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Lettonie - Riga, parcs et châteaux - Avril 2022

Etape 48 - Riga - Rue Alberta Iela ou l'architecture art nouveau

Dimanche 17 avril 2022. Pour cette dernière matinée en Lettonie avant mon retour cet après-midi en France, je me décide enfin à aller faire un petit tour dans la rue Alberta Iela où se trouvent les plus belles demeures Art Nouveau de la ville.

Et comme j'y vais tôt le matin, je vais encore pouvoir profiter de la douce lumière dorée du soleil pour repeindre les façades de la rue. Chouette alors !

Commençons donc cette petite exploration de la rue Alberta qui est le plus bel exemple Art nouveau de la ville.

C'est ici que Mikhael Elsenstein réalisa ses plus belles oeuvres, aux côtés de nombre de ses collègues architectes.

Le résultat est bluffant ! Aucun édifice ne ressemble au voisin, créant tout à la fois une unité et un réjouissant rythme architectonique.

Au n°12, à l'angle de Strelnieku, l'un des immeubles les plus célèbres (demeure du grand peintre Janis Rozentals) avec son festival de toitures alambiquées.

Typique du courant romantique national, oeuvre de E. Laube et de K. Peksens.

Nulle uniformité bien sûr, abondant décor floral et végétal, pignons élaborés superbe cage d'escalier.

Au n°13, certains visages mystérieux de la façade pouvaient-ils anticiper que l'édifice abriteraient un jour les services secrets soviétiques et qu'ils symboliseraient ses inquiétants locataires ?

Si vous le pouvez, jetez un coup d'oeil sur la décoration intérieur. Cela vaut le détour.

Au n°11, réalisation d'Eizens Laube, l'un des grands prêtres du style romantisme national, alliant la recherche d'un style proprement letton mâtiné d'Art nouveau.

Formes trapézoïdales des fenêtres, demi-tourelles sur encorbellement stylisé, etc.

Sa quasi-austérité tranche d'ailleurs avec le reste de la rue. Il mériterait un bon rafraîchissement.

Au n°8, on aime beaucoup les jolies briques turquoises et la tête de lion perchée tout là-haut...

Avec des jumelles ou un bon zoom, on peut admirer les détails autour du lion : arbres en fleurs, oiseaux, visages féminins et même profils de pharaon entourent le félin.

Au n°4, Eisenstein toujours (qui habita là, d'ailleurs), avec sa volonté de créer autre chose : façade moins chargée, merveilleuse d'équilibre et d'éclectisme.

On remarquera son porche très Art nouveau avec ses sphinx en bas-reliefs.

Et dernier petit détail : sur le toit, on peut voir deux lions qui se font la gueule...

Au n°24, encore un autre immeuble imaginé par l'architecte Eisenstein, datant celui-ci de 1906.

Façade au décor d'une richesse qui frise la saturation et pourtant totalement équilibrée.

Une première moitié présente des lignes horizontales, la deuxième des lignes verticales, surmontée d'un faux cinquième étage et d'une corniche époustouflante.

Le porche est assez remarquable avec ses têtes grimaçantes et deux statues de sphinx défendant l'entrée.

Tout près de là, rue Elizabetes, le n°23 présente un immeuble construit par l'architecte H.O? Hibig.

Fronton très Art nouveau avec la maxime Labor omnia vincit (le travail conquiert tout).

Chemin faisant, entre Pulveza Brieza et Eksporta, un bel alignement de bâtiments bourgeois de type "néotout" (vénitien, classique, Renaissance italienne...).

Au 11 Villandes, on retrouve l'historicisme triomphant (1900). Tandis que le 10 replonge dans l'Art nouveau avec une porte en oculus ornementé et une frise de gracieuses danseuses sur l'un des bow-windows.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 

 


 
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