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Turquie - De la Cappadoce à Antalya - Octobre 2021

Etape 11 - Cappadocce - La visite du Goreme Open Air Museum

Samedi 30 octobre 2021. Après notre visite du château d'Uchisar, retour à Goreme pour visiter l'Open air museum, un grand mot qui désigne l'ensemble des anciennes églises bysantines aménagées dans les cheminées de fée qui entourent la capitale de la Cappadoce... Bon, autant le dire tout de suite, au vu de l'interdiction de photographier dans la plupart de ces églises, je n'ai que peu de photos à vous montrer. Certaines qui suivent sont prises avec autorisation, d'autres sans... mais jamais avec le flash pour ne pas les détériorer. Et comme je n'ai que peu de clichés, je vais donc aller à l'essentiel dans la description de ces églises rupestres.

Mais avant, un petit mot de prévention... L'open museum de Goreme est le site le plus visité de Cappadoce, ce qui veut dire qu'il y a en général énormément de monde, rendant la visite tout à fait insupportable... Mais encore une fois, j'aurais bénéficié d'une chance inouïe, non seulement en visitant le site hors saison touristique, mais aussi à la faveur de la baisse vertigineuse de fréquentation suite à la pandémie de Covid 19. Une vraie chance pour apprécier au mieux toutes ces merveilles de l'art chrétien.

Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, ce musée en plein air est un site incontournable en Cappadoce. Il mérite bien que l’on y passe deux heures. Ce magnifique ensemble d’églises, de chapelles et de monastères creusés dans la roche, perché à 1 km du centre de Göreme, fut d’abord un important complexe monastique byzantin, occupé par une vingtaine de moines, avant de devenir un lieu de pèlerinage au XVIIe siècle.

Depuis la billetterie, suivez le chemin pavé jusqu’à l’Aziz Basil Sapeli, dédiée à l’un des grands saints de Cappadoce, natif de Kayseri. Dans la salle principale, saint Basile est représenté sur la gauche.

Sur la droite, on distingue une croix de Malte, ainsi que saint Georges et saint Théodore terrassant un dragon aux couleurs passées, symbole du paganisme. Sur la droite de l’abside, Marie tient l’Enfant Jésus représenté avec une croix et un halo.

Au-dessus de l’Aziz Basil Sapeli, il faut se baisser pour entrer dans l’Elmali Kilise (église à la Pomme), édifice du XIIe siècle surplombant une vallée de peupliers.

Relativement bien conservée, cette église renferme de sommaires peintures à l’ocre rouge et des fresques représentant des scènes bibliques exécutées de main de maître. L’Ascension figure au-dessus de la porte.

L’église tiendrait son nom d’un pommier qui aurait poussé non loin. Il se pourrait aussi que l’on ait pris pour une pomme le globe que tient l’ange Gabriel peint sur la troisième coupole.

A XIe siècle, des soldats byzantins creusèrent l’Azize Barbara Sapeli en hommage à leur sainte patronne, représentée sur la gauche en entrant. On leur doit aussi les mystérieuses scènes à l’ocre rouge au plafond – celle du milieu pourrait représenter l’Ascension ; l’étrange créature au-dessus du saint Georges qui orne le mur du fond pourrait être un dragon ; quant aux deux croix, elles pourraient figurer les armes employées pour terrasser la bête.

Plus haut, dans la Yilanli Kilise, l’omniprésent dragon continue de connaître des heures difficiles. Pour ajouter l’affront à ses blessures fatales, on l’a pris à tort pour un serpent au moment de donner son nom à l’église.

Sur la droite, l’anachorète saint Onuphre couvre sa nudité d’une feuille de palmier. Droit devant, la petite silhouette à côté de Jésus est celle d’un mécène de l’église.

La stupéfiante Karanlik Kilise est la plus célèbre du site. Elle comptait très peu de fenêtres à l’origine, d’où son nom. Heureusement, ce déficit de lumière a permis de préserver les couleurs vives des nombreuses fresques, dont notamment celles représentant le Christ Pantocrator, le Christ en croix et la trahison de Judas.

L'obturation des fenêtres pendant des siècles a permis une parfaire conservation des fresques datant du XIe siècle et de leurs couleurs vives.

L'ensemble forme un merveilleux livre d'images représentant des scènes de la vie du Christ et exécuté par les plus grands artistes de l'époque : fresques exceptionnelles représentant la Nativité, l'Adoration des Mages, le Baptême du Christ, la Résurrection de Lazare, l'Ascension.

La coupole centrale est occupée par la figure du Christ Pantocrator. Autour, des portraits d'évangélistes ont été peints dans des médaillons.

L’église a été restaurée à grands frais et le droit d’entrée vise à protéger les peintures murales en limitant le nombre de visiteurs.

Juste après la Karanlik Kilise, la petite Azize Katarina Sapeli renferme des fresques représentant saint Georges, sainte Catherine et la Déisis (un Christ assis, encadré par la Vierge et saint Jean-Baptiste).

La Çarikli Kilise (église à la Sandale), du XIIIe siècle, doit son nom aux empreintes de pas visibles dans le sol, qui seraient les dernières laissées par Jésus avant de monter au paradis.

Les quatre évangélistes sont représentés sous la coupole centrale. Dans l’arche au-dessus de la porte à gauche, on peut voir la Trahison de Judas.

En contrebas, le Rahibeler Manastiri (couvent des nonnes), interdit d’accès par un cordon, comportait initialement plusieurs étages. Il ne reste plus qu’une vaste salle de réfectoire dépouillée et, en haut d’une volée de marches, une petite chapelle ornée de fresques sans grand intérêt.

Le dépôt, les cuisines et le réfectoire sont un ensemble de trois édifices reliés entre eux par des tunnels. Le premier comporte un dépôt au rez-de-chaussée et une chapelle à l'étage.

Le deuxième édifice abrite différents dépôts et un réfectoire dont la grande table et les bancs, taillés dans le tuf, pouvait accueillir une conquantaine de convives. A droite de la table, on voit encore ce qui servait de pressoir à vin. La cuisine possédait un four sans cheminée, creusé dans la terre, que l'on remplissait à moitié de braises. Ce type de four, appelé tandir, est toujours utilisé dans certaines habitations de la région.

En sortant du musée, traversez la route pour admirer la Tokali Kilise, à 50 m de là en redescendant vers Göreme – accès inclus dans le même billet. Cette église, l’une des plus grandes et des plus belles de Göreme, renferme une chapelle en sous-sol et de fabuleuses fresques récemment restaurées, dépeignant un cycle narratif plutôt que liturgique.

L’entrée se fait par la chambre de l'ancienne” Tokali Kilise (Xe siècle), dont la voûte en berceau arbore des fresques illustrant la vie du Christ.

En haut, la “nouvelle” église, construite un siècle plus tard, comprend également des peintures murales d’une étonnante richesse, sur le même thème.

Les cavités dans le sol abritaient autrefois des sépultures, emportées par des chrétiens de Grèce lors des échanges de population.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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