Etape 9 - Tour
de la Cappadocce - Au château d'Uchisar
Samedi 30 octobre 2021.
Après notre retour sur la terre ferme, une petite
coupe de champagne et une petite heure de repos, nous repartons
sur les routes de la Cappadoce pour une grande excursion organisée
par une agence locale.

Ce "red tour" nous conduit
tout d'abord à environ 7 kilomètres de Goreme,
au célèbre château d'Uchisar, qui n'a d'ailleurs
de château que le mot...

Et pour cause, il s'agit avant tout
d'un immense piton de tuf dont les parois sont comme criblées
de centaines de cavités.

Symbole de la région, cette
citadelle naturelle, plantée au milieu d'un paysage lunaire
(et de nombreuses boutiques de souvenirs !), apparaît comme
une grosse météorite tombée du ciel depuis
des millénaires...

On pourrait ainsi croire à
un immense château tout droit sorti de l'imagination d'un
architecte suréaliste.

A l'intérieur, auquel on peut
accéder, c'est une succession de chapelles, de monastères,
de cellules et d'habitations reliées entre elles par un dédale
de couloirs.

Les ravages du temps ont rendu l'ensemble
encore plus grandiose car, en s'éffritant, la roche a laissé
apparaître les entrailles de cette véritable cité
troglodytique.

Uçhisar est célèbre
grâce au Kale, rocher visible à plusieurs kilomètres
qui en fait le point culminant de la Cappadoce (1.300 m).

Ce piton volcanique a été
creusé d'abris depuis l'époque hittite (1500
av. J.-C.). La montagne n'a cessé ensuite de servir de refuge.

Après une petite cavité,
on gravit près de 230 marches pour atteindre le sommet,
d'où une vue à 360 degrés qui s'étend
jusqu'à Avanos.

On a littéralement la
Cappadocce à ses pieds, avec toutes ses vallées hérissées
de cheminées de fée, trouées comme du gruyère...

On a l'impression d'une succession
de cornets de glace renversés et parfaitement léchés
qui s'étendent en tous sens et jusqu'aux confins de l'horizon...

Cet immense rocher, percé
de grottes et de tunnels, a servi de refuges pendant des siècles.

Parmi ces réfugiés :
les premiers chrétiens persécutés par
les Romains, puis les Byzantins menacés par les Turcs.

Labyrinthique, la forteresse
abrite un ensemble de chapelles, monastères, appartements,
réfectoires, entrepôts ou salles communes.

Toutes ces pièces sont reliées
par un réseau de galeries qui se déploient sur vingt
étages.

Un couloir de près d'un
kilomètre de long reliait même ce château fort
naturel à la rivière qui coulait au fond du ravin,
permettant ainsi aux habitants d'aller puiser de l'eau sans être
exposés à la menace de l'ennemi.

D'ailleurs, il faut noter que
quelques habitations troglodytiques y sont encore occupées.

Même si cette région n'apparait
pas propice à toute vie, elle n'est pas du tout désertique.

En effet les cultures se font
grâce aux pluies et ont toujours permis de vivre dignement.

Ce château de Uçhisar
qui constitue la plus grande des "cheminées de fées",
a été formé par l'affleurement naturel
des cônes de tufs (roche généralement "tendre",
résultant de la consolidation de débris volcaniques),
des millions d'années auparavant.

Ces tufs avaient été
constitués par les laves des volcans Erciyes, Hasan Dag,
et GönülDag.

Le Château d'une hauteur
de 179 mètres, est qualifié de "premier gratte-ciel
connu de l'Histoire", parce qu'il servit d'habitat aux populations,
à diverses époques.

L'intérieur du château
a été creusé, à l'époque
Romaine au IIe siècle avant JC, pour construire des chambres
et des caves à vins.

A l'époque des Seldjoukides
et des Ottomans, il fut utilisé comme terrain militaire en
raison de sa hauteur.



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