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Lettonie - Riga, parcs et châteaux - Avril 2022

Etape 50 - Riga - Autour des beaux jardins de Bastejkains

Dimanche 17 avril 2022. Quel bonheur de retourner une dernière fois faire un tour de ces magnifiques jardins de Bastejkains.

Un peu à l'écart de canal principal qui traverse les jardins, se trouve une petite butte que les soviétiques ont épargné au moment du réaménagement de la ville après la guerre.

De là, on peut prendre un peu de hauteur pour contempler le centre historique de Riga, les quelques bâtiments qui ont été épargnés par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

Mais on peut surtout admirer les jardins dans tous leurs aménagements, le grand canal qui les coupe en deux et, caché derrière les arbres, la jolie fontaine qui précède un petit pont.

Cette butte a été conservée telle quelle pour rappeler aux habitants les anciens remparts de la ville médiévale qui se trouvaient là à l'origine.

Au moment de quitter ces jardins et Riga, je ne veux pas oublier d'évoquer la triste histoire de la période soviétique qui succéda aux atrocités des Nazis. Ce ne serait pas juste de ma part.

Le quartier général du KGB se trouvait au 61, rue Brivibas, derrière une jolie façade art nouveau, que malheureusement je n'ai pas pu visiter, le site étant toujours en travaux de rénovation.

En septembre 1940, la police secrète soviétique, baptisée Tchéka puis KGB, prend possession des lieux pour en faire son quartier général.

Les citoyens lettons soupçonnés de s'opposer à l'occupation soviétique étaient conduits dans cette "maison de l'angle" telle qu'on la surnommait à l'époque.

Là, dans les sous-sol de ce bâtiment (l'un des plus beaux de Riga), ils étaient interrogés, torturés, emprisonnés et souvent exécutés.

Chaque recoin de ces couloirs glauques où se sont pressés tant de malheureux a son histoire...

On peut encore y voir la salle d'interrogatoire avec sa vitre sans tain où les officiers russes jouaient de la pression psychologique des accusés.

Dans une cabine sans fenêtre de 1 m2, on y entassait jusqu'à cinq prisonniers debout pour les épuiser physiquement et psychologiquement.

Manque d'air, impossibilité de dormir, ils y passaient jusqu'à trois jours...

Dans une autre cellule, à porte capitonnée, des femmes étaient enfermées et violées...

La cuisine était aussi le triste témoin des conditions d'emprisonnement déplorables : les prisonniers étaient nourris trois fois par jour avec un morceau de pain et une tasse de liquide chaud matin et soir, et des aliments pourris au déjeuner.

Dans la cour extérieure, réduite à un mouchoir de poche, les prisonniers tournaient en rond quelques minutes par jour...

Impossible pour quiconque de les observer, des planches et grillages servant à cacher la misère des regards indiscrets qui pourraient venir de plus haut...

Enfin, il y avait un hangar où des baches en plastique noir aux murs et un trou dans le sol laissaient imaginer le pire...

C'est ici que la police secrète exécuta les opposants au régime entre 1940 et 1941...

Une balle dans la tête, un seau d'eau sur les murs et le sang n'avait plus qu'à couler dans le trou... Les traces de l'horreur étaient ainsi effacées avant de passer au suivant...

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 

 


 
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