Etape 8 - Survol
de la Cappadocce - Pour tout l'or du ciel
Samedi 30 octobre 2021.
Avant de poursuivre mon petit exposé sur l'histoire
de la Cappadoce, un autre petit coup d'oeil sur ce lever de soleil
fabuleux, magique avec ces myriades de ballons balayés par
la lumière blonde du petit matin.

A l'aube du XIIe siècle,
les Seldjoukides se heurtent cependant aux Byzantins et aux croisés
qui, en 1097, s'emparent de Nicée, obligeant le sultan seldjouk
d'Anatolie à transférer sa capitale à Konya
(Iconium).

En 1299, Osman Gazi, un bey
vassal du Sultan, lui ravit le pouvoir et se fait proclamer Sultan
sous le nom d'Osman Ier, fondant ainsi la dynastie ottomane.

Cette dernière s'empare progressivement
des petits émirats issus de l'effondrement des Seldjoukides,
dont, au XIVe siècle, celui de Banu Eretna, constitué
en Cappadoce.

Une période de sécheresse
au XVIe siècle fait tarir la plupart des sources
souterraines et oblige la majorité de la population chrétienne
à quitter les lieux.

De toute manière, beaucoup
de Cappadociens passent à l'islam et à la langue turque
pour ne plus payer le haraç : impôt sur les non-musulmans,
et pour ne plus subir la pédomazoma, « enlèvement
des garçons » pour en faire des janissaires.

Chez ceux restés chrétiens,
une langue intermédiaire entre le grec et le turc,
le cappadocien, se développe.

Au XVIIIe siècle, les
derniers ermitages troglodytiques sont abandonnés. À
la même époque, le grand vizir, Damat Ibrahim Pacha,
fait de sa ville natale, Nevsehir, la capitale régionale
qu'elle est encore aujourd'hui.

Sur le plan religieux, la Cappadoce
abrite de nombreuses communautés derviches et alévies.

Conformément au traité
de Lausanne de 1923, les Cappadociens chrétiens sont expulsés
du pays vers la Grèce, des musulmans de ce pays l'étant
vers la Turquie.

Contrairement aux Pontiques, ces
« Roums » cappadociens, majoritairement turcophones,
étaient bien tolérés par leurs voisins musulmans,
auxquels ils n'hésitent pas à confier leurs biens,
partant à regret dans l'idée d'un prochain retour.

Avec eux s'en vont les tout
derniers locuteurs de la langue cappadocienne, qui ne subsiste aujourd'hui
qu'en Grèce.

Le tabou portant sur ces changements
démographiques jette en Turquie un voile de silence sur le
patrimoine chrétien.

En revanche, au cours des années
1920 et 1930, l'Europe redécouvre la Cappadoce, en particulier
à partir de l'œuvre du jésuite français
Guillaume de Jerphanion qui publie ses études sur les églises
rupestres de la région.

Cet ouvrage est un élément
important dans la constante croissance du tourisme qui démarre
dès les années 1950.

En 2005, selon les chiffres officiels,
850.000 étrangers et un million de Turcs ont visité
cette partie du pays, entraînant l'expansion des artisanats
locaux du tapis et de la céramique.

Voilà pour ce court résumé
de l'histoire de la Cappadoce. Il était grand temps
car nous sommes à la fin de notre tour en ballon et nous
attrissons tout en douceur au milieu des champs...

La région de la Cappadoce comprend
notamment les villes de Nevsehir, Urgup, Avanos pour une population
de moins d’un million d’habitants.

En plein cœur du plateau central
anatolien, le parc national de Göreme et sites rupestres
de Cappadoce se caractérisent par son paysage volcanique.

Les pics connus sous le nom de «
cheminées de fées », le tout constituant
une formation géologique unique au monde.

La Cappadoce est un des premiers
sites touristiques de la Turquie. L'endroit fascine par la quantité
de cités souterraines, d’églises et de villages
troglodytiques dont il regorge.

La Cappadoce est une région
qui jouit d’un contexte géologique et ethnologique
incomparable. Outre son paysage féerique et lunaire, l’art
byzantin dont elle regorge est l’un des plus remarquables
du monde.

Le paysage de la Cappadoce,
façonné par le volcanisme, se prête aussi bien
à la promenade de quelques heures qu’à la randonnée
à la journée.

L’érosion a creusé
en bordure d’un immense plateau de tuf de nombreuses
vallées.

Les plus belles et remarquables
formations rocheuses se situent dans ces vallons qui donnent le
fil directeur de la randonnée.



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