Etape
3 - Riga - Autour de la place de la cathédrale
Jeudi 14 avril 2022. Le quartier
médiéval autour de la cathédrale fut
rasé en 1935. Le pavage au sol matérialise d'ailleurs
l'emplacement des bâtiments disparus.

Au final, cela dégagea
la vue sur la cathédrale et les beaux édifices alentour
comme la Bourse, au coin de Jëkaba, au N°6.

Construite par Harald Bosse (1852)
dans le style des palais de la Renaissance vénitienne,
cette Bourse rappelle d'ailleurs l'opulence de Venise et de son
port prospère.

Avec ses colonnes à
chapiteaux corinthiens ornées de statues, elle accueille
aujourd'hui le musée de la Monnaie.

La plus importante cathédrale
des pays Baltes date de 1211. Elle demanda quelques millions de
briques pour sa construction.

D'abord édifiée en style
roman, modifiée au moment du gothique (baies élargies),
elle hérita en 1776 d'un clocher de 90 mètres de haut
et d'un élégant baroque tout en volutes flamandes.

De très jolies statues d'animaux,
dont un très joli pangolin qui borde un jardin d'enfants
sont disséminés un peu partout autour de la cathédrale.

L'ancienne entrée aux
profondes voussures, côté nord, datent du XIIIe siècle.

De l'autre côté de la
place, un immeuble Art nouveau encadré de deux tourelles
différentes et d'une façade asymétrique.

Sur sa droite, au n°8, la
monumentale façade d'une ancienne banque (aujourd'hui la
radio nationale) avec son immense loggia surmontée de figures
allégoriques telle une femme tenant des outils de forge et
figurant l'industrie.

On peut encore y distinguer quelques
impacts de balles, lorsque les soviétiques tentèrent
de s'emparer de la radio en 1991.

L'opulent bâtiment de la Bourse,
inspiré des palais de la Renaissance vénitienne,
abritait autrefois la Bourse de la ville, son architecture illustre
d'ailleurs la richesse et l'abondance.

A part quelques endroits, notamment
la place de l'Hôtel de Ville qui fut cruellement bombardée,
la vieille ville échappa miraculeusement aux destructions
de la Seconde Guerre mondiale.

Quel ravissement de partir à
la recherche de tous les styles architecturaux qui façonnèrent
le visage de la cité.

Chaque époque s'installa en
prenant bien sa place mais en en laissant toujours un peu à
la précédente.

Bien entendu, c'est le style
historiciste et, surtout, l'Art nouveau qui dominent.

Quelques furoncles architecturaux soviétiques
demeurent, hélas, et défigurent certains sites.
Mais ce n'est pas le cas pour cette magnifique place de la cathédrale.

Sur le sommet de la tour, le
vieux coq-girouette datant de la fin du XVIIIe siècle ne
fut remplacé qu'en 1985.

Jadais, il possédait un
côté doré et l'autre tout noir. Lorsque le côté
doré était visible depuis le centre-ville, le coq
annonçait des vents favorables à l'arrivée
des bateaux.

Une petite description de l'intérieur
maintenant... que je n'aurais pas pu visiter hélas
(la malédiction se poursuit !). A l'intérieur donc,
on trouve un plafond cerné d'ogives en brique.

Somptueux vitraux du XIXe siècle,
à la polychromie éclatante. Dans le médaillon
en haut de l'un d'entre eux, le portrait de Luther. Il se trouve
juste derrière la chaire...

Celui d'à côté,
sorti des ateliers de Munich, montre la réception
du roi de Suède, Gustave II Adolphe, en 1621, par les autorités
de la ville.

Chaire sculptée datant
de 1641, ornée du statues du Christ, des apôtres et
des évangélistes.

Mais le chef-d'oeuvre de cette
cathédrale est l'orgue monumental de 1884 (un Walcker allemand),
à l'époque le plus grand du monde (124 registres et
6.718 tuyaux).

Pour vibrer au son du puissant
organe, des concerts sont organisés toute l'année.

Avant de sortir, il faut faire
un tour dans l'adorable cloître où la galerie voûtée
de 118 m de long est considérée comme un chef-d'oeuvre
d'architecture romane dans la région baltique.



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