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Turquie - De la Cappadoce à Antalya - Octobre 2021

Etape 39 - Antalya - Dans la somptueuse salle des sarcophages

Mardi 2 novembre 2021. Passons maintenant à la plus belle salle de ce musée... La salle des Sarcophages qui recèle sans doute de quelques uns des plus beaux exemplaires du genre de tout le monde antique.

Des sarcophages de la période romaine de Pamphilia et Sidemara sont exposés ici dont le sarcophage de Domitias, et celui montrant les douze travaux d'Hercule.

La salle des sarcophages contient une collection unique de sarcophages et de stèles.

Attardez-vous devant ceux, magnifiquement décorés, des douze travaux d’Hercule ou celui de Dionysos.

Sur les couvercles sont souvent représentés les défunts, avec ou sans leur conjoint.

A ne pas manquer, la reconstitution d'une chambre mortuaire lycienne (site de Patara).

Fabriqués dans divers matériaux, le pépérin, le tuf, le marbre et le porphyre rouge, ils sont richement ornés de bas-reliefs aux thèmes variés.

À l'époque romaine, les tombes devaient se trouver à l'extérieur du périmètre sacré de la cité, le pomerium à Rome, et étaient implantées le long des voies qui partaient des villes.

À Rome, elles se retrouvaient autour de la via Appia, la via Ostiense et la via Trionfale.

Des nécropoles et des monuments funéraires apparaissent le long de ces voies. Cette pratique s'étend également dans l'Empire romain. Et donc, à Antalya.

Les défunts provenant de familles fortunées et qui choisissaient l'inhumation étaient souvent enterrés dans des sarcophages sculptés et placés dans des monuments funéraires. Cette pratique supplante progressivement celle de l'incinération.

Les sarcophages étaient décorés sur trois côtés, le côté sans ornement étant adossé à un mur, contrairement aux sarcophages de Grèce ou d'Asie mineure qui sont sculptés sur les quatre côtés pour être placés au milieu d'un petit temple.

Les thèmes décoratifs qui reviennent fréquemment sur les sarcophages sont les guirlandes de fruits et de fleurs.

Mais on y trouve également des compositions héraldiques où des figures tiennent un portrait du défunt, des scènes illustrant la vie publique ou privée du défunt à l'aide d'éléments mythiques ou allégoriques, comme le mariage, la vie militaire, l'offrande d'un sacrifice, formes de préparation à la vie dans l'au-delà.

Cet enchevêtrement de personnages mythologiques que l'on reconnaissait au premier coup d'oeil, mêlés à tel épisode de la vie du défunt, tout autant reconnaissable de ses contemporains, a quelque chose de fascinant, parfois même de drôle.

Quel contraste avec notre pseudo-art funéraire, indulgent et glacial, même quand il veut en remettre sur les « regrets éternels » !

A Rome, c'est la vie qui, à cette époque, se veut éternelle. Ces personnages sculptés dans la pierre chantent l'amour qui jamais ne s'éteindra, la valeur militaire héroïsée, les jeux promis pour toujours aux enfants trop tôt partis de ce monde.

Eros et Psyché, Hercule, les Tritons, tous les dieux s'en portent garants.

Une transition de la guirlande classique et des reliefs saisonniers avec des figures mythologiques plus petites à une plus grande concentration sur des scènes mythologiques complètes a commencé avec la rupture du style classique à la fin du IIe siècle vers la fin du règne de Marc Aurèle.

Ce changement a conduit au développement de thèmes et de significations populaires dépeints à travers des scènes mythologiques et des allégories.

Les scènes mythologiques les plus populaires sur les sarcophages romains ont fonctionné comme des aides au deuil, des visions de la vie et du bonheur et des opportunités d'autoportrait pour les citoyens romains.

Des images de Méléagre, le héros qui tua le sanglier de Calydon , pleuré par son amant et compagnon de chasse Atlanta, ainsi que des images d' Achille pleurant Patrocle étaient très courantes sur les sarcophages qui servaient d'aides au deuil.

Dans les deux cas, les scènes mythologiques s'apparentaient aux pratiques de deuil des citoyens romains ordinaires dans le but de refléter leur chagrin et de les réconforter lorsqu'ils visitaient la tombe.

Des images ludiques représentant des Néréides, des triomphes dionysiaques et des scènes d'amour de Dionysos et d'Ariane étaient également couramment représentées sur les sarcophages.

Il est possible que ces scènes de bonheur et d'amour face à la mort et au deuil aient encouragé les vivants à profiter de la vie tant qu'ils le pouvaient, et reflétaient la célébration et les repas que les personnes en deuil apprécieraient plus tard dans la tombe lorsqu'elles reviendraient rendre visite au défunt.

Il y avait plusieurs façons différentes pour les citoyens romains d'aborder l'auto-représentation sur les sarcophages. Certains sarcophages avaient des représentations réelles du visage ou de la silhouette complète du défunt.

Dans d'autres cas, des portraits mythologiques ont été utilisés pour relier les caractéristiques du défunt aux traits du héros ou de l'héroïne représentés.

Par exemple, des portraits mythologiques courants de femmes décédées les identifiaient à des femmes aux traits loués dans le mythe, comme la dévouée Séléné ou la fidèle Alceste.

Les scènes mettant en vedette les personnages de Meleager et d'Achille exprimaient la bravoure et étaient souvent produites sur des sarcophages tenant des hommes décédés.

En Ase mineure, comme à Antalya, les ateliers Dokimeion en Phrygie se sont spécialisés dans les sarcophages asiatiques à grande échelle de forme architecturale.

Beaucoup comportaient une série de colonnes reliées par un entablement sur les quatre côtés avec des figures humaines dans la zone entre les colonnes.

Les couvercles étaient souvent fabriqués dans la conception du toit à pignon afin de compléter les sarcophages de style architectural afin que le cercueil forme une sorte de maison ou de temple pour le défunt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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