Ardèche
- Au coeur du cirque de Gens
Samedi 20 mars 2021.
Je profite de cette magnifique randonnée pour faire quelques
photos de paysage artistiques en essayant de capter la lumière
qui vient frapper la cime des arbres.

Ailleurs, ce sont les remous
de la rivière et du courant qui l'emporte que j'essaie de
capter au pied des hautes falaises.

Plus loin, c'est un embacle que je
réussis à saisir. Un arbre s'est couché
au milieu du lit de la rivière. Son corps est retenu par
des rochers.

Face à moi, je zoome sur les
falaises, sur les différentes strates qui marquent
le passage de la rivière. Une volée d'escaliers creusée
à même la roche permet aux hommes de rejoindre le lit
de l'Ardèche.
En dézoomant,
je raconte cette fois l'histoire géologique de l'ensemble
du paysage, cette force surhumaine qui a taillé, millénaire
après millénaire cette montagne de calcaire.

En pivotant sur la gauche, on
discerne les hauts plateaux de l'Ardèche, ces montagnes brunes
où la rivière vient prendre sa source.

Plus près de moi, je zoome sur
cette succession de pitons rocheux eux aussi taillés
par la force du cours d'eau aujourd'hui retiré au fond de
la vallée.

Pour pouvoir mieux admirer le paysage,
je décide de m'enfoncer au coeur de la garigue qui
pousse au-dessus du plateau. Un chemin serpente à travers
la végétation, mais ce n'est pas une mince affaire.

Certes, j'essaie de me guider et de
ne pas pas perdre le fil du sentier, mais je finis quand
même par m'égarer. Puis après une bonne vingtaine
de minutes de marche, je finis enfin par trouver ce que je cherchais
: le balcon qui surplombe le méandre de l'Ardèche.
De là,
j'ai une vue panoramique sur l'ensemble de la boucle de l'Ardèche.
Je regrette seulement de ne pas m'être levé
plus tôt pour assister au lever du soleil. Ce doit être
grandiose depuis ce balcon calcaire.

Qu'importe, je chausse de nouveau
mon télé-objectif pour tenter de capter quelques détails
dans le vaste paysage qui me fait face.

Je peux maintenant zoomer sur la cime
des arbres qui pousse au fond du canyon. Au matin, quand
le soleil vient frapper leur cime, ce doit être un ravissement
incroyable.

Puis mon attention se porte sur ces
immenses blocs de calcaire qui ont encore échappé
à la force de la rivière. J'imagine que dans
des milliers d'années, il ne restera rien d'eux. Juste quelques
petits cailloux peut-être...

Au fond, j'aperçois encore ce
petit barrage naturel qui s'est formé sur le lit de la ricière.
Cet arbre couché a-t-il été victime
de l'immense sécheresse qui sévit sur la région
depuis plus de deux décennies...

Dans l'angle que forme le coude de
la rivière Ardèche, je reste fasciné
par cet arbre qui a poussé dans le lit asséché.
Là encore, la lumière du soleil vient encore rehausser
sa présence insolite.

Puis tout le lon de la falaise, mon
oeil de photographe s'attache à ces extraordinaires
strates formées dans les flancs de falaise. Couche après
couches, les sédiments ont formé les fondations de
cette montagne...

L'action de l'eau a peu à peu
mis au jour ces différentes strates qui sont comme
un livre ouvert sur le temps pour de nombreux géologues amateurs.

Plus loin encore, dans un éclat
du soleil, je capte cet étrange ban de sable et de
rocaille qui s'est formé au milieu de la rivière.
On peut voir comment le torrent s'en écarte et gronde au
milieu de ce passage délicat.

Enfin, je prends un peu de la hauteur
pour photographier la courbe majestueuse de l'Ardèche
dont les reflets bleu captent la lumière du soleil.

J'imagine que les adeptes du
canoés doivent être très nombreux, au printemps,
à remonter le cours de l'Ardèche.

Les passages à fort courant
doivent être un vrai plaisir pour des rameurs avertis.
Et quel spectacle ce doit être depuis le fond de la vallée
!

Depuis mon balcon, moi, je
me contente de ce paysage grandiose qui a tant de choses à
raconter encore...

Sur
le balcon qui surplombe le cirque de Gens
Cirque
de Gens - Et au milieu coule la rivière
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