Etape
42 - Château de Rundale - Une visite au fil des salles
Samedi 16 avril 2022. Autant le
dire ceux qui adorent le luxe des palais du XVIIIe siècle,
de Versailles à Saint-Petersbourg en passant par de nombreuses
imitations à travers toute l'Europe des lumières,
seront aux anges avec ce palais de Rundale.

Car le Versailles de la Lettonie,
inspiré également des grands palais de Saint-Petersbourg,
déborde lui aussi de luxes et de dorures.

Retenons ainsi la salle Dorée,
ou salle du Trône, sa richesse époustouflante, sa profusion
de stucs et l'immense fresque du plafond, allégorie des arts
réalisée par des artistes italiens.

Fermez les yeux... et imaginez
un instant que vous soyez amené à recevoir des invités
ici !

Les salles sont si nombreuses,
si richement décorées, qu'il est difficile d'en préférer
une plutôt qu'une autre...

Toutefois, j'ai bien aimé
la salle blanche, magnifique, qui couvre une partie de l'aile du
château, avec son superbe plafond stuqué repréentant
des chérubins jouant de la musique ou chassant.

Au fond, il ne faudra pas manquer non
plus la salle des curiosités agrémentée d'un
magnifique bureau sculpté flanqué de deux mappemondes.

Ni oublier de prendre les magnifiques
escaliers en marbre blanc aux balustres si élégantes.

Ni oublier encore de relever
la tête au moment de se perdre au milieu de l'immense salle
du trône pour admirer l'immense fresque du plafond.

L'allégorie des arts
imaginée par les artistes italiens y prend toute la place
au milieu de son cadre à dorure.

Alors oui, je m'étais bien promis
pendant des années de ne pas céder à la tentation
de visiter chaque château qui passerait devant mes yeux, mais
celui-ci vaut particulièrement le détour. La règle
d'or est parfois de savoir faire une exception.

Car cette allégorie des arts
peuplée de chérubins, de nymphes et de centaines
de petits personnages adorables est un vrai ravissement.

Ensuite, comme à Versailles
et d'autres châteaux du même acabit, on se perd
pendant des heures dans un dédale de couloirs qui mènent
chacun à de nouvelles salles, à d'autres chambres
remplies encore de nouvelles magnificences.

Et chemin faisant, on se prend
à aimer à relever la tête pour admirer les plafonds
qui valent tout autant que les parquets magnifiques sur lesquels
glissent nos pas enchantés.

Et soudain, on s'arrête un instant
pour contempler le sourire énigmatique d'un petit
chérubien supporant sur ses épaules dodues un magnifique
bouquet de fleurs épanouies.

Un autre, moins innocent, déjà
mélancolique de la naïveté qui le quitte, supporte
lui aussi un autre bouquet.

Et autre encore, plus malicieux
que les deux précédents, rêveur, s'apprête
déjà à lâcher son fardeau pour se donner
entièrement à la vie qu'il voit passer sous ses yeux.

Et encore, les couloirs succèdent
aux couloirs, tandis qu'au plafond, les dorures scintillent
sous les rayons obliques du soleil déclinant de cette fin
de journée.

A moins qu'il ne s'agisse des deux
loupiotes allumées, au fond du couloir, entre deux pans de
portes, pour éclairer la scène.
















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