Le village de
Vogüé au pied de la rivière Ardèche
Mardi 23 mars 2021.
Voguë est le départ de nombreux parcours de
canoë sur la rivière Ardèche.

Depuis la plage de Vogüé
vous avez le choix de naviguer jusqu’à Balazuc (6 km),
Pradons (14 km), Ruoms (20 km), Sampzon (24 km), ou de vous lancer
dans la grande descente en descendant jusqu’au bout des Gorges
de l’Ardèche (60 km).

Niché dans un méandre
de la rivière et adossé aux falaises calcaires, Vogüe
est le point de départ idéal pour découvrir
les gorges de l'Ardèche.

Les gorges de l'Ardèche s'étendent
sur le territoire de sept communes d'Ardèche6 (Vallon-Pont-d'Arc,
Salavas, Labastide-de-Virac, Saint-Remèze, Bidon,
Saint-Marcel-d'Ardèche et Saint-Martin-d'Ardèche)
et deux communes du Gard (Le Garn sur quelques mètres à
Gournier et, jusqu'à la fin côté sud, Aiguèze).

a rivière a formé plusieurs
méandres au cours du temps, plus ou moins ouverts, dans le
plateau (bloc urgonien d'environ huit cents mètres d'épaisseur
: plateau des Gras au nord, bois de Ronze au sud), avec
pour un des plus remarquables d'entre eux, celui du pont d'Arc.

Le cours d'eau y a recoupé son
méandre en perçant la roche et en laissant
une arche naturelle monumentale et pittoresque de calcaire de 59
m de longueur, pour 54 m de hauteur, sous laquelle la rivière
continue à s'écouler.

L'Ardèche, dans ses gorges,
descend de 80 à 45 m au-dessus du niveau de la mer.
Elle les a creusées par un long effet d'érosion karstique
dans la roche calcaire, dans un massif à l'altitude moyenne
de 300 m, à la végétation méditerranéenne
: il s'agit de la première grande garrigue.

Les espèces sont adaptées
à un sol perméable qui ne conserve pas l'eau en surface,
mais la voit circuler dans les nombreuses galeries et rivières
souterraines, le réseau connu de la grotte de Saint-Marcel
dépasse les 50 km de conduits.

Outre les grottes ornées d'Hommes
de Cro-Magnon du Paléolithique (parmi les plus anciennes
connues du monde), la présence humaine est attestée
par la présence de 800 dolmens dans toute la Basse-Ardèche,
l'une des principales zones mégalithiques préhistorique
de France.

Le monastère-prieuré
de la Madeleine est implanté au XIe siècle, au
sommet et au centre du cirque naturel de la Madeleine, et du méandre
des Templiers, à 15 km du château d'Aiguèze
(du viiie siècle), sous le nom de « maladrerie des
Templiers ».

La carte de Cassini, qui montre pour
une partie des gorges un tracé rectiligne très
éloigné de la réalité, prouve qu'elles
étaient encore au milieu du XVIIIe siècle un territoire
mal connu.

Hormis l'ancienne voie romaine d'Antonin
du IIe siècle, aucune route ne parcourait les gorges de l'Ardèche
avant les années 1960 : la trentaine de kilomètres
séparant le hameau de Chames, près du pont d'Arc,
et le hameau de Sauze, à Saint-Martin-d'Ardèche n'était
et n'est praticable qu'à pied par un sentier de randonnée.

Elles l'étaient en barque plate
(ou bèches) par les habitants installés à
leurs extrémités ou sur les plateaux alentour.

Ils exploitaient pour l'essentiel
le bois et le charbon de bois réalisé sur le plateau.

La réputation des gorges
de l'Ardèche tient surtout à son cours d'eau.

Relativement calme, bas, et accessible
pendant toute la période du printemps et de l'été,
parsemé de quelques rapides dignes d'intérêt,
il est un lieu de loisirs affectionné des amateurs de canoë-kayak,
comme des randonneurs.

Plus de 100 000 personnes passent chaque
année sous le pont d'Arc, hormis celles utilisant
leur propre embarcation.

La descente se fait dans la journée,
accompagnée ou non d'un moniteur, entre Vallon-Pont-d'Arc
ou Chames et Sauze à Saint-Martin-d'Ardèche.

Elle peut se faire en deux
jours avec une nuitée en bivouac (à Gaud et Gournier
— le camping sauvage est interdit dans les gorges).

En période de crue (principalement
lors de certaines pluies cévenoles violentes d'automne),
la descente est interdite par arrêté préfectoral.
Ces crues sont rares mais peuvent être extrêmement violentes.

L'Ardèche dans ses gorges peut
passer en quelques heures d'un débit de quelques
mètres cubes à plus de 7 000 mètres cubes par
seconde sans aucune possibilité de régulation
par les quelques petites retenues artificielles du bassin versant
(Chassezac et Fontaulière).







Depuis
le sommet du château de Vogüé
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