sur l'horizon et ses reflets doux et or repeignent majestueusement leaux de la baie.

Au pied des maisons et des murailles de Rovinj, le port sommeille dans une rivère d'or.