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Turquie - De la Cappadoce à Antalya - Octobre 2021

Etape 7 - Au-dessus de la Cappadocce - Un sublime lever de soleil

Samedi 30 octobre 2021. Enfin voici le moment tant attendu, les premiers rayons du jours apparaissent au levant, entre les sommets d'Anatolie et la brume nuageuse. C'est magique.

A bord de la nacelle, je dois jouer les contorsionnistes pour immortaliser ce moment, car nous sommes à l'opposé du lever du jour. A force d'abnégation, je parviens à faire quelques clichés tout en évitant de cogner mon appareil sur la tête des gens.

A la vue de tous ces ballons qui traversent le ciel et de cet horizon orangé qui émerge lentement de la nuit, je suis tout simplement émerveillé. Subjugué par tant de beauté.

C'est une grande émotion qui me gagne et s'empare d'un coup de moi. Près de moi, je vois sur le visage et dans les yeux d'Elena ce même émerveillement. La beauté et l'humanité n'ont décidément pas de frontières.

Je profite de toute cette série de photos pour poursuivre l'histoire de la Cappadoce que j'ai laissée au moment des guerres civiles successives qui secouèrent le monde romain jusqu'en Anatolie...

En 92 av. J.-C., Rome vient au secours du royaume de Cappadoce pour repousser le roi du Pont Mithridate VI, qui s'en était emparé, et rétablir le pouvoir d'Ariobarzane Ier, appelé par les Grecs Philoromaios (« ami des Romains »).

La Cappadoce, avec opportunisme, soutient successivement Pompée, Jules César, Marc Antoine et enfin Octave.

En 17, par suite de la disgrâce du roi Archélaos, la Cappadoce est intégrée par Tibère à l'Empire romain, dont elle devient une province impériale, à laquelle sont bientôt incorporées les régions du Pont et de l'Arménie Mineure.

Au IVe siècle, la province est amputée de ces territoires par les réformes de Dioclétien et Constantin.

Le christianisme s'y répand aux IIIe et IVe siècles, malgré les persécutions de Dioclétien de 303-304. En 536, Justinien crée l'évêché de Mokissos (actuellement Kirsehir) ; basiliques et oratoires se multiplient.

Au VIIe siècle, l'Est de la Cappadoce est envahi à plusieurs reprises par le califat arabe des Omeyyades.

En 647, Moawiya, gouverneur de Syrie, s'empare de Césarée. La population n'en reste pas moins chrétienne et de langue grecque, et le pays, redevenu romain, est intégré au thème des Anatoliques, avant d'être érigé en thème de Cappadoce au Xe siècle.

Les raids arabes harcèlent la Cappadoce jusqu'au IXe siècle, ce qui explique la multiplication des souterrains dans la région, refuges qui, pour certains, existent depuis de nombreux siècles.

Les tufs volcaniques faciles à creuser et l'existence de sources permettent l'aménagement de véritables villes souterraines, avec greniers, étables, citernes, bassins, réfectoires, églises, habitations.

Professé dès le début du VIIIe siècle, l'iconoclasme refuse les images religieuses pour éviter l'idolâtrie.

L'empereur byzantin Léon III se range à ce point de vue en 726. Ses successeurs, qui y trouvent un moyen de limiter le pouvoir grandissant des monastères, poursuivent sa politique.

Dans les églises rupestres iconoclastes la Croix est seule, sculptée dans de nombreux oratoires et chapelles et décore souvent la calotte d'abside comme dans l'église Saint-Basile à Sinason (Mustafa Pacha).

Dans l'église du stylite Nicétas à Kizil Çukur près d'Acantholithos (Ortahissar), elle couronne les plafonds de la nef et du narthex et est entourée de grappes de raisins qui évoquent l'Eucharistie.

En 843, l'iconoclasme est déclaré « hérétique » et le pays retourne à l'orthodoxie, inaugurant une floraison artistique qui fait encore aujourd'hui sa renommée.

Après une période d'insécurité, les victoires de l'empereur Nicéphore II Phocas contre les Arabes au cours de la seconde moitié du Xe siècle rétablissent en Cappadoce la paix et la prospérité.

Des villes et des villages se développent à nouveau tant en extérieur qu'en souterrain, avec des populations toujours grecques de culture, mais d'origines variées, ainsi que des Arméniens, alliés aux Byzantins pour la défense des frontières orientales.

C'est à partir de cette époque, appelée « renaissance macédonienne », que la Cappadoce voit se creuser et se peindre de ses plus belles églises rupestres.

À la suite de la défaite byzantine à Manzikert, en 1071, la Cappadoce est conquise par les Turcs seldjoukides, menés par Alp Arslan, qui vainc l'empereur byzantin Romain IV Diogène et qui fonde une nouvelle branche de la dynastie : celle des Seldjoukides de Roum.

Initiateurs d'une importante expansion urbanistique dans la région, ceux-ci construisent de nombreuses mosquées (Kayseri, Aksaray, Nigde…) et créent une académie de médecine en 1206.

Ils édifient aussi des caravansérails tous les trente kilomètres le long de la route de la soie, comme le Agzikara han et le Sultan hani construits au XIIIe siècle à proximité d'Aksaray.

Mais la population locale se maintient dans la province et c'est à cette époque que les églises de Korama (aujourd'hui Göreme) se parent de leurs plus belles fresques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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